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Par Bernard-Henri Lévy, publié dans la Règle du Jeu le 16 mars 2015
Cet «Antiquaire» est une fiction.
Mais c’est aussi une réflexion sur l’un des grands scandales français des soixante-quinze dernières années: la spoliation des collectionneurs juifs pendant la Seconde Guerre mondiale – et la non-restitution ou, plutôt, la restitution au compte-gouttes, après la guerre, de leurs tableaux volés.
L’auteur, François Margolin, est parti, comme George Clooney, l’an dernier, dans « Monuments Men », d’une histoire vraie: celle, en la circonstance, de la coscénariste du film, Sophie Seligmann.
Le personnage principal – la lumineuse et toujours juste Anna Sigalevitch – tombe, un jour, sur une toile resurgie d’une collection mal identifiée.
A de vagues et menus indices, elle devine que cette collection pourrait n’être pas sans rapport avec celle, disparue sans laisser de traces, de son grand-père fusillé au mont Valérien en décembre 1941.
Elle enquête.
Sollicite les archives, soit inaccessibles, soit muettes.
Retrouve des témoins qui ont tous, mystérieusement, tout oublié.
Affronte les résistances de sa famille qui devrait être, en principe, la première intéressée à sa recherche de la vérité mais qui paraît victime de la même étrange passion de l’ignorance.
Fiévreuse, exaltée, habitée par sa quête comme une mystique par sa foi, elle tombe sur des films super8, tournés dans des jours encore heureux, où l’on voit son jeune grand-père charger Klaus, l’ami allemand, de mettre ses tableaux à l’abri de la meute nazie qui approche… Lire l’intégralité.
«L’antiquaire», un film de François Margolin, sortie en salles dans toute la France le 18 mars 2015.
Source : http://laregledujeu.org/bhl/2015/03/16/lhypothese-des-tableaux-voles/