Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Au Palais du Ciel Par Remi Huppert

28 February 2017 | 55 vue(s)
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Opinion
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

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Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

Nous sommes à Harbin, sous le régime communiste. Dans la première partie du récit, nous découvrons la famille Gong. Papa Gong est sous-officier dans l’Armée Populaire. Maman Hong est gouvernante au sein de la « Deuxième maison d’hôtes du Comité municipal révolutionnaire ». Le couple a trois enfants, trois filles, Ying, Yan et Xiuli, la narratrice, née dans les années soixante. Xiuli a cinq ans lorsque son père meurt, à la guerre ou, qui sait, dans un « accident ».

Un généreux « parrain » offre régulièrement des poupées à la petite Xiuli. Au fil des ans, Xiuli va comprendre que ce « parrain », le général Sushun, gouverneur militaire de la ville, est en réalité son père biologique et qu’elle a un demi-frère, Xiong. Dès lors, en grandissant, elle cherchera à connaître son autre famille.

C’est alors qu’elle atteint « l’âge de l’entendement » que Xiuli a un premier contact avec le judaïsme. « Dans la rue, je tombais parfois sur une vieille femme…On l’appelait ‘la Juive’. J’ignorais ce qu’était une ‘Juive’. Il se disait que certains avaient vécu dans la ville autrefois ». En effet, une vingtaine d’années auparavant, quelque dix mille Juifs vivaient à Harbin. C’est ce que « la Juive » racontera à Xiuli, le temps où une communauté juive vivante et active résidait dans la ville  avant que les familles choisissent de gagner qui l’Amérique, qui Israël.

Á la mort de sa mère, qui succombe à une embolie foudroyante, Xiuli se rapproche d’un voisin, Jiang Dahai. Mais, tourner la page s’avérera difficile. Les deux sœurs de la narratrice vont se marier après la mort de leur mère et pousseront Xiuli à épouser Wei, un musicien. Hélas, le premier flûtiste de l’orchestre symphonique, se révélera volage.

C’est dans la seconde partie de l’ouvrage que Xiuli rencontre à nouveau le judaïsme sous la forme d’un ami et client de Jiang : David, originaire de Bruxelles. Sa mère, Sarah, venait d’Odessa et sa grand-mère, Galia, vécut à Harbin.

Premiers baisers. Un amour est né. Une nouvelle vie commence. Très original et très sympathique.

 

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Michel de Maule. Avril 2016. 264 pages. 20 €.

(1) Éditions Michel de Maule, 2014. Voir notre recension dans la Newsletter du 31-12-2014.