Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Lisa Neumann, par Michèle Kahn

12 October 2022 | 115 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

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Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Opinion

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Lisa Neumann, par Michèle Kahn (*)

 

Avec son magnifique roman « Shanghaï la Juive » (Flammarion, 1997 et Le Passage, 2015), Michèle Kahn nous avait permis de découvrir l’étonnante épopée des Juifs qui avaient choisi de se réfugier en Chine aux heures sombres de l’enfer hitlérien. On retrouve certains de ses héros dans son nouveau livre. Nous sommes à Hong Kong dans la nuit du 30 juin 1997 à quelques heures du 1er juillet 1998 qui va voir l’Union Jack, drapeau du Royaume-Uni, céder la place à la fleur de Bauhinia des couleurs de la Chine. Toute la population ne cache pas sa joie. Pourtant, Lisa Neumann, elle, ravale ses sanglots. Une angoisse l’étreint : son père, Walter Neumann, qui avait quitté la ville pour aller se baigner dans la petite crique de Macao en compagnie de son secrétaire particulier, Martin Chen, a mystérieusement disparu. « Avait-il été emporté au loin par un courant marin ? Un gang l’avait-il enlevé en vue d’une forte rançon ? ». Le commissaire Chu mène l’enquête. Pour Lisa, pour sa mère, Muriel et pour ses frères David et Jonathan, c’est la plus profonde inquiétude.

Au fil des pages, on va croiser la route d’un personnage sinistre, Wilfried Keller, alias Arnold Schuler alias Wilhelm Tell, Guillaume Tell, criminel nazi dont les actes meurtriers avaient été dénoncés par d’anciens détenus de Dachau et de Mauthausen.

Pour les besoins de l’enquête qu’elle décide de mener de son côté, Lisa se retrouve à Zurich, en Suisse où vit son ami, Stefan Meier. On va peu à peu découvrir que la Suisse, notamment par le biais de certains banquiers, n’a pas été très nette dans le traitement des avoirs de Juifs qui avaient disparu pendant la Shoah. Les demandes de recouvrement des familles ont été ignorées et mises sous le boisseau. D’immenses fortunes ont été ainsi dérobées aux ayants-droits. Le Congrès Juif Mondial s’était même emparé de l’affaire ! Lorsqu’on avait découvert que « l’UBS faisait broyer de pleins chariots d’archives datant du temps d'Hitler, relatives à des ventes forcées à Berlin. Une violation flagrante de l’engagement des banques suisses à ne pas détruire les archives de l’époque nazie ».

L’amour n’est pas absent dans ce roman, pour ainsi dire policier. Et tout finit par un mariage !

Très agréable à lire. À découvrir !

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Le Passage. Mars 2022. 318 pages. 10,50 €.