Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - Hommage à Elie Buzyn, passeur de vie et d'humanité

27 May 2022 | 138 vue(s)
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Actualité

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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L’annonce du décès du Docteur Elie Buzyn fut un choc. Tant il semblait infatigable, indestructible, éternel. Lui qui avait vécu l’enfer des camps, la mort des siens, une jeunesse volée par l’enfer, une famille décimée par la barbarie. La promesse faite à sa mère à Auschwitz de survivre, de continuer, malgré tout, il l’a tenue et honorée durant près de 80 ans, jour après jour. « Tu choisiras la vie, afin que tu vives toi et ta descendance » dit le Deutéronome 30:9-31:3. Il l’a choisie. Il est revenu. Il a vécu. Il a reconstruit. Avec son épouse Etty, ses enfants, ses petits-enfants, comme chirurgien, docteur des corps et des âmes. Au-delà d’une revanche, ce fut sa victoire. Et il a témoigné, transmis, encore et toujours. Inlassable passeur de mémoire, de vie et d’humanité. Ses récits, ses silences, ses réflexions n’ont jamais cessé. Dans ses livres, dans les écoles, dans ses conférences, derrière les caméras, sur les lieux mêmes de l’horreur.

Son destin, sa résilience, son engagement, furent et resteront de formidables leçons de vie de chaque instant. Son visage, son regard, son sourire, reflétaient la force, la bienveillance. Un Mensch, un géant, qui imposait naturellement et immédiatement le respect, l’admiration, l’humilité. Et qui changeait la vie. De ceux qui eurent l’honneur de le connaitre, de le croiser, de l’écouter. De ces milliers de jeunes devant lesquels il est venu témoigner de l’indicible durant des décennies, jusqu’au dernier soir avant que la bougie qui avait tant résisté au temps ne s’éteigne. Elie Buzyn était avec son épouse Etty membres de longue date de la loge Sigmund Freud du B’nai B’rith France. C’est pour nous un honneur, un privilège et une responsabilité.

Lors de ses obsèques ce 24 mai au cimetière de Bagneux, avec sa famille, ses proches, ses amis, nous étions tous là, silencieux et tristes, pour écouter son fils, ses deux filles, ses petits-fils, le grand Rabbin de France, rappeler sa vie exceptionnelle, avec les mots justes et forts pour dire l’essentiel. Nous étions là, empreints de souvenirs et de reconnaissance, pour lui rendre hommage et l’accompagner dans son dernier voyage. Celui qu’il a dû finalement entreprendre après en avoir parcouru tant d’autres, depuis la nuit froide de l’enfer jusqu’au soleil paisible de ce mardi de printemps, toujours debout, toujours vivant, toujours tourné vers l’avenir.

Sa promesse tenue, sa mission accomplie, il a rejoint ses parents, ses amis, Simone Veil, Raphaël Esrail, Samuel Pisar, Benjamin Orenstein, Marceline Loridan-Ivens, Jo Wajsblat, et tant d’autres. Partis les uns après les autres. Les derniers.

À nous de nous inspirer de leur exemple. À nous de ne jamais oublier ce que nous avons entendu d’eux sans l’avoir vécu. A nous de le répéter, de le transmettre. A nous de porter la flamme de cette mémoire éternelle. À nous de puiser dans leur énergie la force de la vigilance. À nous de tout faire pour que cette nuit n’assombrisse plus l’humanité. A nous de poursuivre. Pour eux. Pour lui. Pour tous ceux qui ne sont pas revenus.

Adieu Elie Buzyn.
Reposez en paix.

Philippe Meyer