Blog du Crif - La guerre des dix jours, de Jacques Tarnero

01 June 2021 | 207 vue(s)
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Actualité

Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

Les femmes, Daech et le Djihad
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19 November 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 November 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
#JeNaiPasPeur
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14 October 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 October 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Olivier Rafowicz's picture
Tel Aviv sur Seine
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12 August 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

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Droit de réponse
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19 June 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

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Retour sur les lieux du Crime
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29 April 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

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Opinion

"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Ce que l’Allemagne nazie avait testé en Espagne en 1936, l’Iran vient de le tester à Gaza : expérimenter ses armes, mettre au point ses méthodes et sa tactique de guerre, autant qu’évaluer la riposte de son ennemi. Le grand allié du Hamas fonctionne à l’identique. L’Allemagne nazie avait aussi pris la mesure de la mollesse des démocraties à se mobiliser en faveur de la République espagnole. Malgré le décalage historique, malgré, les différences politiques, il reste une constante : les régimes totalitaires connaissent les couardises des démocraties, leur lenteur à comprendre l’enjeu pour elles-mêmes. Au conseil de sécurité de l’ONU, qualifier les termes du conflit, nommer l’agresseur a été impossible. À l’Assemblée nationale, le Premier ministre Jean Castex a prioritairement exprimé son souci pour les malheurs de Gaza. Des salves de roquettes tirées indistinctement sur Israël, il ne fit pas mention.
Ici s’arrête la comparaison.

À la différence de la République espagnole, Israël a non seulement su contenir son agresseur, il a aussi réussi à l’affaiblir durablement sans pour autant le détruire. Rien n’est donc réglé. Un autre ennemi bien plus redoutable fourbit ses armes qu’il espère définitives. La pluie de roquettes tirées indistinctement sur tout le territoire israélien témoignait d’un projet guerrier exterminateur : sans la protection du dôme de fer, il y aurait eu des milliers de victimes civiles en Israël. Ces attaques indistinctes du Hamas révèlent un modèle stratégique dont on peut tirer la leçon : l’Iran n’hésitera pas à utiliser l’arme nucléaire contre Israël, dès qu’il en aura la capacité. Le djihad nucléaire sera l’étape suivante de l’affrontement.

Cette perspective ne procède en rien d’un souci quelconque pour la Palestine. Le sort du peuple palestinien est le dernier souci du pouvoir iranien et de ses créatures Hamas, Hezbollah et autre djihad islamique. Cette rente idéologique n’est que l’alibi de son projet. La vision apocalyptique iranienne obéit à un projet messianique que les ayatollahs au pouvoir n’ont jamais dissimulé : détruire cette enclave juive incrustée au cœur d’un espace tout entier supposé appartenir à la sphère de l’islam.

« Ce conflit en annonce un autre qui ne saurait tarder entre Israël et un Iran nucléaire dont la Palestine est l’alibi. »

Toutes les démocraties le savent, tous les dirigeants du monde occidental connaissent les données de l’enjeu. Ce qui vient de se dérouler à Gaza sert de test pour elles autant que pour le mentor du Hamas. Sont-elles prêtes à reconnaître que l’idéologie du Hamas est le variant islamisé d’un projet qui a sa source dans un nazisme oriental ? Sont-elles prêtes à l’affronter ? Ou bien estiment-elles au contraire que l’on peut négocier avec cette puissance et sacrifier Israël pour une paix illusoire ? En 1938, à Munich, la France et l’Angleterre estimèrent que sacrifier les Sudètes à l’Allemagne nazie allait sauver la paix. On connaît la suite et le mot de Churchill sur Daladier et Chamberlain : « Ils ont eu le choix entre le déshonneur et la guerre, ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre ». Les négociations de Vienne sur le nucléaire iranien seront-elles de la même veine ? Ce conflit en annonce un autre qui ne saurait tarder entre Israël et un Iran nucléaire dont la Palestine est l’alibi.

Après dix jours d’intenses combats entre le Hamas et Israël, un cessez-le-feu a été imposé aux belligérants. Deux cent quarante-huit tués côté palestinien dont soixante-six enfants, dix-neuf morts dont un enfant, côté israélien. Comment interpréter ces chiffres si différents ? Tandis qu’Israël protège sa population des roquettes du Hamas, à la fois par les abris et son système de défense anti-missiles, le Hamas se protège des frappes israéliennes en s’abritant derrière sa population civile pour tirer ses roquettes. Grace à un réseau de souterrains bétonné, le Hamas a enterré ses structures militaires au cœur des villes, au milieu des immeubles civils. Les millions de dollars de l’aide internationale récoltés depuis 2014 ont été utilisés pour bâtir ce « métro » abritant ses armes.

Cet affrontement entre un mouvement islamiste et l’État juif ajoute un nouveau chapitre sanglant à l’histoire déjà longue de cette guerre de cent ans ou de mille ans selon qu’on lise cette histoire dans le registre de la rivalité entre Ismaël et Isaac ou dans celle de l’histoire du siècle dernier et de celui qui commence. Au-delà de sa seule dimension locale, proche-orientale, la récurrence de cette affaire nous concerne, en Europe, en France particulièrement, parce que son écho déchaîne d’autres passions enfouies, nées d’un passé pas si lointain. Le poids de la Shoah d’une part, des culpabilités et d’autre part le poids des relations entre l’Occident et le monde arabo-musulman, entre la France et ses anciennes colonies surdéterminent le regard porté sur le conflit. C’est dans la trace de Vichy, de ses effets mémoriels, autant que dans le reflet de la guerre d’Algérie, de ce qu’elle implique des deux côtés de la Méditerranée, des affects nés de cette mémoire, de ses souffrances, qu’il faut fouiller pour se prémunir, ici, des guerres civiles à venir.

« La nazification d’Israël permet simultanément de délégitimer le droit d’Israël à être : en renversant les termes de l’histoire, en identifiant les Palestiniens comme les nouveaux Juifs et Israël comme le nouveau nazi, le gauchisme retrouve en Palestine une cause exemplaire. »

Ce Proche-Orient par procuration nous oblige ici même. C’est peut-être en France, à Sarcelles, à Trappes, à Bondy, que pourraient s’imaginer d’autres constructions intellectuelles indispensables pour sortir de ces schizophrénies identitaires qui annoncent le pire. Pour le moment, nous en sommes très loin : ce sont des manifestations de fureur haineuse qui ont déferlé dans les rues de Londres, Montréal, New York, Paris. Cette ivresse répétée apparaît davantage relever d’une pathologie collective inscrite au cœur de l’imaginaire arabo-musulman. Ce ressentiment, cette frustration, vise aussi la France quand la pensée dite décoloniale perpétue ici une guerre d’Algérie jamais finie.

Pourtant d’autres voix existent dans le monde arabo-musulman. En Algérie, le Hirak exprime un refus de cette fatalité. Ces voix sont minoritaires, mais elles osent dirent la vérité. Kamel Daoud, Riad Sattouf, Boualem Sansal osent briser cette pensée magique qui dit que son malheur vient d’Israël et des Juifs. « Israël est l’aphrodisiaque le plus puissant pour les arabes », aimait rappeler judicieusement Hassan II, l’ancien roi du Maroc.

Ce pré-pensé idéologique qui enferme le monde arabe dans la régression, la gauche l’a entretenu, en Occident, en France, en particulier. Cette gauche porte une lourde responsabilité dans l’entretien de ce récit, car c’est encore et toujours à travers la grille de lecture de la guerre d’Algérie que s’interprète le conflit israélo-arabe. Dans une surenchère aveugle, la gauche de la gauche fait sienne la rhétorique indigéniste et décoloniale. Jacques Julliard a parfaitement résumé les choses : « Chaque fois que la France est menacée dans son existence et dans ses raisons d’être, il se forme dans ses marges un parti collabo. D’ordinaire, ce parti est d’extrême droite et se confond avec la réaction. Aujourd’hui, il est d’extrême gauche ». Bien pire, la nazification d’Israël permet simultanément de délégitimer le droit d’Israël à être : en renversant les termes de l’histoire, en identifiant les Palestiniens comme les nouveaux Juifs et Israël comme le nouveau nazi, le gauchisme retrouve en Palestine une cause exemplaire. Ces banderoles affichant un signe = entre la svastika et l’étoile de David, resteront pour la gauche de la gauche, comme une obscénité symbolique majeure.

« Depuis plus de vingt ans, la Palestine est sortie de ses frontières au profit du choix de la guerre sainte et du djihad dont se nourrit l’imaginaire arabe. Si ces fantasmes mortifères prennent le pas sur la raison, la guerre des dix jours durera encore mille ans. »

Le pouvoir israélien a ses responsabilités dans l’illusion d’un statu quo dont les effets n’annoncent rien de bon pour l’avenir ; mais ça n’est pas de la politique du gouvernement israélien dont il est question dans ce qui vient de se produire et les cris de victoire du Hamas annonçant sa victoire à venir du fleuve à la mer reprennent tous les slogans matriciels de la rhétorique arabe contre l’entité sioniste. Dans un entretien à Politique Internationale, l’été 1982, Ben Bella, ancien premier président de l’Algérie, signifiait l’importance symbolique de ce conflit pour le monde arabe : « Ce que nous voulons, nous autres Arabes, c’est être, or nous ne pouvons être que si l’autre n’est pas » et il précisait : « S’il n’y a pas d’autre solution, alors que cette guerre nucléaire ait lieu et qu’on en finisse une fois pour toutes ! »

Depuis la visite de Sadate en 1977, et assassiné pour cela en 1981, c’est toujours le pire qui a eu le dernier mot. Dans un symétrique effrayant, Yitzhak Rabin a aussi été assassiné par un fanatique juif et avec lui, le rêve de la paix d’Oslo. N’était-elle qu’une illusion ?

Le malheur palestinien est réel et il n’y a dans ces mots aucun misérabilisme compassionnel artificiel, mais il faut se poser une autre question : que préfèrent les Palestiniens ? Quel est leur désir majeur : détruire Israël ou avoir un État ? Depuis plus de vingt ans, des opportunités d’arriver à un accord avec l’OLP ont été refusées par le leadership palestinien qui a toujours choisi la surenchère. Depuis plus de vingt ans, la Palestine est sortie de ses frontières au profit du choix de la guerre sainte et du djihad dont se nourrit l’imaginaire arabe. Si ces fantasmes mortifères prennent le pas sur la raison, la guerre des dix jours durera encore mille ans. Tant que dans la sphère musulmane on n’aura pas eu le courage de rompre avec ses mythes régressifs, tant que sera considéré comme une trahison le fait d’oser regarder en face les raisons de l’incurie qui préside aux destinées de ces peuples, le malheur de ce monde deviendra le bien commun de tous.