Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Les Juifs de France, par Robert Mauss

17 May 2023 | 147 vue(s)
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Actualité

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Pages

Les Juifs de France, par Robert Mauss (*)

 

Écrit par un journaliste né en 1958 au sein d’une famille juive assimilée, mais conscient et fier de ses racines, cet ouvrage se veut, d’une certaine manière, la continuation du fameux Juifs & Français d’Harris et Sédouy, paru chez Grasset en 1979. Depuis cette date, l’antisémitisme sur fond d’antisionisme s’est lourdement aggravé en France avec une composante islamiste de plus en plus prégnante. Robert Mauss est allé à la rencontre d’une vingtaine de citoyens juifs : les représentants, les acteurs, ceux qui témoignent et les Juifs de tous les jours.

L’ouvrage s’ouvre sur une interview de Francis Kalifat, premier Président du Crif d’origine nord-africaine pour qui « Tout n’est pas encore perdu mais il faut réagir vite. Les Français juifs doivent retrouver confiance dans la République », immédiatement suivie de celle du Grand rabbin de France, Haïm Korsia, un rabbin qui aime les avions et pour qui, en dépit des difficultés, « Il n’est jamais trop tard ». Voici également Paul Salmona qui dirige de main de maître le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (mahJ) et qui cherche par tous les moyens à s’échapper du « judaïsme lacrymal » car le judaïsme est vivant et a, devant lui un bel avenir. Pour Sammy Ghozlan, commissaire de police, chef d’orchestre et dirigeant du BNCVA, « l’avenir s’annonce sombre ». Pour Serge Klarsfeld, « L’extrême-droite est clairement moins antijuive depuis que Marine Le Pen a remplacé et chassé son père… » et « Le fondamentalisme musulman est puissant ».

Auteure du roman Les Manifestations, Nathalie Azoulay continue d’espérer, malgré tout, que les Juifs soient protégés par la République. Et voici, Georges Bensoussan, alias Emmanuel Brenner, « le prophète des Territoires Perdus », pour qui « le pays est à cran ». 

Pour être vraiment complet, la parole est même donnée à une frange infinitésimale de la communauté juive, celle des Juifs qui militent pour la disparition d’Israël avec Pierre Stambul, fondateur de l’Union des Juifs Français pour la Paix. Catholique de naissance et converti au judaïsme, spécialiste de l’extrême droite, Jean-Yves Camus considère qu’il « ne faut pas pleurer sur le beau temps jadis » et que « Les Juifs sont des gens qui travaillent sur les textes et non pas qui absorbent passivement des flux d’images derrière des écrans ».

Docteur en géopolitique, Frédéric Encel, dont une partie de la famille a été déportée, « constate la montée en puissance concomitante d’un discours islamiste et d’un discours relativiste, en particulier chez les Frères musulmans et les Indigénistes ainsi qu’à l’extrême-gauche ».

Son petit frère, Stéphane, raconte, entre autre, comment il a vécu la période de l’Intifada : « Très mal. Je me suis senti comme un étranger dans mon propre pays ».

Ils ont fait La vérité si je mens. Michel Munz et Gérard Bitton. Ils aiment évoquer le Sentier où « un choc d’univers que tout oppose a produit des histoires incroyables ». 

Juive de gauche, Brigitte Stora se demande, comme autrefois Rutebeuf : « Que sont mes amis devenus ? ».

Patrice Cacoub, originaire de Tunisie, professeur de médecine dont l’épouse a été agressée il y a quelques années,  ressent « aujourd’hui une atmosphère curieuse et très désagréable »

Rabbin du Blanc-Mesnil, Mosche Mechaly, dont la communauté s’étiole de manière dramatique, évoque la « double peine des Juifs de banlieue ».

Originaire de Pologne, né en 1930, Paul Lipsky, Popaul pour les amis, qui a échappé à la déportation, avoue, lui aussi, une certaine inquiétude.

Définis comme bourlingueurs, Catherine et Paul Taylor, qui vivent à Ménilmontant, considèrent qu’ils sont juifs de culture mais pas de religion.

L’ouvrage s’achève sur un dimanche à Nogent où vit une sympathique et dynamique communauté et sur un clin d’œil à Rachi de Troyes.

Un corpus de notes très conséquent complète des textes très intéressants.

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions du Cerf, octobre 2021, 288 pages, 22 €

 

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