Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - La Dernière Rumeur du juste ?, par Malka Marcovich

29 July 2020 | 145 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 September 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Pages

La dernière rumeur du Juste ? Le miracle éditorial du Dernier des Justes d’André Schwarz-Bart, par Malka Marcovich (*)

 

C’est un petit livre, mais quel souffle ! L’auteur nous offre une véritable enquête sur ce qui fut, à l’époque, un événement aussi extraordinaire qu’inattendu. « Un moment unique dans l’histoire éditoriale de notre pays » qui « se situe à la convergence d’un ensemble de phénomènes ». Alors que la France s’enfonce dans la Guerre d’Algérie, que le général de Gaulle revient en force à la tête du pays, que le Vatican s’apprête à mettre fin à l’enseignement du mépris, que la guerre froide oppose les USA à l’URSS, que le Tibet se soulève contre la Chine laquelle rompt avec les Soviétiques, que Fidel Castro prend la tête de Cuba, que des émeutes sanglantes éclatent en Outre-Mer et que le Marché Commun est lancé, un inconnu dans le monde des lettres obtient le prix le plus convoité, le Prix Goncourt.

Fils d’immigrés polonais, André Schwarz-Bart est né en 1928 à Metz. A onze ans, il gagne sa vie comme mousse sur un chalutier à Oléron. Très jeune, il a rejoint le Maquis et combattu dans les Forces Françaises de l’Intérieur. Ses parents, et ses trois frères et sœurs ont été déportés en 1942. À la Libération, il va vivre de petits boulots. Il est débardeur aux Halles et ouvrier en usine. Courageusement, il reprendra ses études depuis la classe de 6ème avant de s’inscrire en Sorbonne. Et de se lancer dans l’écriture. Son roman « Le Dernier des Justes » sera refusé par divers éditeurs et c’est Le Seuil, « petite maison d’édition honorable et reconnue », dirigée par un groupe de « Chrétiens de gauche » qui relève le défi et accepte de publier le roman. Des mauvaises langues auront beau accuser André Schwarz-Bart de plagiat. Rien n’y fera. La machine est lancée. Le jury, par sept voix contre trois, lui attribue le prix tant convoité le lundi 16 novembre et, le 7 décembre 1959, c’est la remise officielle du Prix Goncourt.

On parle de « Coup d’État du Goncourt » ! Du jour au lendemain, les ventes explosent. 222 000 exemplaires rapidement écoulés et 28 millions de francs de royalties pour l’heureux lauréat ! Malgré les jaloux et les envieux, les mauvais coucheurs et les persifleurs. L’auteur, qui se trouve en déplacement au Luxembourg quand il apprend la nouvelle. Il sera prié de sa cacher jusqu’au 7 décembre.. Malka Marcovich décortique, pour notre plus grand bonheur les moments clés de cette attribution pour le moins mouvementée. On apprend à la lire, beaucoup de choses.

Plus tard, André Schwarz-Bart rencontrera Simone Brumant, une Guadeloupéenne, qu’il épousera. Ensemble, ils écriront « Un plat de porc aux bananes vertes ». Ils auront un fils, Jean-Jacques, qui deviendra un saxophoniste réputé. En fin de volume, l’auteur nous offre des extraites saisissants de l’émission « Cinq colonnes à la Une » du 3 février 1967 animée par Pierre Desgraupes. Très sympathique.

 

Jean-Pierre Allali

 (*) Autoédition. Février 2020. 96 pages. 12 €.