La chronique (pas très casher) de Raphaela : Mezouza power

22 March 2019 | 420 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

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Actualité

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Jeudi 6 septembre s'est tenue la cérémonie d'échange des vœux entre les responsables de la Communauté juive, la Maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente du Conseil régional d'Ile de France Valérie Pécresse.

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

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Opinion

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

 

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

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Mezouza power

Fraîchement propriétaire et jeune fille obéissante la plupart du temps, j’écoutais le commandement suprême de Dieu mon père qui me pressa d’installer au plus vite une mezouzah chez moi. Comme 99% du temps je répondais « oui, bien sûr évidemment, pour qui me prends-tu j’y avais déjà pensé », alors qu’en raccrochant j’avais déjà oublié de quoi il était question au début du monologue téléphonique quotidien de la mère juive qu’est mon père.

Malgré tout, l’idée fit son chemin et une fois les rideaux installés, les joints colmatés et la peinture refaite, il ne me restait plus qu’à penser à la protection spirituelle de ma tanière.

Mezouzah or not mezouzah ?

Aussi absurde que cela puisse paraître ou pas, ma première interrogation fut de me demander si vraiment il était bien nécessaire de « s’afficher » de la sorte. À première vue, la mezouzah était pour moi comme le Magen David autour du cou, un truc joli mais surtout un super thème de début de conversation sur le conflit israélo-palestinien quand on gravite en milieu non averti. Deuxièmement, et c’est là que réside la vraie absurdité de la question : à l’heure où des « juden » puants recouvrent la bonne odeur des restaurants de bagels, ai-je vraiment envie que mes voisins sachent que je suis juive ?

C’est au cours d’un déjeuner familial que j’eus ma réponse. Pour contrer le flot habituel de lieux communs racistes et anti sans-dents/gilets jaunes émanant de ma grand-mère qui soit dit en passant, ne connais pas d’autre arabe que sa femme de ménage, je décidais de tenir le rôle dans lequel ces déjeuners de famille me plongent inexorablement : celui de la bobo-gaucho-mélanchoniste-proche des frères musulmans. Tout ça parce que j’achète du déodorant sans sel d’aluminium et que j’ai osé remettre en question les politiques menées en Israël. En plus, j’ai voté Hamon. Mais passons.

C’est en tout cas cet épisode qui me décidait à lui prouver que non, la France n’était pas antisémite, en tout cas, pas plus qu’avant.

Restait à se procurer la dite mezouzah.

Dans un carton à la cave chez mes parents, je retrouvais, entre de vieux posters des 2B3 et des peluches certes en décomposition, mais beaucoup trop précieuses sentimentalement pour êtres jetées : le « sac à religion ». Dedans se trouvaient en vrac : verres de kidoush offerts à la naissance, livres de prières offerts à la bat mitsva et…une mezouzah ! Mazel Tov.

Rencontre du 3ème type

Dernière étape : fixer le boîtier sacré. Dans un regain de religiosité je me dis qu’il serait peut-être pas mal de faire ça bien, et quoi de plus facile quand on a un voisin religieux. Je l’invitais donc, lui et sa femme à un petit apéro / pose de mezouzah – concept qui, j’en suis sûre, fera bientôt fureur à New York ou Jérusalem. Jusqu’ici tout va bien. Seulement voilà, quand ton couple de potes les moins religieux du monde décident de passer pile le même soir, la menace d’un remake de Dîner de cons te pend au nez.

Pour la faire courte : la pote pas feuj se prend un vent magistral en essayant de faire la bise au religieux et le pote feuj athée (quasi anti) lève les yeux jusqu’au ciel en entendant les religieux me demander si j’ai des gobelets en plastiques car mes verres ne sont pas casher…Moi bien entendu je n’en ai pas, et je remarque au passage que les petits croissants au saumon sont beaucoup trop salés. La soirée va être longue…

Mezouzah Party

Après cette entrée en matière sympathique, vient le moment tant attendu. Moi qui pensais qu’on prendrait le boîtier et qu’on le collerait à la porte vite fait, bien fait, que nenni ! La femme du rabbin ouvre le parchemin rédigé par le scribe. Je vous passe le flop de la vanne « - c’est une bonne situation ça, scribe ? » sur un couple de religieux entrain de crever de soif et t’installant ta mezouzah. Bref, elle vérifie que tous les mots sont là, sous peine de mauvais fonctionnement de la protection divine, témoignages arrivés à des cousins de cousins à l’appui. Pendant ce temps, son mari se lance dans une explication rapide (moins de vingt-cinq minutes pour un religieux, c’est rapide) de la mezouzah et de la frontière fine séparant religion et superstition…tout un programme. Etonnamment, la copine pas feuj se montre super intéressée, et pour cause, elle a vu le Prince d’Egypte, elle a adoré, et le sang d’agneau sur la porte des hébreux pour éviter que Dieu vienne leur prendre leurs premiers nés, ça lui parle.

Pour clore le laïus, le GR (Gentil Religieux) finit en disant qu’en gros, le fait d’avoir fait l’effort de mettre la mezouzah témoigne de mon engagement religieux et va m’apporter protection et Mazel avec éventuellement un bon petit mari juif en bonus. C’est cela oui…

Sur ces bonnes paroles il est temps de réciter la prière. La soirée prend donc un tournant un peu émouvant, je l’avoue, et quand tout ce petit monde part de chez moi, je me sens réellement auréolée de la protection divine.

Ceinture-bretelle…et mezouzah !

C’est en racontant cette soirée improbable à mon frère qu’il me parle d’un ami à lui qui a justement évité le cambriolage grâce à sa mezouzah, les voleurs pensant qu’il s’agissait d’un système d’alarme…

C’est pas con ça, une alarme. On n’est jamais trop prudent !

Le rendez-vous est donc pris avec l’installateur de système de sécurité laïque. Au bout de deux minutes dans mon appartement il me demande si je suis juive. Alors que je me vois déjà dépecée en mille morceaux dans le lave-linge, il me rassure en m’annonçant qu’il a juste vu la mezouzah !

Alléluia : le boîtier sacré semble fonctionner car il m’attire déjà des futurs maris juifs potentiels. Ne reste plus qu’à découvrir la prière qui en attire des plus sexys…