Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Blog du Crif - La petite fille du passage Ronce, de Esther Sénot et Isabelle Ernot

28 April 2021 | 372 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Dov Maimon's picture
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 November 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
Le dialogue renoué
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29 July 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Pages

Esther Sénot est une des dernières survivantes françaises de la Shoah.

Le récit qu’elle nous livre, magnifiquement co-écrit avec Isabelle Ernot historienne, responsable des projets autour de la mémoire de la Shoah à l’Union des Déportés d’Auschwitz, revient sur ses années de déportation à Birkenau pour ensuite dans un bond dans le temps reconstituer les liens d’affection qui unissaient sa famille. Décimée, comme tant d’autres.

La petite fille espiègle et joyeuse de Belleville où se situait le passage Ronce, déportée à 15 ans et libérée à 17 ans a passé son adolescence, ce plus bel âge de la vie, à tenter de survivre dans l’enfer de Birkenau. Du passage Ronce au passage par les ronces… car c’est bien une écorchée vive qui en 1946, après l’horreur, tentera de mettre un terme à son existence. Elle reviendra à la vie, mais le sommeil, lui, s’est enfuit pour toujours.

Originaire de Pologne, la famille s’est installée en France. Pour Esther, tout a basculé le 16 juillet 1942 lorsque la Police française procède à la rafle du Vel d’Hiv.

Dans son livre, Esther écrit des lettres post mortem. Notamment à sa sœur, Fanny déportée avant elle et retrouvée à Birkenau. Fanny n’a pas survécu à sa déportation, épuisée, elle est passée quelques temps par le Revier (cette pseudo infirmerie qui n’est rien d’autre qu’un mouroir) puis a été assassinée dans la chambre à gaz. Esther croit se souvenir que sa sœur l’a supplié de survivre et de raconter pour ne pas que ceux et celles qui sont passés par là deviennent « les oubliés de l’histoire ». Mais au fond d’elle, elle ne sait plus vraiment si sa sœur lui a vraiment confié cette mission. Peu importe, elle deviendra quand même cet Atlas qui porte sur son dos, la mémoire d’un monde disparu. Dans cette tourmente infernale, la seule valeur qui ne soit pas écroulée est celle de l’amitié. Esther et Marie, se sont entraidées à Birkenau, soutenues. Elles ont été évacuées toutes les deux en janvier 1945 dans d’interminables marches puis ont été déportées de camps en camps jusqu’à être libérées en avril 1945. Ensuite, leur amitié a perduré et leurs souvenirs se sont complétés.

A Birkenau, Esther a perdu son père, sa mère, sa sœur et deux de ses frères.

Après la guerre, elle est devenue vendeuse et a exercé ce métier pendant deux décennies. Elle s’est mariée et a eu trois fils.

Aujourd’hui Esther Sénot a 93 ans. Son histoire, elle l’a livrée dans de très nombreux établissements scolaires, à des élèves qui avaient le même âge qu’elle lorsque sa vie a explosé. Esther est un grand témoin de l’histoire, un des derniers. Un témoignage poignant, à lire, pour en apprendre encore davantage sur la Shoah, cette histoire sans fond.

 

Stéphanie Dassa