Blog du Crif/Hommage - Amos Oz : la plume et les colombes

02 January 2019 | 373 vue(s)
Catégorie(s) :
Opinion

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Stéphanie Dassa's picture
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 January 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

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Ce billet de blog a été rédigé et publié le 2 janvier 2019, quelques jours après la disparition d'Amos Oz.

Avant de commencer la rédaction de ce billet de blog, j'ai ouvert le dernier livre d'Amos Oz paru il y a quelques mois, Chers fanatiques. Une feuille pliée en deux glisse des premières pages du livre. J'y découvre les paroles de Shir laShalom. Quelqu'un m'avait remis cette feuille en novembre dernier, place Rabin à Tel Aviv, à l'occasion des commémorations de l'assassinat de l'ancien Premier ministre israélien. En quittant la place, je l'avais glissée dans ma lecture du moment.

Ce petit signe empreint de cynisme me fait sourire. Même en ayant Amos Oz entre les mains, la paix nous file entre les doigts. 

J'ai découvert Amos Oz en lisant Entre amis. Une fresque d'une poésie sans pareille de la vie au Kibboutz. Le lecteur se perd au milieu des histoires des kibboutzniks et de leurs états d'âme. L'écriture efficace d'Amos Oz ne laisse cependant rien au hasard et chaque mot a le poids qu'il entend peser. Entre amis est le témoin de la moiteur des jours de printemps et de la fraîcheur du crépuscule, du bruit du vent qui s'engouffre dans les maisons et des pluie storrentielles qui innondent les cultures, de la larme d'une femme qui s'eternise sur sa joue et du bruit des jouets des enfants. Evidemment, je ne pouvais que tomber sous le charme de la plume de ce conteur de l'Israël que j'aime.

Après avoir passé en revue la plupart des oeuvres romanesques de notre écrivain, je me suis intéressée à ses essais et publications de discours. J'ai dévoré Aidez-nous à divorcer : Israël Palestine, deux Etats maintenant en quelques heures, animée d'un sentiment de joie, celle de lire tout ce que je n'avais jamais réussi à formuler.

C'est un tort de distinguer l'Amos Oz écrivain de l'Amos Oz politique. D'abord parce que les écrivains ont toujours eu l'immense responsabilité politique du lanceur d'alertes, de celui qui écrit sur ce qui est à peine visible, de celui qui interroge sur ce dont on a pas conscience. Ensuite, parce qu'Amos Oz n'aurait certainement jamais écrit ce qu'il a écrit s'il navait pas eu les positions politiques que l'on lui connait et une ambition dévorante pour la paix.

Amos Oz était bien plus qu'un écrivain israélien. C'était un amoureux d'Israël, capable d'en dépeindre les contours les plus ambigus. Un amoureux tenace, qui n'a jamais cessé de croire en la beauté et la grandeur de son pays. Amos Oz était un sioniste comme on en fait plus, n'en déplaise à une certaine gauche qui se perd parfois dans des considérations politiques sans intérêt.

Amos Oz conclut la dernière phrase de son dernier livre par le mot "rêvé". Amos Oz était un rêveur. Et si le rêve n'est plus tellement encouragé pour ceux qui ont Israël quelque part dans le coeur, Amos Oz nous redonne, à chaque lecture de ses oeuvres, la force de rêver encore, comme des millions l'ont fait avant nous, et comme des millions continueront de le faire.

Pour découvrir ou redécouvrir Amos Oz :

La boîte noire, 1986

Une histoire d'amour et de ténèbres, 2002

Entre amis, 2012