Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Réflexions après le discours du Président de la République

13 October 2023 | 113 vue(s)
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Actualité

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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Le soutien à Israël solennellement exprimé par le Président Macron au nom de la France, pour lequel il faut lui rendre hommage, s’accompagne « en même temps » de limitations qui le rendraient inopérant. Mettre en garde Israël pour qu’il se cantonne à des opérations « ciblées » contre les chefs du Hamas sans toucher à la population est une injonction moralement confortable mais militairement invalidante. Ces chefs sont les mieux protégés des Gazaouis ; ils se terrent probablement dans des refuges souterrains sophistiqués, préparés longuement à l’avance, peut-être retranchés sous des installations telles que des hôpitaux dont la destruction soulèverait des protestations. Au demeurant, l’élimination ciblée des chefs du Hamas ne résoudrait rien. D’autres dirigeants prendraient immédiatement le relais, fabriqués sur le même moule, bénéficiant des mêmes appuis et voués au même objectif, à savoir la destruction totale de l’État d’Israël et si besoin de toute sa population. 

Une démocratie est souvent habile à négocier contre ses adversaires, mais elle perd ses repères quand il s’agit de lutter contre des ennemis qui ont d’autres règles de jeu. L’absolu mépris de la vie humaine et la fascination pour la mort pour accomplir ce que l’on croit être l’injonction divine ne sont pas des différences d’opinion, ce sont des données anthropologiques qui ne peuvent pas se résoudre par le dialogue. Israël paie très cher l’illusion d’avoir cru que le Hamas entrerait dans le moule des gouvernements « normaux », c’est-à-dire ceux qui agissent en fonction de normes morales communes.

Le Hamas, il faut le répéter, c’est Daech. À une différence près, c’est que Daech manifeste une forte polarisation anti-chiite et que le Hamas est le surgeon d’un courant fréro-chiite (pour reprendre l’expression de Gilles Kepel) dont l’éventail va ‒ au moins ‒ de l’Iran au Qatar.

Le choc qu’a subi Israël n’est pas de ceux qui permettent des demi-mesures. Les Américains n’ont pas entamé de discussions avec les Japonais au lendemain de Pearl Harbour, et la guerre qu’ils ont menée fut à certains moments impitoyable aux populations civiles. Faut-il rappeler que les bombardements américano-britanniques en Normandie en préparation au Débarquement ont fait 20 000 morts dans la population civile française ? L’ampleur de ces bombardements fut souvent critiquée ultérieurement par les experts au regard de leur efficacité, mais le Général de Gaulle n’avait à ma connaissance pas protesté…

Les civils sont rarement épargnés par la guerre, d’autant moins que les organisations terroristes dont l’action conduit à cette guerre ont précisément pour objectif d’entraîner dans leur propre population civile des destructions en espérant que celles-ci provoqueront les protestations des alliés démocratiques de leur ennemi. Il va sans dire que les exactions de ces organisations terroristes ne soulèvent chez leurs propres alliés que les réactions hypocrites d’un pacifisme de façade.

Ces lignes, je les écris avec des crampes d’estomac. Comment accepter l’idée que les conséquences sur les otages puissent être terribles, comment oser même s’exprimer à ce sujet sous prétexte qu’on a la chance de n’avoir aucun de ses proches dans cette épouvantable situation, comment ne pas penser aux drames qui seront occasionnés aux familles de Gaza ? Car ces familles sont de la même humanité que la mienne et ont les mêmes droits à une « vie bonne » que les miens. 

J’excepte en revanche de cette humanité ceux qui ont commis ou planifié les abominations qui viennent d’avoir lieu et je suis proche de le faire pour ceux qui s’en réjouissent ou même qui y sont indifférents. 

 

Pour les Israéliens, mener une guerre impitoyable au Hamas n’est pas tant une question de vengeance qu’une question de survie à moyen terme. Lorsque l’on voit comment cette organisation a dévoyé, avec une obstination monomaniaque, les aides qui lui étaient attribuées pour fabriquer une machine de haine et de mort au lieu d’en faire bénéficier sa population, on est certain que le Hamas ne fera que persévérer et que ses capacités mortifères, parce qu’elles ne s’encombrent d’aucune interdiction morale, seront de plus en plus terrifiantes. Les éliminations ciblées n’y changeront rien. 

 

La guerre est toujours terrible, mais quoi qu’en disent les israélophobes, tous les observateurs neutres, il en existe, considèrent que Tsahal est une des armées les plus morales de la planète. J’en suis fier et je lui fais confiance…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

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