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Publié le 28 janvier dans Le Figaro
Quelque 53 pierres seront scellées dans la capitale alsacienne: "une vingtaine le 1er mai, le reste en septembre", a expliqué aujourd'hui à l'AFP Richard Aboaf, plasticien et historien d'art au lycée privé ORT, qui fut le siège de la Gestapo et où se tient une exposition dédiée à ce projet, jusqu'au 6 février.
Ils visent à rappeler le destin des victimes du nazisme, juives, tziganes, homosexuelles, handicapées ou opposants politiques, en faisant "buter" le regard des passants sur ces pavés de laiton. Y sont gravés le nom, l'adresse, la date de naissance et du décès de la personne tuée par les nazis. "C'est un projet mémoriel qui nous tenait à coeur, avec une portée symbolique forte", a expliqué Richard Aboaf à l'AFP, dénonçant un certain "déni" sur la rive française du Rhin à l'égard du passé nazi.
Il s'agit de "réconcilier Strasbourg avec sa mémoire", ajoute-t-il, rappelant que 890 juifs ont été déportés dans la capitale alsacienne. Si certaines communes de Vendée ont déjà accueilli des "Stolpersteine", Strasbourg sera la première grande ville française à en installer. Les pierres sont individuelles et permettent de "personnaliser la démarche d'hommage". Chacune coûte 120 euros, somme prise en charge par les municipalités, les particuliers concernés ou des donateurs.