Blog du Crif - Yom Hashoah : Mais qu'est-ce qu'on va faire sans eux ?

26 September 2018 | 560 vue(s)
Catégorie(s) :
France

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Gil Taïeb's picture
Nous sommes debout
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03 April 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Né à Tunis en 1920, Albert Memmi, s’il a été considéré, à travers certains de ses romans, comme le chantre du judaïsme tunisien, demeure surtout, le théoricien du colonialisme

C’est l’histoire d’un mariage mixte raté. Un mariage entre une Juive et un Musulman, Julie et Sam. 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Cet article a été rédigé et proposé au Crif en septembre 2018

Hier Marceline Loridan-Ivens. Aujourd'hui Ida Grinspan. Et demain ?

Demain, il faudra faire avec. Ou plutôt, il faudra faire sans. 

Sans leurs voix brunies par les années, sans leurs expressions étonnées devant nos questions sur ce qui est évident, leurs façons de parler d'un autre temps, celui de nos arrière-grands-parents, en utilisant beaucoup d'adverbes. "Evidemment, à cette époque, Paris n'était pas aussi bourgeois qu'aujourd'hui, vous comprenez ?", "Alors Papa a naturellement ordonné qu'on rassemble nos affaires".

Il faudra faire sans leurs éclats de voix, leur pudeur et leur soin apporté à dire "la vérité vraie".

Il faudra faire sans pouvoir leur demander de raconter l'irracontable et sans oser s'enquérir du numéro sur leur bras.

Il faudra faire avec leur absence. 

Se souvenir de choses qu'on n'a pas vécu. Se remémorer des petits détails de grandes histoires, même si ce ne sont pas les nôtres.

Pour tous ceux à qui ils avaient promis de tout raconter après, de parler d'eux et de ne jamais les oublier. Pour ceux pour qui le temps, la vie et la disparition n'ont plus cours depuis plus de 70 ans. Pour eux, il faudra toujours se rappeler de leurs peaux, de leurs manières de parler, de ce qu'ils commandaient dans les cafés, de leurs rires et de leurs colères.

Il y aura un peu de peur. Celle de mal faire, de déformer, de modifier. Mais il vaut sans doute mieux avoir peur de mal faire que peur de ne rien faire. 

Avant tout ça, il nous faudra penser à leur dire au revoir. A dire les prières et les psaumes avec leurs prénoms et leurs noms. Pour eux, mais aussi pour tous ceux qui n'ont plus de nom et qui n'ont pas eu de prière.

Jean-Claude Grumbert, dans l'Atelier, demandait : "Qui se souviendra d'eux ?". Le monde entier se souviendra d'eux.