Lentement mais surement l’islamisme marque des points contre la République et contre ses principes fondateurs. Et c’est la République qui se déconsidère par ses positions timorées dès lors que ce sont ses fondements mêmes qui sont bafoués. Qu’est ce que la burqa sinon une atteinte à la liberté, celle des femmes ? Qu’est ce que la burqa sinon une atteinte contre le principe d’égalité entre les femmes et les hommes en réduisant la femme à un être invisible en tant qu’être humain et qu’est ce que la burqa sinon une agression contre cet autre principe républicain qui est la laïcité ? Fallait il vraiment tout le tintamarre du débat sur « l’identité nationale » quand par ailleurs l’Etat, le gouvernement, les élus, n’ont pas l’énergie de rappeler que des coutumes, des pratiques ne peuvent prendre le pas sur la loi de la République ? Par crainte de paraître « islamophobe » personne n’ose dénoncer cette agression et dénoncer d’abord cette imposture intellectuelle qui assimile critique de l’islam au racisme et ceci pour deux raisons : ce piège intellectuel confond deux concepts totalement différents. Dans ce piège, très astucieux, toute la classe politique est tombée. Or le rejet ou la critique d’une religion n’a rien à voir avec le racisme qui lui est le rejet d’une population, d’un groupe humain spécifique. Par ailleurs il ne s’agit certainement pas de dénigrer l’islam mais d’en rejeter ses formes fanatiques et ceux qui prétendent parler en son nom en s’appropriant le message pour mieux le dévoyer. Au moment même où des intégristes font preuve d’extrême violence, ici même, contre une femme algérienne pour une pièce de théâtre racontant le sort fait aux femmes en Algérie, au moment où un religieux musulman est lui même menacé pour avoir dénoncé le fanatisme islamiste, voilà que les représentants de la République ne sont pas capables de dire clairement « ça suffit ! » Si l’identité nationale existe, alors elle doit chercher de meilleurs défenseurs.