Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Ukraine : un combat au miroir de l'histoire juive

02 March 2022 | 564 vue(s)
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Actualité

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

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Le bombardement du site de Babi Yar, à Kiev, hier par les forces russes, lieu du massacre en 1941 de 33 000 Juifs par les Nazis et leurs collaborateurs, a rappelé aux Juifs où qu'ils vivent, que le combat en cours du peuple ukrainien pour sa liberté a une résonance particulière dans l'histoire et la mémoire juives.

Car la cause de l'Ukraine n'est aujourd'hui pas uniquement celle des Ukrainiens. Elle est celle de tous ceux qui savent le prix de la liberté.

Les pays d'Europe centrale et orientale, d'abord. Pays baltes, Pologne, Hongrie, Roumanie... savent parfaitement ce que représente la vassalisation à une puissance étrangère. L'état démocratique de ces sociétés est inégal mais, pour toutes, un retour sous l'influence de Moscou, représenterait une régression insupportable.

L'Europe de l'Ouest et les Etats-Unis, ensuite. La guerre déclarée par Poutine a mis soudainement fin à l'insouciance de nos sociétés occidentales libérales. C'est la "fin de la fin de la guerre froide" et elle nous impose un réarmement moral et matériel.

Pour les Juifs, enfin. Qu'ils vivent en Ukraine ou à l'autre bout du monde, le drame qui se joue sous nos yeux renvoie symboliquement à 3 moments de l'histoire juive, proches ou lointains :

1. Le combat de l'Etat d'Israël pour sa survie : comme Poutine qui considère que l'Ukraine n'a pas de légitimité à exister en tant qu'Etat indépendant, les voisins d'Israël, mieux équipés et belliqueux, refusèrent de reconnaître le droit à l'existence de l'Etat d'Israël et entreprirent de le conquérir par les armes. Le déséquilibre des forces en présence comme la détermination des Ukrainiens face à l'envahisseur rappellent les premiers combats d'Israël pour sa survie.

2. La résistance des Maccabées contre l'envahisseur grec : comme pour l'Ukraine face à l'armée russe, cette résistance ajoute à la dimension militaire, une résistance culturelle et identitaire. Dans la campagne militaire de Poutine, l'objectif est avant tout de soumettre les Ukrainiens à l'ordre politique et culturel russe. Nous, Juifs, connaissons le prix de l'insoumission.

3. Le combat pour la liberté des Juifs d'URSS, enfin : nous, Juifs, gardons la mémoire du poids du système totalitaire soviétique dont la Russie de Poutine est l'héritière. Ce souvenir nous interdit de rester indifférents face à la menace que d'autres y soient à nouveau soumis.

Les comparaisons ont bien entendu leurs limites mais elles doivent maintenir en alerte notre capacité d'indignation.

Que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, soit actuellement, à ma connaissance, le seul chef d'Etat juif en diaspora ajoute bien-sûr à ces analogies. Que ce soit en Ukraine, pays marqué par une longue tradition antisémite, que le peuple se choisisse un dirigeant juif pour son combat pour la liberté est en soi une revanche de l'Histoire. Que l'ennemi public numéro 1 d'un dictateur, quel qu'il soit, soit le descendant d'un rescapé de la Shoah, voilà qui ajoute encore au symbole.

Dans ce combat, pèse sur le judaïsme français la responsabilité de première communauté juive européenne : notre mobilisation doit être à la hauteur des valeurs dont nous sommes héritiers. Les grandes voix juives qui se sont exprimées en France depuis le début de cette crise témoignent de cette conscience.

C'est cette conscience qui nous impose de nous tenir aux côtés des Ukrainiens dans leur combat pour la liberté.

 

Yonathan Arfi, Vice-président du Crif