La chronique (pas très casher) de Raphaela : Au bal masqué ohé ohé

01 April 2019 | 229 vue(s)
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Actualité

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Au bal masqué ohé ohé 

Pourim 2019 - Prise par la culpabilité d’habiter entre deux synagogues et de n’en fréquenter aucune en temps normal, je décidais de faire ma BA religieuse de l’année – ma mitsva si vous préférez – en allant écouter la Meguila d’Esther. 

Deux des principes phares de la fête étant, premièrement, de se saouler et, dans un second temps, de se déguiser, je trouve que de commencer par une fête qui ressemble à n’importe lequel de mes weekends, ce n'est finalement pas si bête.

Entre les deux synagogues j’hésitais un peu, puis, guidée par ma flemme, je choisis la plus proche. Le « Pour » (destin) a bien fait les choses puisqu’en discutant avec une voisine, je compris que la différence entre les deux synas était tout simplement qu’il y en avait une ashkénaze et une sépharade. Heureusement pour moi, j’avais choisi la bonne (petit indice, il n’y est pas question de couscous-boulettes).

Bas les masques

C’est en écoutant la Meguila que je découvris une autre similitude avec mes samedis soirs : le niveau sonore démesurément élevé pour mes pauvres petits tympans. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à chaque prononciation du nom de « Hamane » (le Hitler perse), c’est l’excitation générale. Une sorte d’anti Voldemort le mec. Plus le rabbin prononce son nom, plus ça fait de bruit. On se croirait au Stade de France.

Pour ce qui est du contenu de l’histoire, j’avais quelques souvenirs du Talmud Torah (le catéchisme pour les juifs). Je me rappelais en tout cas d’Esther, sorte d’influenceuse des temps bibliques qui sauve son peuple avec l’aide de son cousin (oncle ?) Mardochée. À la fin, le méchant Hamane est pendu et basta. Mais bizarrement, j’avais zappé toute la partie où les juifs prononcent un décret pour « se défendre » de ceux qui voulaient les tuer et qui se solde donc par un gros massacre. Logique. Le pire, c’est qu’ils recommencent quelques jours plus tard. Niveau morale, on est plutôt dans un épisode de Game of Thrones que d’une Fable de la Fontaine.

Pot Pourim

Une fois la lecture finie, je me rue sur le buffet en pensant que cette fin de prière en mode banquet d’Astérix et Obélix - les sangliers en moins - me plaît nettement plus, avant de me rendre compte que ce buffet est en fait destiné à ceux qui ont jeûné toute la journée. Pleine de remords en pensant à mon MacDo de midi, je tente discretos d’avaler la mauricette beurre-saumon que j’ai dans la gosier (parler d’étouffe chrétien serait de la provocation).

Avant de partir, je jette un dernier coup d’œil au public le temps de dresser un rapide état des lieux de la tendance 2019 niveau costumes. Dans le lot, pas mal de petites filles en princesses et de petits garçons en Batman (les clichés ont la vie encore plus dure chez les religieux), mais aussi un adulte déguisé en homard (pas casher, donc) et…un garçon de dix ans avec mitraillette et cagoule noire, ambiance Daesh. Comme dirait OSS 117, « L’humour juif c’est quand ce n’est pas drôle, et que ça ne parle pas de cochon ».

Voici maintenant mon petit « tuto » pour ne pas se taper la honte à une soirée de Pourim à la synagogue. Primo, ne jamais critiquer le déguisement de qui que ce soit auprès de ta voisine car le petit apprenti djihadiste est peut-être le sien. Deuxio, ne pas demander à un rabbin s’il est déguisé en Louis de Funès, déguisé en rabbin. Avec ça, vous serez tranquilles. Enfin normalement…

Advienne que Pourim

Quoiqu’il en soit, toute cette histoire de déguisements me donna une nouvelle idée : me déguiser en femme d’intérieur le temps d’une nuit et organiser un shabbat/festin de Pourim. Bilan de l’opération, trois allers-retours au Monop’ pour faire les courses, de sorte à ne rien oublier. Se rendre compte une fois les mains dans la pâte à pain qu’on a quand même oublié le sucre, remplacer le sucre des hallots par du sucre de canne (oui je fais plus de mojitos que de pain de shabbat), rater les hallots. N’avoir plus le temps de faire autre chose. Enfin, finir par disposer des tonnes de biscuits apéritifs et surtout des litres d’alcool sur la table pour faire illusion, et se rendre compte que ta mission « Pourim » est tout de même un peu réussie, puisqu’elle ressemble à n’importe lequel de tes samedis soirs.