Vice Président du Crif
Cette semaine, dans le métro parisien, un jeune israélien a été agressé violemment alors qu’il laissait un message en hébreu à son père. Cette nouvelle agression n’est pas un simple fait divers mais le témoin de la violence qui règne dans notre société. Elle est le résultat d’un climat de haine entretenu depuis de nombreuses années par tous ceux qui diabolisent Israël, montrent du doigt son peuple et font de tous les Juifs des cibles.
Depuis trop longtemps déjà la propagande antisioniste gangrène notre société.
Derrière le bras de l’agresseur, il y a le résultat du discours antisioniste diffusé dans nos villes et nos banlieues et qui poussent à la haine d’Israël.
Et derrière les blessures du jeune Yogev, il y a la haine du juif.
En France, à Paris, ville dans laquelle passent chaque année près de 60 millions de touristes, la seule langue qui mettrait en danger serait l’Hébreu ?
Le jeune Yogev n’a pas été agressé pour être volé mais parce que son agresseur l’aurait identifié comme Israélien. À cela s’ajoute le manque de réaction de toutes les personnes spectatrices parce-qu'inactives, restées là sans réagir. Elles ne sont peut-être pas antisemites, mais elles sont dramatiquement peureuses et passives. Elles regardent sans agir, ou pire elles détournent le regard.
Par leur manque de courage et de réaction ces personnes là laissent libres les agresseurs de femmes seules, de personnes fragiles, de touristes ou de toute autre victime des prédateurs qui circulent en toute impunité et sans crainte.
Une fois encore, l’agression du jeune israélien montre à quel point notre société est rongée par la haine et par l’individualisme.
« Lorsqu’on agresse un juif on agresse la France » déclarent nos responsables politiques. Il faut aujourd’hui le courage d’agir et affirmer que lorsqu’on agresse un Israélien pour ce qu’il est et représente, c'est à dire un citoyen du seul État juif au monde, il s’agit d’antisémitisme, et que l’on met en danger la liberté.
J’aimerais terminer par le résultat du vote britannique, qui, en dehors d’affirmer une volonté politique et un choix, a rejeté, je l’espère définitivement, le leader du Labour Party qui avait fait de l’antisémitisme et de l’antisionisme son cheval de bataille.
Par leur vote, les Britanniques ont non seulement réaffirmé leur volonté politique mais ont désarçonné un cavalier haineux antisémite.
Gil Taïeb
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