Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Un court voyage aux États-Unis

04 April 2024 | 104 vue(s)
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Actualité

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 November 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 November 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
#JeNaiPasPeur
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14 October 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 October 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Olivier Rafowicz's picture
Tel Aviv sur Seine
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12 August 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Pages

Opinion

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

Pages

Difficile de parler d’événements familiaux alors que l’actualité à Gaza est lourde, avec la mort des sept humanitaires de World central Kitchen, une ONG qui, contrairement à d’autres, n’était pas anti-israélienne, mais Israël sera présent tout au long de cette chronique.

 

Nous étions la semaine dernière aux États-Unis, nous, c’est-à-dire les membres de la famille maternelle de mon épouse, avec les pièces rapportées, qu’elle a l’amabilité d’appeler des valeurs ajoutées. Vingt-six personnes venues de France, du Brésil, d’Israël, de Colombie et de divers États américains. C’était au Musée de l’Holocauste à Washington, où une soirée était consacrée aux descendants de Shlomo et Nehuma Kurc de Radom, une ville à une centaine de kilomètres au sud de Varsovie. Avec leurs cinq enfants et leurs deux petits-enfants, ils ont tous survécu à la guerre, dans une Pologne où 90 % des Juifs furent assassinés. Un livre, We were the lucky ones (en français Sur les ailes de la chance) écrit par une de leurs arrière-petites-filles raconte leur épopée qui commence à être diffusée par une plateforme numérique, une histoire de chance bien sûr, mais aussi d’ingéniosité et d’énergie. 

Au début de la cérémonie on a, comme de coutume dans le Musée, demandé aux survivants de la Shoah de se lever. J’ai été surpris par leur nombre. Parmi eux, il y avait le cousin José, 83 ans, le symbole de cette joie de vivre si caractéristique de certains brésiliens. Le film décrit sa naissance dans un camp de travail en Sibérie où ses parents avaient été envoyés comme ennemis du peuple et sa très improbable survie par des températures de -40° C. Jamais chez lui on ne parlait de cette période ; il ne fallait pas traumatiser les enfants…

Parmi les discours, il y eut celui de notre fils, venu de Tel Aviv, qui a rappelé que le premier massacre à caractère génocidaire de Juifs depuis la Shoah a eu lieu le 7 octobre 2023. Dans le public du Musée de l’Holocauste, chacun, je pense, a approuvé. Qu’en aurait-il été ailleurs?

 

Dans la cafétéria surchargée, nous avions partagé notre table avec un couple d’Américains, professeurs dans une école protestante d’Atlanta qui amènent chaque année leurs élèves au Musée de l’Holocauste. Je leur demande s’ils ont vu des changements dans le comportement de leurs élèves au fil des années. Des changements énormes, me répondent-ils. Les adolescents sont entièrement autocentrés, ils ne s’intéressent pas à l’histoire mais, surtout, ils n’ont pas envie d’apprendre. 

 

  • Quelle est l’influence du mouvement woke ?  
  • Une catastrophe incompréhensible !  
  • La guerre de Gaza ? 
  • Autant vous le dire, nous, nous sommes des partisans résolus d’Israël. Mais chez les jeunes, ce n’est pas souvent le cas… 

 

Récemment ouvert sur capitaux privés, le Musée de la Bible est un mélange d’humanisme, de volontarisme évangélique, d’admiration pour le Vatican et de respect pour le judaïsme. Avec des vitrines de grande minutie archéologique et d’autres qui incorporent sans filtre le récit biblique, ce musée cherche à renforcer  le fait religieux dans la vie de la cité en insistant sur le rôle capital que la Bible, toute la Bible, a joué dans l’histoire américaine. 

 

Inversement, un autre grand classique du pays, la liberté d’expression, ne joue pas, c’est un euphémisme, en faveur d’Israël et des Juifs. Les amis qui étaient fiers des prestigieux campus américains se désolent, stupéfaits, des harcèlements antisémites auxquels leurs petits-enfants ont à faire face à l’université et se demandent si l’âge d’or des Juifs américains n’est pas terminé.

 

Benoitement installée devant l’entrée de la Maison Blanche, une cabane est  remplie de panneaux violemment pacifistes où l’appel au cessez-le-feu immédiat à Gaza et la critique d’Israël figurent de façon proéminente. 

 

Quant aux tensions entre les États-Unis et Israël, je ne suis pas dans les secrets de la diplomatie, mais  je ne dis pas que les États-Unis ont  « trahi » Israël en s’abstenant à cette motion du Conseil de Sécurité qui, malgré ses carences évidentes, appelle à la libération inconditionnelle de tous les otages. Je suis plus préoccupé par l’apparente volonté américaine de ménager l’Iran, sans qui les massacres du 7 octobre n’auraient pas eu lieu et dont la position internationale se renforce.

C’est dans cet esprit que j’ai visité l’exposition du Musée de l’Holocauste sur l’attitude américaine envers les Juifs à l’époque du nazisme. 

Elle montre un pays tiraillé par le racisme, le vrai, où des Noirs pouvaient être lynchés et des Juifs discriminés, où des nazis tels le populaire Charles Lindbergh pesaient sur la politique et où Breckenridge Long, responsable officiel de l’immigration et ami de Roosevelt, avouait dans son journal personnel son admiration pour Mein Kampf.

Elle montre le système implacable des quotas installé dès 1924 et maintenu après 1945, progressivement aggravé par des contraintes supplémentaires et une paperasserie d’une complexité ahurissante destinée à écoeurer le demandeur de visa, le plus souvent un Juif allemand ou autrichien.

Elle montre aussi que, plus que l’antisémitisme, c’est la peur de perdre son emploi du fait de la concurrence des réfugiés et la peur de la guerre alors que leur participation à la Première Guerre mondiale avait laissé un mauvais souvenir, qui ont été à l’origine de la politique longtemps accommodante des États-Unis à l’égard de l’Allemagne nazie.

La situation est aujourd’hui bien différente, car Israël existe et est militairement puissant. Mais il fait face à l‘hostilité, car le vieux slogan sur les Juifs responsables des guerres et des malheurs du monde continue à percoler dans les esprits et à les rendre aveugles aux menaces réelles, qui sont islamistes et totalitaristes et auxquelles la haine d’Israël sert de commode tête de gondole. 

 

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

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