Francis Kalifat

Ancien président

Edito - Mandat d’arrêt contre : force doit rester à la Loi

07 May 2019 | 29 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Actualité
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

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Antisémitisme

Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

Par Nicolas Bedos

Par Chloé Blum

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

 

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale.

Il y a 80 ans, le 7 juin 1942, la législation instaurant l'étoile jaune était mise en place. À cette occasion, découvrez 4 articles sur la façon dont Serge Gainsbourg, Jean Ferrat, Sacha Distel et Marcel Gotlib ont vécu le port de l'étoile jaune.

Ces articles sont proposés par Bruno Halioua, et issus de son livre «Leur Seconde Guerre Mondiale», (édition Buchet Chastel - 2020). Dans ce livre, il s'intéresse à la façon dont certaines personnes célèbres ont vécu les événements marquants de la Seconde Guerre Mondiale. 

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Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

Editorial du 7 mai 2019

La haine antisémite se répand. 2018 a été une année noire et 2019 s’annonce encore plus compliquée.

La haine antisémite frappe les esprits, les écoliers dans les cours de récréations, les fidèles au sortir des synagogues et les Français Juifs dans la rue et même chez eux. Elle tue aussi et à de multiples reprises: de Sébastien Sellam à Ilan Halimi, de Sarah Halimi à Mireille Knoll, en passant par les assassinats terroristes de l’école Ozar Hatorah de Toulouse et de l’Hypercacher.

La haine antisémite a ses porte-voix. On les trouve parmi des ratés qui ont échoué partout à se faire connaître et qui trouvent là un terreau accueillant, fertile et surtout rentable.

Dieudonné et Alain Soral sont les vedettes incontestables de ce sinistre marché de la haine.

Face à l’antisémitisme et donc face à ses glorioles autoproclamées, nous n’avons que deux recours : l’éducation et la loi. L’éducation pour prévenir. La loi pour punir.

Comment dès lors expliquer l’inexplicable? Le parquet de Paris désavoue et s’oppose au tribunal de Paris qui aurait condamné trop durement Alain Soral.

La 13ème chambre correctionnelle a rendu une décision remarquable et remarquée dans la lutte contre l’antisémitisme. Elle a condamné il y a quelques semaines, Alain Soral pour contestation de crime contre l’humanité à une peine d'un an de prison ferme.

Pour ne pas que cette décision reste sans effet, le Tribunal avait avec responsabilité décidé de l’assortir d’un mandat d’arrêt rendant ainsi inopérant le caractère suspensif en cas d’appel de la décision prononcée. Et pour l’écrire plus clairement encore : la juridiction avait décidé, dans sa grande sagesse, au vu de la gravité des propos du multi récidiviste Alain Soral, de leur diffusion, de son attitude  et de ses condamnations passées, qu'il devrait aller en prison peu importe qu’il interjette appel ou pas.

En l’espèce, la peine prononcée s’avère non seulement légitime, mais encore, au vu du contexte de l’antisémitisme et du comportement multirécidiviste d’Alain Soral, particulièrement nécessaire. Elle ne s’éloigne ni des canons ni des principes de la justice pénale; elle en est l’illustration.

En effet, les précédentes condamnations n’avaient jamais dissuadé l’intéressé de réitérer et d’aggraver ses propos à l’encontre des juifs; ni la situation de l’antisémitisme d’empirer de manière substantielle et concomitante. 

Ce qui est inexplicable, ce n’est donc pas la peine prononcée mais la volonté affichée du Procureur de la République (qui représente l’accusation et la société dans son ensemble) de ne pas l’appliquer !

En effet, sitôt la décision connue, le parquet a annoncé faire appel sur la question du mandat d’arrêt! Du jamais vu. Pis encore, il a décidé de refuser d’exécuter le mandat d’arrêt intervenu en ne mandant pas la force publique pour aller chercher Alain Soral et l’incarcérer.

Fort de ce traitement de faveur et bien que condamné à une peine d’un an de prison ferme, Alain Soral a pu se produire à Mulhouse et continuer de déverser sa haine des Juifs et son venin sur Internet en tout impunité.

Comment comprendre que le procureur de Paris faisant fi de l’égalité de tous devant la loi, réserve à Alain Soral un traitement qui n’est réservé à aucun délinquant de France ?

Comment comprendre que ceux avec qui nous travaillons pour réprimer l’antisémitisme prennent une position paradoxale et incompréhensible pour le rendre moins grave qu’une autre délinquance, en dépit des lois d’aggravation, des circulaires ministérielles qui ont édicté exactement l’inverse ?

Comment comprendre que l’on réserve à l’un des chantres du complotisme et de l’antisémitisme français, un favoritisme dérogatoire et inexplicable, sans menacer en même temps d’effondrement tout l’édifice judiciaire et plus particulièrement la répression des propos et contenus haineux ?

Contre l’antisémitisme, nous n’avions donc que l’éducation et la loi. Comment continuer à le combattre efficacement quand les gardiens de la Loi sont ceux qui la rendent inopérante, comme en l’espèce contre Alain Soral ?

Il y a bien longtemps que les agissements négationnistes et antisémites de Soral ne font plus rire que ses fidèles. Mais depuis ce vaudeville judiciaire, lui peut continuer à se rire de nous, de la loi et des juges ! De qui se moque-t-on ?

Francis Kalifat, Président du Crif