Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean-Pierre Allali - Souviens-toi de nos enfants, de Samuel Sandler et Emilie Lanez

19 July 2018 | 204 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Dov Maimon's picture
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 November 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Virginie Guedj-Bellaïche's picture
Le dialogue renoué
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29 July 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Pages

Opinion

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Invité's picture
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 October 2018
Catégorie : France, Opinion

Pages

Souviens-toi de nos enfants, de Samuel Sandler et Emilie Lanez*

Le 19 mars 2012, 25 du mois hébraïque de adar, à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse, un drame épouvantable s’est déroulé qui marquera à jamais la communauté juive de France. Ce jour-là, un individu dont il convient de taire le nom, un islamiste gangréné par sa haine des Juifs, n’a pas hésité à tuer de sang-froid un enseignant, Jonathan Sandler et ses deux enfants, Gabriel et Arié avant d’assassiner une petite écolière, Myriam Monsonégo, 8 ans. Il blessera également Aaron Bijaoui, 15 ans.

Avec un courage et une détermination inouïs, aidé par une journaliste, Emilie Lanez, Samuel Sandler, père de Jonathan et grand-père de Gabriel et Arié, a décidé de prendre la plume pour narrer, au quotidien les heures et les jours qui ont suivi l’innommable. Les sentiments de son épouse, Myriam, de Jennifer, la sœur aînée de Jonathan et de son mari, Michael, d’Eva, la maman des enfants suppliciés et de Léa Marcou, sœur de Samuel. Et la petite Liora, 7 ans, la sœur de Gabriel et d’Arié. Qu’il est dur de dire tout cela ! «  Le 19 mars 2012, je suis mort une première fois », avoue le grand-père déchiré.

Les autorités religieuses juives tentent du mieux qu’elles peuvent de soulager la douleur des Sandler : Joël Mergui, président des Consistoires, Gilles Bernheim, Grand rabbin de France et son secrétaire, le rabbin Moché Lewin, Michel Gugenheim, Grand rabbin de Paris, le rabbin de Toulouse, Harold Weill et le Grand rabbin Haïm Korsia.

Avec des mots simples mais touchants, Samuel Sandler raconte la découverte de la  dépouille de Jonathan à l’hôpital, le transfert des corps des victimes en terre d’Israël.

Sans oublier le président de la République, Nicolas Sarkozy et François Fillon ou encore le ministre de la Justice, Michel Mercier et celui des Affaires étrangères, Alain Juppé.

Le 21 mars, l’enterrement a lieu au cimetière de Givat Shaul à Jérusalem.

Dans des pages d’une écriture magnifique, Samuel Sandler revient sur son enfance, sur son grand-père, Maurice, négociant en cuirs, né en Prusse Orientale aux confins de la Lituanie et sur sa grand-mère, Clémentine Metzger. Il évoque son père, Robert, né en Allemagne, à Mannheim et sur sa mère, Henriette Ledermann. Samuel Sandler fera sa bar-mitzwah à Paris alors que ses parents travaillent au Foyer Israélite de la rue de Médicis, au Quartier Latin. Plus tard, la famille aménagera au Chesnay.

Des pages véritablement émouvantes sont consacrées au procès, en octobre 2017, du frère de l’assassin. Malgré sa requête, Samuel Sandler ne pourra pas éviter de croiser le regard de cet homme jugé pour complicité d’assassinat. Une épreuve terrible : « Je me sens barbouillé, ma peau me pique et j’ai l’impression que ce type silencieux me nargue…Une rage bestiale, inconnue, m’agite ». Et voilà que la mère de l’assassin, minuscule et voilée fait son entrée. Elle tapote affectueusement la vitre du box où est installé son fils et lui adresse un baiser de la main. Trop c’est trop ! « Mon cœur s’arrête de battre, une nausée m’envahit ».

Samuel Sandler s’est promis de tenir. « A la lisière du monde, devenu mon propre fantôme, je m’oblige à tenir debout pour porter haut la mémoire des miens. La vôtre, mes enfants, dont les chemins sont justes. Et je me souviens des jours anciens, les nôtres ».

Un témoignage hors du commun, un très bel ouvrage qui a obtenu le prix de la Licra 2018. A lire absolument.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Editions Grasset. Février 2018. 128 pages. 14 €.