Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - Israël 70, 7 clés pour comprendre, de Martine Gozlan

26 September 2018 | 163 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Pascal Boniface a été débouté de sa plainte en diffamation contre Frédéric Haziza. Et l’épilogue de cette affaire est doublement essentiel.

 

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Gad Weil est le Président du MJLF (Mouvement juif libéral de France).

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Opinion

À l’heure de la réconciliation Jérusalem-Ankara, retour sur l’histoire des Juifs de Turquie.

Patricia Sitruk est membre du Comité directeur du Crif

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Israël 70, 7 clés pour comprendre*, de Martine Gozlan

La commémoration des 70 ans d’existence de l’Etat d’Israël moderne a inspiré, en France et ailleurs, de nombreux auteurs. Grand reporter et rédactrice en chef de l’hebdomadaire Marianne, Martine Gozlan a choisi comme angle d’approche sept clés qui sont autant de pistes de réflexion.

1/ « Une mémoire qui dérange ». C’est un fait avéré et reconnu : le peuple juif, est, par essence, le peuple de la mémoire. Le « Zakhor ! » , « Souviens-toi ! » est un socle vital immuable depuis des millénaires. Et l’idée sioniste n’est rien d’autre que la mise en pratique de cette force qui aura été une hantise. La Shoah hier et le danger iranien aujourd’hui s’ils sont obsessionnels en Israël, c’est aussi du fait de la prégnance de la mémoire : « Israël est la seule nation pour laquelle on évoque l’hypothèse d’une disparition ». Fondateur du sionisme socialiste, Berl Katznelson, murmurait sur son lit de mort : « Je meurs convaincu de l’éternité du peuple juif ». Martine Gozlan conclut en affirmant que « La mémoire d’Israël reste à la fois son cauchemar et son salut ».

2/ « L’immigration, un rêve en mouvement ». L’idée sioniste, c’est le rassemblement des exilés. Le « Kibboutz Galouyot ». Pour que le peuple juif soit majoritaire sur sa terre ancestrale retrouvée, il fallait convaincre les Juifs du monde entier de rejoindre Israël. L’auteur nous conte l’épopée des Juifs éthiopiens transposés du Gondar à Tel Aviv lors d’opérations miraculeuses, celle des Juifs d’Afrique du Nord, au début mal accueillis, celle, gigantesque, un million de personnes, des Juifs russes ou encore celle, plus modeste, mais en accroissement constant, des Juifs de France. « L’alya, de Paris à Londres, Kiev ou New York, reste donc un rêve en mouvement ».

3/ « Une démographie qui bascule ». Huit cent mille lors de la création de l’Etat juif, les Israéliens sont aujourd’hui près de neuf millions : 75% de Juifs et 21% d’Arabes. Si la menace démographique est pour les Juifs israéliens une véritable épée de Damoclès, on constate un véritable boom démographique juif. Sergio Della Pergola constate : « La fertilité des Juifs en Israël est la plus élevée des pays développés ». Cela tient au fait que chez les Juifs « Harédim », les religieux, le taux de natalité est de l’ordre de 6,9 enfants par femme alors qu’il n’est que de 3,4 chez les Arabes israéliens et de 3,1 chez les Palestiniens de Judée et de Samarie ( 4,7 à Gaza !).

4/ « Bonne et mauvaise foi ».  Si les pères fondateurs de l’Etat juif moderne étaient plutôt laïcs, force est de constater qu’aujourd’hui, la pratique religieuse juive est en plein essor. Alors, « la foi en Israël est-elle bâtisseuse ou destructrice ? ». On constate, en tous cas, que les femmes juives revendiquent, contre les rabbins, le droit de prier au Kotel et de porter le talith. Un combat qui semble porter ses fruits avec, récemment, les travaux de dégagement d’un espace mixte devant le Mur.

5/ « Tsahal, l’anti-tribale ». Martine Gozlan nous rappelle les exploits de Tsahal, l’armée d’Israël, « miroir du pays » qui se veut hautement morale comme en témoigne la douloureuse affaire du soldat Elor Azaria.

6/ « La recherche, l’ADN du défi ». Dans les domaines scientifiques, notamment médicaux, Israël est à la pointe du progrès. Le professeur Uri Nir, inventeur de l’Emizil ( médicament ainsi nommé en souvenir de ses parentes, Emilie et Zilli, assassinées par les nazis), pense vaincre le cancer dès 2020 ! Avec l’ophtalmologue Yossi Mandel, les prothèses rétiniennes révolutionnent la vie des non-voyants. Du labo aux start-up en passant par la désalinisation de l’eau de mer Israël est passé maître dans la technologie du futur et se déclare prêt à partager son savoir avec ses voisins palestiniens et arabes.

7/ « Un optimisme existentiel ». En 2018, selon un « Hit-Parade du Bonheur » établi par l’ONU, Israël figure au 11ème rang sur 156 pays (La France est 31ème). Malgré l’acharnement arabe et international, les jalousies et les contestations, Israël vit et vit bien.

« Cet optimisme existentiel est la plus sûre réponse à toutes les menaces ». Am Israël Haï !!

Un très beau livre.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions de L’Archipel. Mai 2018. 160 pages. 16 €.