Blog du Crif - Disparition du grand témoin historique Simon Gutman, par Claude Bochurberg

08 October 2020 | 148 vue(s)
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Actualité

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition de Simon Gutman, né en 1923 à Varsovie, seul survivant du premier convoi des déportés Juifs de France, parti de Compiègne pour Auschwitz le 27 mars 1942, avec dans ses wagons 1112 personnes, composées selon Serge Klarsfeld, de Juifs étrangers arrêtés à Paris lors de la rafle du 20 août 1941, et de Juifs « notables » arrêtés à leur domicile le 12 décembre 1941, ainsi que 300 autres juifs envoyés de Drancy à Compiègne durant l’l’hiver 1941-1942. 

Simon Gutman était l’un de ceux qui tombèrent dans le piège dressé par les fonctionnaires de police Français le 20 août 1941, qui augura l’ouverture du camp de Drancy. Commença alors pour lui une longue descente en enfer avec son internement à Drancy, puis à Compiègne, suivie de son départ pour Auschwitz, avant d’être expédié au camp du Stutthof, puis de participer aux « Marches de la Mort », et enfin de réussir à s’évader non loin de Dachau. A son retour, Simon retrouva son père, seul rescapé d’une famille anéantie, qui avait gagné la France dans les années 30.

Simon Gutman, avec courage et abnégation s’est reconstruit en épousant une rescapée des camps, Bella Bleiweises, avec laquelle il fonda une belle famille, forte de deux enfants et de nombreux arrière-petits-enfants. 

Ce « mentsch », modeste, doux et chaleureux était l’un des derniers grands témoins historiques. Affecté aux cuisines d’Auschwitz, ses compagnons n’oublièrent jamais qu’il leur vint en aide durant l’épreuve du camp. L’homme de petite taille était un seigneur de haute dimension morale. Chaque année, il était présent avec ses arrière-petits-fils pour allumer une bougie à la Cérémonie des déportés à la Victoire.  Une page se tourne. Mais il restera toujours dans notre souvenir.

Claude Bochurberg

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Photo de Marylou Tremil, prise lors d'une cérémonie en mémoire des déportés à la Victoire

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