Blog du Crif/Cinéma - Censure du cinéma en Iran : filmer pour exister !

13 February 2019 | 188 vue(s)
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Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 October 2018
Catégorie : France, Opinion

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Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Quand la prudence n’évite pas le danger

Plus sociétal que politique, le cinéma de Farhadi ne pose aucun problème au régime iranien. Acclamé, et respecté, le cinéaste avance ses pions tel un stratège pour ne jamais offenser le pouvoir politique. S’agirait-il d’un parti pris ou d’une stratégie redoutable ? C’est principalement par prudence que le réalisateur a choisi de traiter des sujets plus légers au travers de ces longs métrages.

Pourtant, le réalisateur n’a pas seulement réalisé des films détachés. Pour pouvoir apprécier ses oeuvres plus militantes, critiques et audacieuses, il lui a fallu trouver des voies détournées, et les réalisateurs iraniens en ont bien l’habitude.

Victimes de la censure,  autrefois, ces cinéastes réussissaient à faire partager leurs films en se passant des DVD sous le manteau. Aujourd’hui, profitant des possibilités offertes par les nouvelles technologies numériques, les cinéastes, une fois leurs films achevés, s'empressent de les protéger en envoyant des copies hors des frontières de leur pays pour échapper aux éventuels censeurs.

La censure au détriment de l’art

Partagé entre d’un côté les éléments d’un système politique “classique” (Parlement, président de la République, gouvernement…) et d’un autre côté, un Guide de la Révolution à vocation religieuse dont l’autorité s’exerce au-delà de tout autre pouvoir et texte de loi,  le cinéma iranien est forcément et automatiquement soumis à cette bicéphalie du système, mise en place par l’Ayatollah Khomeiny.

Ainsi, les scènes d’amour, de nudité, de violences, la présence de femmes à l’écran ou d’autres références à une certaine occidentalisation, causant une possible “gêne morale”, sont automatiquement prohibées.

Si le cinéma iranien a évolué avec une jeune génération talentueuse, elle s’est principalement attardée et penchée sur les problèmes politiques de son pays, dévoilant alors un cinéma plus militant, se voulant véritablement et volontairement perçant. Tels des soldats, des guerriers qui se battent pour un Iran plus libre, c’est avec, force, vigueur et détermination que ces artistes luttent à leur manière, par le biais d’un cinéma dénonçant les problèmes propre à leur pays.

Des films pour un Iran libre !

Avec les risques encourus, c’est dans cette optique de rébellion et dans cette forme de protestation et d’opposition au régime iranien que certains ont été stoppés dans leur combat.

C’est le cas de Jafar Panahi, victime de la répression du pouvoir iranien qui a été condamné à une double peine incroyablement lourde, six ans de prison avec une interdiction de filmer, d’écrire des scénarios, de voyager (sauf pour se rendre à La Mecque) et de parler à des médias pendant vingt ans.

Auteur de films qui décrivent avec virulence les injustices et les impasses de la société iranienne, Jafar Panahi avait mis en scène cet enfermement, tournant son film Taxi Téhéran dans la clandestinité ;  œuvre pour laquelle il reçut en 2015 l’ours d’or du meilleur film de la Berlinale.

Beaucoup moins célèbre que Jafar Panahi, son jeune confrère Mohammad Rasoulof avait déjà été arrêté en même temps que lui le 1er mars 2010. Ils travaillaient ensemble sur un projet de film sur les suites des élections de 2009, projet de film qui aura servi de prétexte au régime iranien pour les détenir plusieurs mois avant de les libérer sous caution.

Il en est de même pour le jeune cinéaste iranien Keywan Karimi, âgé de 30 ans qui a été condamné par la justice de son pays en octobre 2015 à six ans de prison ferme pour avoir dirigé, Écrire sur la ville, un film sur les graffitis de Téhéran. Il vient d'être arrêté puis incarcéré avec une peine assortie d'un terrible châtiment, à savoir 223 coups de fouet.

Une culture cinématographique paradoxale

D’autres films ont par ailleurs portés à l’écran la Révolution iranienne et ses conséquences tels que Persepolis, Argo, ou plus récemment Septembers of Shiraz, retraçant et racontant le récit d’une famille juive laïque se retrouvant dans le tourbillon de la Révolution iranienne de 1979.

Paradoxe ou non de cette censure cinématographique, l’Iran vient d’ouvrir une centaine de nouveaux cinémas, et un multiplexe de 25 salles, le plus important du Moyen-Orient, ouvrira prochainement à Téhéran. Si des films uniquement locaux et lénifiants sont projetés, certains cinéastes iraniens ne perdent pas de vue leur bataille comme Rafi Pitts, réalisateur iranien, exilé depuis 2008, qui déclarait que “les cinéastes iraniens ont commencé un combat, il faut les aider à continuer (...) mais nous sommes face à un gouvernement autiste qui dénie le réel. Et si aujourd’hui Jafar (le cinéaste iranien) est libéré, il n’est pas véritablement libre !”.