« Juif, et fier de l’être »

25 January 2017 | 144 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Pages

Billet d'humeur par Marc Knobel

Souvenez-vous de cette scène ahurissante et dramatique. Nous étions le 11 janvier 2016, Benjamin Amsellem, un enseignant juif de Marseille, sort de son établissement scolaire. Il est alors attaqué en pleine rue, alors qu'il portait la kippa, par un adolescent furieux et hystérique, assassin en puissance x. Benjamin Amsellem s'en était sorti avec des blessures légères, parvenant à parer les coups furieux avec la Torah qu'il tenait à la main. L'agresseur, lycéen à l'époque, issu d'un milieu « classique et normal », ce Turc d'origine kurde, avait été appréhendé. Celui qui avait dit agir « au nom d'Allah » n'avait montré « aucun regret, si ce n'est celui de ne pas avoir tué sa victime », indiquait à l'époque une source proche de l'enquête. Il avait expliqué vouloir « planter les juifs et les policiers », qualifiés de « mécréants ».

Il avait été radicalisé par l’Internet, surfant sur des sites qui exploitent la crédulité et le mal être de ces adolescents, pour en faire des tueurs froids et sanguinaires. Parce que les djihadistes magnifient la guerre, la souffrance et la mort et sèment le chaos. Parce que Daech utilise avec une parfaite maîtrise les réseaux sociaux. Il s'agit là d'un puissant outil au service de leur cyberguerre et cette propagande haineuse fait donc le tour du Web. Le djihad numérique a devant lui de nombreux et terrifiants boulevards.

Terrifiant.

L'agresseur, lycéen à l'époque, devra bientôt répondre devant le tribunal pour enfants de tentative d'assassinat « en raison de la religion » et « en relation avec une entreprise terroriste », a précisé une source judiciaire à l’AFP. N'ayant pas encore 16 ans, à quelques jours près, lors de son passage à l'acte, il bénéficie automatiquement de l'excuse de minorité, et la peine maximale applicable - la perpétuité dans le cas d'un adulte -, est réduite à 20 ans.

Mais, en vérité, dans quel monde vit-on qu’il faille dans certains quartiers cacher sa kipa ?

Dans quel monde vit-on qu’il faille penser que l’on pourrait être agressé, parce que Juif dans une rue quelconque ?

Dans quel monde vit-on que certains voudraient que nous rasions les murs, que nous partions ou que nous mourrions ?

Dans quel monde vit-on qu’il faille regarder même derrière soi, de peur de se voir agresser ?

Dans quel monde vit-on de lire que l’on raille la Shoah ? Qui sont ces fous qui osent ainsi cracher sur nos tombes ?  

Dans quel monde vit-on que sur l’Internet, des torrents de boue diabolisent les Juifs ?

Dans quel monde vit-on qu’il faille tolérer les insultes, les moqueries, les railleries, les stéréotypes, les préjugés ici ou là ? Ne fut-ce qu'un seul?

Et dans quel monde vit-on que nous ne devrions protester et élever un cri ?

Dans quel monde vit-on que l’on devrait baisser la tête ? Baisser les yeux ?

Dans quel monde vit-on que l’on doive supporter cela ?

Je me souviens… Ma grand-mère, mère de mon père, hospitalisée, souffrante et vieille.

Alitée et souffrante, dans une chambre d’hôpital, perdant la tête, ne s’exprimant plus qu’en Yiddish. Sa voisine de chambre, agacée, lui disant …
« Vous ne pouvez pas vous taire, sale juive. »
Et ma grand-mère, cette vieille femme, de lui répondre, et en français cette fois, une des dernière fois de sa vie :
« Madame, juive je suis et fière de l’être, mais sale, c’est vous qui l’êtes ! »

Je me souviens aussi que sa grande fierté tout au long de sa vie était de s’exprimer en français, de lire le français et de vivre en harmonie avec ce/son pays, la France.

Plus jamais nous ne raserons les murs.