IQRA : une télévision particulièrement antisémite

Nous avions consacrés d’autres articles à Iqra TV -chaîne satellitaire religieuse wahhabite à capitaux saoudiens- notamment un dossier publié le 9 décembre 2005, http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=5805&returnto=search/search&artyd=12.

Il est clair qu’Iqra TV s’illustre par des programmes incitant à la haine raciale et faisant l’apologie du terrorisme. Iqra TV lance les pires accusations et développent les fantasmes les plus éculés : antisémitisme, négationnisme et racisme. Les programmes d’Iqra -dans la régularité- sont aussi nauséeux que ceux d’Al Manar, la télévision du Hezbollah.

Les studios principaux sont installés à Dubaï, mais la plus grande partie des émissions est tournée en Arabie saoudite d’où sont notamment retransmises les prières, les sermons et les causeries, qui constituaient l’essentiel des programmes jusqu’en mars dernier et qui étaient d’une violence inouïe, notamment à l’égard des juifs et de l’Occident. Après un répit durant le mois d’avril, Iqra revient peu à peu à ses anciens démons : les prêcheurs portant le traditionnel couvre-chef saoudien à la manière fondamentaliste rigoriste (c’est-à-dire que le tissu n’est pas ceint du bandeau noir traditionnel qui le retient) reviennent, même s’ils ne sont pas aussi omniprésents qu’ils l’ont été à un certain moment.

Les programmes de la chaîne sont, pour la plupart, diffusés plusieurs fois à différents horaires. Signalons qu’en France, Iqra est diffusée également par le fournisseur d’Internet, de télévision et de téléphonie Free (Freebox) et le satellite Nile Sat.

Ce documentaire de sept épisodes d’une heure chacun est consacré aux méfaits d’Israël dans sa guerre contre les Palestiniens. Il est produit par les studios Al-Saout al-Jadid, basés à Amman, en Jordanie, avec des collaborateurs palestiniens et égyptiens. L’épisode de ce jour est consacré au « siège de Jénine ».

Le commentateur : « Une semaine après l’annonce par Ariel Sharon de la fin de la première étape de l’opération ‘’ Attaque préventive’’, l’armée israélienne a envahi la ville de Galilée. Huit citoyens ont été tués et des centaines blessés et arrêtés. Les secours médicaux ont été empêchés de sauver les blessés par la force des armes, alors qu’un blocus implacable était imposé à la ville (images nocturnes de chars israéliens, de cadavres abandonnés et de femmes hurlant). 19 jours après l’invasion du camp de Jénine, les équipes médicales ont été autorisées à y entrer (images de décombres et de désolation).

« Sharon a commis des crimes contre l’humanité. Il ne va pas mourir aux mains des croyants, mais de celles d’Allah tout-puissant. Il brûlera en enfer pour l’éternité. Sharon le boucher a toujours utilisé les attaques défensives mortelles et les assassinats ciblés » (on voit un Palestinien transportant le cadavre d’un bébé, la nuit, éclairé par les phares de chars israéliens au milieu de hurlements et de bruits d’explosions).

Des personnes sont ensuite interviewées en anglais. La traduction arabe est donnée simultanément :

Dr Soleiman Ighbariyé, responsable des équipes palestiniennes de secours : « La première fois que je suis entré dans le camp de Jénine, c’est comme si j’avais été frappé par la foudre. J’y ai vu un lieu rasé : habitations, électricité, eau, téléphone, même les mosquées. J’ai vu des habitants dresser une tente sur le terrain où leur maison avait existé. Cela m’a rappelé la catastrophe de 1948. Dans aucune guerre, tout au long de l’histoire, on n’a vu une armée dynamiter des maisons entières. Non pas une maison, mais au moins huit cents. »

Le commentateur : « La venue d’une commission d’enquête des Nations unies a été empêchée, Israël ayant prétendu qu’elle ne comportait qu’un seul expert militaire (…). La première réaction d’un coupable est de nier. C’est ce qu’ont fait les Israéliens. Les Israéliens n’aiment pas que des observateurs aillent farfouiller dans leur pays sous n’importe quel prétexte… et toujours avec l’aide des Américains, car ce qu’ils cachent est une honte pour l’humanité. »

Le professeur Derek Barender, de l’université de Dundee : « S’il n’y a pas de poursuites pour leurs actes, ils continueront, sans fin, à commettre leurs crimes atroces dans les territoires occupés. »

Le commentateur : « Israël a commis plus de 28 violations graves des lois internationales et de la Convention des droits de l’homme (entre-temps, on voit des cadavres déchiquetés, des cadavres dans des sacs, etc.) Tous ces morts et blessés sont des citoyens, des civils non armés. »

Catherine Cavano, professeur de Droit international à l’université nationale d’Irlande : « (…) Les Israéliens ont même commis des actes interdits et violé l’article 147 de la Convention de Genève. Ils ont commis des crimes de guerre et cela inclut la torture et les massacres, les prises d’otages et les exécutions sans jugements. »

Luc Foiline, secrétaire général d’Avocats sans frontières et avocat de la partie civile dans le procès de Sharon en Belgique : « Il faut que les Nations unies admettent que la Convention de Genève a été violée effectivement par l’armée israélienne dans les Territoires occupés. Elle a commis des actes inacceptables. La commission d’enquête envoyée sur le terrain a écrit un rapport sans ambiguïté affirmant qu’Israël avait non seulement violé les lois internationales, mais encore commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. » (Apparaît sur l’écran un document daté de 2002, en arabe, énumérant la liste de ces crimes et violations commis par l’armée israélienne.)

Catherine Cavano : « La communauté internationale a admis qu’Israël occupe des territoires palestiniens. Israël et les États-Unis ont ignoré la 4^e Convention de Genève, qu’ils violent tout le temps. Il faut savoir que toutes les Conventions de Genève sont humanitaires avant tout, et c’est ce qu’Israël et les États-Unis font semblant d’ignorer. C’est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et de mettre un terme à ces violations graves. C’est l’État d’Israël, et pas seulement l’armée, qui doit être sanctionné. »

Fouad Abdel Moneim Riad, ancien juge au Tribunal international établi pour juger les criminels de guerre en Yougoslavie : « La responsabilité d’un crime de guerre n’incombe pas seulement à celui qui l’a commis. C’est une chaîne qui doit remonter jusqu’au plus haut niveau. »

Luc Foiline : « Tuer chez eux des gens non armés, avec leurs femmes et leurs enfants, est un crime de guerre dont sont responsables l’armée israélienne et tous les membres du gouvernement conduit par Sharon (…). Il est évident que toutes ses violations font partie d’une politique gouvernementale. »

Derek Barender : « Les Israéliens enfreignent les lois internationales et les Conventions de Genève. Ils commettent des crimes contre l’humanité, des atrocités, et personne ne les poursuit. C’est très grave, et cela a des conséquences très graves pour tout le monde. »

Professeur Xavier Zonega, responsable de la stratégie d’Amnesty International : « Tôt ou tard, les Israéliens devront rendre compte de leurs actes et payer pour toutes ces graves violations. »

Le commentateur passe ensuite à l’affaire de l’église de la Nativité : « Les Israéliens réclamaient une liste complète de tous ceux qui se trouvaient dans l’église. Les Palestiniens réclamaient une liste de tous ceux qu’Israël prétendait être recherchés. Le 3 mai 2002, le Conseil de sécurité a dissous la commission de conciliation, donnant encore une fois raison à Israël qui n’accepte aucun étranger sur son territoire de peur qu’il ne découvre des secrets atroces (…). Entre-temps, à l’intérieur de l’église, la condition des Palestiniens encerclés se détériorait. Ils n’avaient ni eau, ni électricité, ni nourriture, ni soins pour les blessés atteints par les balles des francs-tireurs sionistes qui visaient l’église et étaient tirées avec les plus sophistiquées des armes, depuis les hauteurs surplombant le lieu saint. Un des jeunes Palestiniens a été tué alors qu’il rampait sur le ventre, essayant d’arracher des herbes de la cour de l’église pour se nourrir (…). »

Le film se termine avec des images insoutenables de cadavres transportés en masse sur des camions se frayant un passage entre les décombres. Le commentateur, d’une voix grave : « Et ce n’était pas la fin des crimes israéliens contre les civils, des crimes contre l’humanité. »

« Fi rihab el charia » (Sur la voie de la charia) : « Allah a sauvé Jésus des juifs en le transportant au paradis et a mis à sa place quelqu’un qui lui ressemblait pour les leurrer »

Présentateur : Cheikh Massoud el-Ghamdi. Invité : Cheikh Mohamed Kanaan, juge syrien de la charia. La discussion tourne autour de l’islam, son ouverture, sa croyance dans tous les autres prophètes et la différence entre l’islam, le christianisme et le judaïsme. Extraits :

L’invité : « Les chrétiens vouent une haine viscérale aux juifs, car pour eux, ce sont les juifs qui ont tué Jésus, qu’ils qualifient d’enfant adultérin et de menteur. Pour l’islam, Jésus a été transporté au ciel par Allah. Il n’a jamais été crucifié. Allah a sauvé Jésus des juifs en le transportant directement au paradis, et a mis à sa place quelqu’un qui lui ressemblait pour leurrer les juifs. Cela est clairement indiqué dans un hadith. Quelle que soit la version donnée, l’homme que les juifs ont crucifié est un autre que Jésus. Soit les juifs eux-mêmes se sont trompés, soit un martyr s’est présenté à eux pour donner sa vie et sauver celle de Jésus, qui de toute façon a été transporté au paradis par Allah. »

Le présentateur : « Quelle est la croyance des juifs concernant Jésus ? Car le judaïsme, le christianisme et l’islam sont concernés par ce sujet. »

L’invité : « La croyance nazaréenne est basée sur le fait que Jésus est le Sauveur, le Rédempteur qui donne sa vie pour sauver l’humanité et effacer le péché commis par Adam. C’est ce qu’ils disent. Cette croyance est juive à l’origine. Les juifs croient qu’il faut que le Sauveur, le Rédempteur vienne sur terre, un messie. Mais ils disent que celui qui a été prétendument mis sur la croix par eux est un menteur. »

Le présentateur : « Les juifs croient que le fils de Marie, Jésus, est un menteur ?! »

L’invité : « Bien sûr. C’est pour cela qu’ils ont voulu le tuer. Jusqu’à aujourd’hui, chaque samedi, dans leurs prières, les juifs se posent la question l’un à l’autre, chez eux ou dans les synagogues : ‘’As-tu entendu quelque chose ? As-tu eu des nouvelles ?’’ C'est-à-dire, le Sauveur est-il arrivé ? Pour les nazaréens, le Rédempteur est venu, c’est Jésus. Pour les juifs, il doit venir. Pour cela, ils traitent les chrétiens de menteurs. Ils se haïssent. »

Le présentateur : « Donc, pour les musulmans, Jésus est l’esclave d’Allah et son messager, mais les juifs n’ont pas pu le tuer car Allah l’a transporté au paradis. Les juifs, eux, disent que c’est un enfant adultérin, un menteur et qu’ils l’ont tué. Mais quelque chose de vraiment étrange se passe actuellement. Une collaboration étroite, une alliance entre chrétiens et juifs, une cohabitation, du respect. C’est ce que nous voyons. Pouvez-vous m’expliquer ce mystère ? »

L’invité : « Ce n’est pas l’amitié directe unissant deux parties qui croient en la même chose, mais une alliance basée sur le principe ‘’l’ennemi de mon ennemi est mon ami’’. Nous connaissons tous l’histoire des juifs en Europe, toute l’Europe, et comment ils étaient persécutés et haïs. Ils ont dû fuir en Andalousie pour vivre en paix à l’ombre des musulmans. Quand les musulmans ont été chassés d’Andalousie, les juifs ont été chassés en même temps qu’eux. Ils ont été soumis aux atrocités de l’Inquisition et mis à mort avec les musulmans. À cette époque, la haine entre juifs et chrétiens était à son paroxysme. Cette haine s’est estompée quand les chrétiens ont eu pour nouvel ennemi les musulmans. C’est à partir de là que les intérêts des juifs et des chrétiens ont convergé, et ils ont eu pour ennemi commun les musulmans. D’où cette alliance anormale. »

Le présentateur : « Pour ceux qui ne connaissent pas les dessous de l’affaire que vous nous avez révélée, comment se fait-il que les chrétiens aiment les juifs qui ont tué leur Messie et le traitent d’enfant adultérin et de menteur ? »

L’invité : « Des intérêts communs dictent ce rapprochement peu orthodoxe. N’oublions pas que l’Europe, avant la séparation de l’Église et de l’État, n’est pas l’Europe d’après ce divorce. C’est l’Église qui menait l’État et trouvait que cette alliance entre chrétiens et juifs était anormale, et même illégitime. Une fois l’Église dehors, ce sont les intérêts économiques, financiers et autres qui ont imposé cette alliance anormale. Tout le monde sait que ce sont les juifs qui dominent le monde économique et financier en Europe et en Amérique. Cette alliance n’a donc rien à voir avec la religion et les croyances. Si les chrétiens revenaient à leur foi et à leurs croyances profondes, ils porteraient les armes contre les juifs avec nous. Cela va sans dire, et nous aurions pu depuis longtemps nous débarrasser des juifs et en débarrasser la surface de la terre (…). »

Le présentateur : « Un frère d’Algérie nous parle d’un phénomène dangereux qui se passe actuellement dans nos pays musulmans. C’est le fait de partager les fêtes de Noël et du nouvel an avec les non-musulmans, et certains vont plus loin, buvant et mangeant des choses interdites. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ? »

L’invité : « Le Prophète a interdit qu’on suive les nations dévoyées. Les compagnons lui ont demandé si ces dévoyés étaient les juifs et les nazaréens. Il leur a répondu : ‘’Qui d’autre sinon ?’’ Il est interdit aux musulmans de suivre ou de partager leurs rites et leurs traditions religieuses comme le père Noël, le sapin de Noël, etc. Viennent-ils prier avec nous le vendredi ? On peut, à la rigueur, leur souhaiter la fête, et c’est tout, parce que c’est un acte social. Il ne faut pas oublier que l’islam interdit les images, les statues, les icônes. L’islam a combattu le paganisme sous toutes ses formes. Les statues ont été détruites par le Prophète, et non placées dans un musée. Vous voyez les orgies qu’ils font la veille du nouvel an ? Ils sont comme des fauves emprisonnés à qui on ouvre la cage. C’est une tare, une honte pour l’humanité. Alors, devons-nous les suivre ??? »

Le débat de ce soir est présenté par cheikh Abdallah el-Harthy. Son invité est l’ancien ministre et conseiller du ministère saoudien de la Justice, membre du conseil de la Choura, cheikh Abdel Mohsen ben Nasser al-Obikane. Signalons que cheikh Obikane fait l’objet de violentes attaques de la part des islamistes djihadistes depuis qu’il a émis une fatwa interdisant aux non-Irakiens de se rendre en Irak pour y mener le djihad. Extraits :

Le présentateur commence par une longue introduction : « (…) Le secret de la suprématie et de la grandeur de la charia est dans sa souplesse et sa politique adroite. Cependant, après les événements du 11 septembre, est apparu un langage dangereux dans le discours religieux. Comme conséquence, les musulmans en général et les prédicateurs en particulier sont devenus la cible d’attaques féroces. C’est l’islam tout entier qui a été mis en cause. Certains musulmans ont fait des concessions pour innocenter l’islam. D’autres n’ont pas changé leur discours religieux d’un iota, pas même pour tenir compte de l’évolution de la situation. Comment faire preuve de souplesse dans le discours religieux sans porter atteinte aux éléments essentiels ? »

L’invité : « Le monde entier est devenu un petit village. Le Coran contient des règles et des valeurs générales. Quant aux détails du discours religieux, ils ont été laissés au bon sens des ulémas, selon le lieu et le temps (…). Ainsi, quand un prédicateur s’adresse aux non-musulmans, il ne faut pas qu’il leur dise : ‘’Vous êtes des non-musulmans.’’ Ce n’est pas que vous niiez qu’ils soient des mécréants ! Tout non-musulman est un mécréant, c’est écrit dans le Coran et la Sunna. Mais je veux dire qu’il faut s’adresser à eux en leur expliquant ce qu’est l’islam. Leur dire d’emblée : ‘’Vous êtes des mécréants, des obstinés, des orgueilleux’’ peut les effrayer. »

Le présentateur : « Mais n’est-ce pas une façon de se plier à des exigences non islamiques ? »

L’invité : « Même dans le Coran, Allah s’est adressé à eux en les appelant ‘’gens du Livre’’ et non pas ‘’mécréants’’. Le discours le plus violent contre eux intervient lors du Jugement dernier : à ce moment, il n’y a plus de prédication, c’est fini, c’est trop tard. Le Prophète leur a dit : ‘’Ô mécréants ! ‘’ Quant ils sont venus lui proposer d’adorer une année son Dieu, l’année suivante leur propre Dieu. Là, ils le défiaient. Nous savons tous, bien entendu, que tout non-musulman est un mécréant. Tous ceux qui suivent de fausses religions (juifs et chrétiens, libéraux, etc.) sont des mécréants parce qu’ils ne suivent pas la religion d’Allah. Mais je maintiens qu’il faut savoir comment s’adresser à eux pour les remettre dans le droit chemin (…). »

Le présentateur : « Certains prédicateurs suivent-ils les instructions dictées par les Américains ? Soyons francs ! »

L’invité : « Les concessions aux Américains, ça n’existe pas, car aucun musulman ne peut renoncer à ses croyances : cela signifierait renoncer à l’islam et au Coran. »

Le présentateur : « Certains, et non des moindres, disent que ce que demandent les Américains est le premier pas vers l’exigence que nous renoncions à notre religion. »

L’invité : « Est-il possible de renoncer au Coran ? Celui qui renonce au Coran n’est pas musulman. »

Le présentateur : « C’est ce que vous dites aujourd’hui. Mais dans 50 ou 100 ans, des musulmans voudront le faire car le germe de cet abandon est là (…). »

Le présentateur : « Les Américains ont pris vos fatwas (des fatwas dénonçant le djihad en Irak, ndlr) et les ont distribuées en Irak en une centaine de langues. Cela ne prouve-t-il pas que vous les serviez ? »

L’invité : « Les Américains savent que les musulmans ne suivent que le Coran et la Sunna. Mais il y a des choses qu’il faut éclaircir pour les mettre dans le droit chemin et calmer la situation. C’est tout. Et cela dans l’intérêt de l’Irak bien plus que dans l’intérêt des Américains. »

Le présentateur : « Retirez-vous votre fatwa ? »

L’invité : « Pas du tout. Ce que nous voulons, c’est calmer la situation pour que les Américains s’en aillent. Que les musulmans arrêtent de tuer des musulmans ! »

Extraits de la conférence de cheikh Mohamed Saleh al-Mounjid :

« Une fois encore, nous allons discuter du grand problème de l’égalité entre l’homme et la femme que veulent nous imposer l’Occident et les mécréants. Dans les épisodes précédents, nous vous avons exposé les différences majeures, que même les Occidentaux mécréants et dépravés ont admis : la taille, les muscles, la quantité de sang dans le corps, la constitution des os, le cerveau et sa dimension, les sentiments. Les femmes ont peut-être quelque chose en plus, elle voient mieux la nuit que les hommes et entendent des voix intérieures. Le Prophète savait tout cela, c’est pourquoi il a accordé des avantages à la femme. Elle ne paye pas la pension alimentaire en cas de divorce, elle ne doit pas faire le djihad, il lui est permis de briser le jeûne pendant ses règles et après l’accouchement. Après cela, celui qui proclame l’égalité entre femmes et hommes est un pécheur, un mécréant, un ignorant. Il contrevient gravement aux ordres d’Allah. Lors du pèlerinage, il est interdit à l’homme de porter des vêtements étroits qui montrerait la protubérance de son sexe. Une femme peut porter ce qu’elle veut, sans nikab ni gants (…). Un homme doit se raser les cheveux, mais une femme peut seulement les couper de quelques centimètres (…).

« Pour ce qui est du djihad, les djihadistes doivent tuer les ennemis, mais ils ne doivent pas tuer les femmes et les enfants de ces mécréants. Par contre, si une femme porte les armes, elle doit être tuée. Quant à l’impôt que les pays musulmans doivent prélever sur les mécréants vivant sur leurs terres pour leur assurer la protection, ce sont seulement les hommes qui doivent le payer (…). Prenons l’acte sexuel. L’homme couche avec la femme librement, alors que la femme ne peut coucher avec un homme qu’avec la permission de son tuteur. La femme doit avoir un tuteur et ne peut être tutrice de quiconque. Si une femme se marie avec un homme sans la permission de son tuteur, son mariage est nul. Une femme, de par sa constitution morale et physique, a besoin d’un tuteur car elle est hésitante et ne peut se passer de ses directives et de ses ordres. Encore une différence entre un homme et une femme : un musulman peut épouser une mécréante, si elle est pure et vierge. Mais une musulmane ne peut épouser qu’un musulman. Une musulmane ne peut épouser un mécréant, car selon l’islam, l’homme étant le maître de la femme, son émir et son commandant, la femme musulmane ne peut pas se soumettre à un mécréant car l’islam élève et ne rabaisse pas. C’est Allah qui a établi ces lois pour nous et nous ne pouvons rien faire d’autre que les suivre à la lettre. Celui qui désobéit aux ordres d’Allah et de son Prophète, qu’il aille adorer l’air et Satan. Je vous le dis clairement : la charia est la seule source de lois, et non l’une des sources principales, car la charia n’accepte pas de partage. Allah seul a fait les lois et Il est seul juge, mais les mécréants, voués à l’enfer éternel, se permettent de mélanger les lois humaines aux lois d’Allah. Pour le musulman et la musulmane, la différence entre l’homme est la femme est le comble de la foi en Allah. Mais le mécréant, le pécheur, s’imagine des injustices inexistantes, et cela signifie simplement une révolte contre Allah le créateur, l’organisateur de la terre et des hommes. Comment voulez-vous qu’un homme tombe enceinte et allaite son enfant ? Comment voulez-vous qu’une femme n’ait pas ses menstruations ?

« L’Occident a-t-il réalisé cette maudite égalité entre les hommes et les femmes ? Pas du tout. Il n’existe presque pas de femmes qui occupent des fonctions publiques. Les hommes et les femmes ne touchent pas les mêmes salaires, n’ont pas les mêmes droits… Dans ces pays prétendument de liberté et d’égalité, il existe des femmes de 70 ans et plus qui sont violées. Pourquoi ? Parce que les femmes veulent être comme les hommes et sortent dans les rues seules, sans pudeur, quel que soit leur âge. Les penseurs occidentaux ont finalement admis que l’égalité n’existait pas entre les femmes et les hommes, et c’est ce que nous verrons la semaine prochaine. Qu’Allah nous préserve de cette malédiction que nos ennemis cherchent à nous imposer ! »

« Al islam wal alam » (L’islam et le monde) : « Dans les pays du vice et de la pornographie, les tentatives pour imposer l’égalité des sexes ne sont que des leurres pour faire tomber les femmes dans les griffes des hommes afin qu’elles servent à satisfaire leurs vices sexuels »

Cette série est produite à Djedda, en Arabie Saoudite. Le conférencier est cheikh Mohamed Saleh al-Mounjid. Extraits :

« Encore une fois, nous abordons un problème qui ne nous concerne pas du tout, mais dont l’Occident mécréant a voulu nous encombrer. C’est la question de l’égalité des sexes (…). Dans nos précédentes rencontres, nous avons réussi à prouver que la femme était différente de l’homme à tous les niveaux. Aujourd’hui, nous vous apportons les attestations d’experts occidentaux et orientaux prouvant que l’égalité entre hommes et femmes n’existe pas et que c’est une ruse, un méfait, et même un péché (…). Un savant russe a même affirmé que les programmes scolaires et universitaires des hommes et des femmes devaient être différents, la femme ne pouvant pas comprendre ni assimiler comme l’homme (…). L’Occident va-t-il annuler les programmes de formation des ménagères, de cuisine et de couture, ou bien va-t-il obliger les garçons à les suivre ? Ces hypocrites tortueux abordent le problème du côté religieux, accusant les musulmans d’être en retard. Ils prétendent que quand la femme occidentale s’est débarrassée des liens avec la religion, elle s’est libérée. Moi je vous dis qu’elle a progressé vers l’abîme. Dans les pays du vice et de la pornographie, les tentatives pour imposer l’égalité des sexes ne sont que des leurres pour faire tomber les femmes dans les griffes des hommes afin qu’elles servent à satisfaire leurs vices sexuels (…). La femme, en Occident, n’est plus qu’un objet de plaisir et de volupté pour tout le monde. Vous n’avez qu’à voir leurs revues, leurs publicités, leurs films (…). Dans les banques, en France, et dans les grandes sociétés, il y a seulement 5 % de femmes qui travaillent ! Ces Occidentaux mécréants et impies ne pourront jamais changer ce qu’Allah a établi sur terre (…). Ces mêmes Occidentaux essayent de faire marche arrière. En France par exemple, ces hypocrites ont décidé de donner un salaire à toutes les femmes qui acceptent de rester à la maison servir leurs maris et s’occuper de leurs enfants. Pouvez-vous vous imaginer cela ? (…) En Angleterre, de récentes statistiques ont prouvé que le taux de criminalité le plus élevé se trouve chez les enfants dont la mère sort travailler. En plus, un sondage effectué en Europe, en Amérique, au Canada et au Japon dit que 78 % des femmes préfèrent rester chez elles s’occuper de leurs maris et de leurs enfants (…).

« Voyez la décadence de l’Occident mécréant qui exerce des pressions sur nous pour que nous le suivions en ce qui concerne la fausse égalité entre les sexes. Nous n’accomplirons jamais ce méfait, nous musulmans (…). »

Le présentateur, cheikh Massoud el-Ghamdi, reçoit le prédicateur cheikh Abdallah ben Salem el-Batati. Sujet du jour : « Le hijab, une obligation pour chaque musulmane, imposée par le Coran et la Sunna et non laissée à son choix. » Extraits :

Le présentateur : « On a fait et on continue à faire beaucoup de remous en Occident, notamment en France, sur le port du voile dans les écoles et sur les lieux de travail. Ils ont prétendu que c’était un signe religieux ostentatoire, et ils l’ont interdit. Qu’avez-vous à dire ? »

L’invité : « Ils n’ont pas le droit d’obliger un musulman à agir contre les obligations de sa religion. Cela est grave. Les musulmans, en Occident mécréant, doivent refuser d’obéir quelles qu’en soient les conséquences. Il faut savoir que le port du hijab est une obligation, un devoir religieux pour toute musulmane ayant atteint l’âge de 8 ans. Je ne parle pas du nikab (qui recouvre totalement le visage) et des gants, questions que nous aborderons plus tard. Un des grands ulémas de l’histoire a précisé que lorsqu’une période de dépravation se répand, comme c’est le cas maintenant, il faut que la femme se couvre tout le corps. C’est une obligation. Ce n’est pas un choix. »

Le présentateur l’interrompt : « Allah sait que nous vivons dans une période où la dépravation s’est propagée. Il faut dire à nos femmes musulmanes qu’il est plus prudent de se cacher le visage. C’est ce que doivent leur dire tous les ulémas: se cacher le visage est une précaution vis-à-vis de sa religion alors que le port d’une voile est une obligation absolue (…). Tous les sages sont d’accord pour dire que les précautions sont une bonne chose dans la religion. »

Un intervenant libyen, par téléphone, se plaint que les présentatrices de la chaîne Iqra portent un hijab incomplet, ce que les deux hommes approuvent, et il se demande si cela est permis sur une chaîne islamique comme Iqra. Le présentateur affirme que cela ne saurait continuer.

L’invité : « Il a parfaitement raison. D’abord, toute femme musulmane, où qu’elle se trouve, en Occident, dans les pays musulmans ou autres, doit se voiler le visage. Regardez autour de vous ces femmes qui portent des jupes au genou et des manches au coude ! C’est un scandale, une insulte pour l’islam ! Il ne faut en aucun cas faire oublier la raison du hijab et lui donner d’autres dimensions. Les hypocrites parlent du visage et des mains pour faire oublier que le hijab doit être complet. C’est à travers cette brèche que les débauchés et les impies sont entrés pour prétendre qu’il existe des différends entre les musulmans sur une question où il n’y en a pas. La question du port du hijab est une cause islamique, et nous lançons un appel pressant à tous les ulémas, les muftis, les imams et les sages pour qu’ils prennent position clairement et émettent des fatwas en ce sens (…). Il faut que toutes les femmes impies, dans les pays musulmans, portent le nikab comme les musulmanes. On ne peut pas permettre qu’elles s’habillent comme elles le veulent. Il faut l’imposer par la force si nécessaire (…). Regardez ce qu’ils font en France contre les musulmanes ! Ce pays corrompu et impie doit cesser de s’ingérer dans les affaires de la communauté musulmane. Les musulmans doivent rejeter toute décision du gouvernement français touchant leur religion et résister par tous les moyens (…). Ce ne sont pas les corrompus et les impies qui vont oser donner aux musulmans des leçons de société et de religion. »

« Al islam wal alam » (L’islam et le monde) : « La burka consacre la femme à son foyer tandis que le bikini en fait une fille publique »

Cheikh Mohamed Saleh al-Mounjid donne une nouvelle conférence sur son thème de prédilection : « L’infamie de la prétendue égalité des sexes ». Extraits :

« Allah le créateur soit loué ! Il nous a créés de sexe féminin et de sexe masculin. Voilà que les Occidentaux veulent imposer leur loi à Allah en proclamant l’égalité des sexes. N’est-ce pas la plus grande infamie ? L’échec de l’expérience britannique qui a voulu imposer aux femmes, dans l’armée, les mêmes entraînements qu’aux hommes, est cuisant. Plus de 14 % des femmes sortent avec des blessures graves, des os cassés, et même une incapacité à vie. Un rapport révélé par le quotidien saoudien publié à Londres ‘’Asharq al-Awsat’’ indique que les viols de femmes, dans les bus et les métros à l’heure de pointe, sont à leur paroxysme dans les pays dits libérés, ce qui a poussé des sociétés privées à créer des bus et des wagons spéciaux pour femmes, le soir, pour éviter les frictions entre hommes et femmes, où l’homme a tout loisir de prendre son plaisir sexuel (…). Le ‘’Financial Time’’ a rapporté qu’à Tokyo, une jeune étudiante a été violée en cours de route dans une rame de métro, mais elle s’est tue et n’a pas prévenu les autres femmes de la présence d’un violeur parmi les passagers, par honte et par crainte du violeur. Je vous jure, sur Allah, que c’est une pauvre fille ! Elle est jetée dans l’arène des fauves, avec les hommes, et elle est coincée par eux. Les pervers sexuels profitent des heures de pointe pour satisfaire leurs besoins sexuels. Que leur serait-il arrivé s’ils avaient cru en Allah et, suivant notre charia, avaient séparé les hommes des femmes ? (…) Le hijab total ou le ‘’nikab’’ est une affaire grandiose et grave, une question inspirée par Allah et ordonnée par la charia. Ce hijab protège la femme du regard des violeurs, car pour Allah, ce regard pervers est un viol de la pureté de la femme (…). Un professeur occidental a bien exprimé son admiration pour les femmes musulmanes, maudissant les mœurs dévoyées des femmes mécréantes comme lui. Il a écrit un article intitulé ‘’La burka contre le bikini’’. ‘’La fille musulmane est hautement respectée par tout le monde’’ écrit-il. Cet homme a accroché au mur, derrière son bureau, deux posters, l’un représentant une femme musulmane portant la burka, l’autre une reine de beauté en bikini, c'est-à-dire à poil, la dévoyée. Il a écrit que la femme musulmane avait ce qu’il y a de plus précieux au monde, la religion, l’islam. Celle qui est en bikini est dépourvue d’honneur, de pudeur, d’honnêteté. Elle n’est pas digne d’élever des enfants et d’avoir un foyer. Tout cela est la preuve que les mécréants occidentaux veulent nous obliger à remplacer la burka par le bikini dans le seul but de détruire nos sociétés et ensuite, notre religion. Pour moi personnellement, la burka ou le nikab consacrent la femme à son foyer, son nid, sa place unique, prouvent son aptitude à élever ses enfants, à en faire de bons musulmans et surtout, à être au service de son époux. Quant à la reine de beauté américaine en bikini, c’est une propriété publique qui vend son corps au plus offrant chaque jour, chaque heure. Les adolescentes, aux États-Unis, suivent l’exemple de Britney Spears, sont des putains dès l’âge de 10, 12 ans, et ne savent pas ce qu’est l’amour pur et vrai (…). Une journaliste d’un pays du Golfe écrivait récemment avoir commis l’erreur la plus monumentale de sa vie en luttant pour la libération de la femme. ‘’Car, écrit-elle, nous avons tout obtenu, mais nous avons perdu notre féminité, nous sommes devenues des hommes, nous conduisons des voitures, nous voyageons seules, nous portons le pantalon (…)’’ Cette question d’égalité entre l’homme et la femme a des conséquences destructrices sur les hommes, les femmes, la société et toutes les générations à venir. Elle cause de graves problèmes psychologiques chez les hommes et les femmes, sème le vice, la corruption, la perversion et multiplie les enfants naturels. Cette maudite égalité mène à la déchéance, à l’expansion de la criminalité, à la prolifération des viols, etc. Et tout cela est le résultat des efforts pervers pour imposer l’égalité des sexes (…). Prenez les fourmis et les abeilles. Il y a des mâles et des femelles. Chaque sexe a ses fonctions. Si les fourmis et les abeilles suivent les ordres de l’Occident et appliquent la maudite théorie de l’égalité, que va-t-il arriver ? Chez les abeilles, le miel deviendra amer, puis acide, puis la désorganisation sera totale et mènera à la disparition de l’espèce. Qu’Allah nous garde notre sagesse et nous préserve des méfaits des Occidentaux maudits et pervers ! »

« lahazat farika » (Instants déterminants) : « Allah l’a dit dans son Livre : ‘’Un jour, seul l’islam règnera sur terre.’’ »

Le conférencier du jour est Ragheb el-Sergani, un prédicateur égyptien en costume cravate. Extraits de sa conférence, dont le sujet est « La bataille de Badr et la suprématie de l’islam sur toutes les autres religions, selon le livre d’Allah »:

« Badr était une région perdue sans aucune influence ni importance stratégique. On y comptait 300 à 350 habitants musulmans, et ils avaient contre eux 1000 mécréants. Imaginez, à titre de comparaison : l’armée persane et l’armée romaine avaient deux millions d’hommes. Cette bataille de Badr a été décisive, car elle a été menée par les hommes du Prophète et a marqué la naissance de l’armée de Mohamed, celle qui a annihilé les autres armées et changé le cours de l’histoire. Cette bataille a marqué la naissance de la Oumma de Mohamed qui ne fait que se répandre à travers le monde. Allah l’a dit dans son Livre : ‘’Un jour, seul l’islam règnera sur terre.’’ Le Livre d’Allah définit cette armée comme la meilleure. Allah a dit dans son Livre que cette journée de la bataille de Badr était la preuve évidente de l’annulation de toutes les autres religions antérieures (…). Si un musulman veut changer le cours de l’histoire, il doit suivre l’exemple de ce qui s’est passé à Badr, après une étude approfondie de cette bataille. Le musulman doit avoir une foi inébranlable, une détermination, un courage sans faille et une stratégie semblable à celle utilisée par le Prophète. Il doit prendre lui-même l’initiative quant au moment d’attaquer l’ennemi. Allah a envoyé une sourate pour expliquer cette bataille. C’est la sourate 8, qui affirme que l’armée de l’islam ne triomphe qu’en comptant totalement sur Lui. Les musulmans doivent compter sur Allah et non pas sur leurs armes ou leur nombre. Le combattant musulman doit combattre dans la seule perspective d’entrer au Paradis, et c’est comme cela qu’il peut vaincre. Car le musulman est appelé à sacrifier sa vie, et non à la préserver ; mourir pour la gloire d’Allah est le comble du bonheur (le présentateur énumère ensuite les versets de la sourate en question s’appliquant à la théorie du djihad qu’il présente). Dans tous ses versets, la sourate énumère les qualités requises pour toute armée qui doit triompher. »

Puis, le conférencier lit des versets qui sont un appel sans ambiguïté au djihad, par exemple :

« Et son seigneur révéla aux anges : ‘’Je suis avec vous, affermissez les croyants ! Je vais jeter l’effroi dans le cœur des mécréants. Frappez donc au dessus du cou !’’»

« Il a dit aussi :’’Et aux mécréants, le châtiment du feu sera réservé.’’ »

« Ô vous qui croyez, quand vous rencontrerez l’armée des mécréants en marche ne leur tournez point le dos ! »

« Et quand vous tuez les mécréants, Allah dit : ‘’Ce n’est pas vous qui les avez tués, mais Allah. Et lorsque tu lançais une poignée de terre, ce n’est pas toi qui lançais.’’ Voilà, Allah réduit à rien la ruse des mécréants, car Allah est vraiment avec les croyants. »

Le présentateur commente : « Ainsi, comme nous le voyons, un seul croyant peut anéantir la plus puissante des armés. » Et poursuivant sa récitation de versets : « Au moment où les mécréants complotaient contre toi pour t’emprisonner, t’assassiner ou te bannir, ils complotaient, mais Allah a fait échouer leurs complots et Allah est le meilleur des stratèges … Combattez-les jusqu’à ce qu’ils disparaissant! »

« Comme vous voyez, chers musulmans, un seul homme peut anéantir une armée par sa foi en Allah. »

« Awlawiyate » (Priorités) : « Combattez les mécréants avec votre argent, votre personne et votre langue »

Le présentateur est cheikh Jassem Mohamed el-Metaweh, directeur de la chaîne Iqra, et le sujet du jour : « Avec l’argent de la zakat (aumône religieuse), la priorité doit-elle être donnée à la construction de minarets ou à celle des cheminées (d’usines) ? »

Le présentateur : « Il n’existe pas de textes clairs, dans le Coran ou la Sunna, qui établissent des priorités dans ce domaine. Nous savons tous que les projets de développement aident les pauvres et les démunis à trouver du travail. Pourra-t-on un jour dire au croyant qu’il aura plus de mérite à mettre en œuvre ce projet qu’à distribuer l’aumône aux pauvres ? »

S’adressant à l’un de ses invités : « Peut-on dire aux musulmans de verser leur aumône pour renforcer les médias islamiques ? »

Abdalklah Nassif, président du Congrès islamique mondial : « Un hadith dit clairement : ‘’Combattez les mécréants avec votre argent, votre personne et votre langue.’’ Par conséquent, les musulmans doivent faire des donations pour renforcer et répandre les médias islamiques, et pour aider au djihad. »

En conclusion de l’émission, le présentateur reprend la parole : « Si nous voulons, nous musulmans, diriger le monde, il faut que nous possédions la technologie, que nous produisions. La religion islamique nous a choisis pour diriger le monde, pour répandre les richesses, la justice, la clémence, les connaissances. Mais nous ne faisons rien pour cela, à part prendre des dons et faire la charité. »

« Nadwat al ousbou » (Conférence de la semaine) : « Ce sont les sionistes qui répandent la corruption, le vice et pourrissent les médias arabes »

La conférence a lieu à l’hôtel Hilton de Djedda, en Arabie Saoudite. Elle est présidée par cheikh Kamel Saleh, un islamiste qui vivait au Liban et travaille avec Amr Khaled. Sujet : « Les chaînes de télévision satellitaires et leurs méfaits sur les musulmans, la famille musulmane et l’islam en général ».

Le « penseur » Mohamed Imara prend la parole : « C’est le sionisme qui est la cause du malheur, non seulement des Arabes, mais de la planète entière. Ce sont les sionistes qui répandent la corruption et le vice. Ce sont les sionistes qui pourrissent les médias arabes qui, à leur tour, atteignent et souillent les cœurs et les esprits des musulmans à travers la famille et la société. Le plan sioniste, tel qu’il est écrit, stipule que si l’Égypte est désintégrée, les autres pays suivront (…). Nous voyons à quel niveau de décadence sont tombées les chaînes égyptiennes, satellitaires et hertziennes. N’est-ce pas ainsi qu’on désintègre un pays ? Le plan sioniste se poursuit au Soudan, en Irak et dans tous les pays du monde arabe. Cela est écrit noir sur blanc et publié partout. Ben Gourion a dit en 1954 : ‘’Si on enflamme les minorités religieuses dans cette région en les poussant à réclamer l’indépendance et la liberté, ce sera une action positive puisque cela aura un effet dévastateur sur la société musulmane majoritaire et mènera au chaos. Il faut non seulement prendre leurs richesses à nos ennemis arabes, mais encore les priver de leur unité et leur mettre à dos les entités ethniques.’’ En 1992, une table ronde a été organisée en Israël, et elle a proclamé textuellement que les minorités, dans le monde arabe, étaient les alliées et les associées d’Israël. Par conséquent, il est naturel qu’elles se tiennent aux côtés d’Israël face à la montée en puissance de l’Islam. Je viens de lire un livre, sur le rôle des juifs au Darfour, qui explique les relations entre les rebelles et les Israéliens. Face à cette agression mortelle de la part des sionistes, il est du devoir de nos chaînes de produire des films historiques et des séries expliquant le rôle infâme des juifs et leur alliance avec les minorités, comme ce fut le cas entre les maronites et le roi des croisés, Louis IX, en 1250. C’est l’histoire qui le dit : quand les mécréants occupèrent Jérusalem au moment des croisades, les minorités se rangèrent du côté des envahisseurs mécréants. Quand le roi Hulagu envahit Damas en l’an 1260, les minorités mécréantes manifestèrent dans les rues, armées de bouteille d’alcool qu’elles lançaient sur les mosquées et exigeant des musulmanes qu’elles se prosternent devant la croix. Et ainsi de suite, les torts causés aux musulmans par les minorités vivant chez eux n’ont pas de fin. Pendant la campagne de Bonaparte, en Égypte, qu’a fait un copte, un certain Moallem Yaacoub ? Il a mis sur pied un bataillon de 2000 jeunes gens coptes pour combattre les Égyptiens musulmans et saccager les villages musulmans. L’historien Djabarti raconte dans son manuel comment les coptes, les Syriens et les juifs se sont alliés à Bonaparte contre les musulmans, n’hésitant pas à commettre des actes barbares pour humilier les musulmans et l’islam. Quand Napoléon a occupé Jaffa, en Palestine, le même historien Djabarti raconte comment les nazaréens hurlaient de bonheur, jetaient leurs habits traditionnels et défiaient les musulmans dans les rues et chez eux, dans leurs maisons et leurs mosquées.

« Kléber, qui a remplacé Bonaparte en Égypte, a permis aux coptes, aux Syriens et aux juifs d’insulter et d’humilier les musulmans. Toute leur haine est ressortie et ils n’ont laissé aucune place à la réconciliation. Voilà des pages de notre histoire qu’il faut enseigner à nos jeunes pour leur apprendre à se méfier des mécréants, à les haïr, à les éviter ou à les combattre. Nous voulons dire à nos jeunes, à travers des productions télévisées et des films, que l’histoire n’a pas changé. Nous avons les mêmes ennemis. Vos pères et grands-pères les ont combattus jusqu’à la victoire. Vous êtes leurs descendants, il faut que vous agissiez comme eux. Nettoyons notre Oumma, nettoyons nos esprits ! Nous ne devons jamais faire confiance aux minorités qui vivent chez nous.

« Un autre très grand problème auquel nous faisons face est celui de l’entité sioniste. Certains veulent normaliser les relations avec cette entité odieuse, création de Satan. D’autres veulent la cerner. Suivons l’exemple de Saladin l’Ayyubide… Une guerre de 15 ans pour unifier les pays qui encerclaient l’ennemi n’était qu’un prélude à ses victoires. Voilà les sujets qui doivent inspirer des films (…). Quant aux prisonniers de guerre, les musulmans les traitent de la meilleure façon du monde. Regardez ce que les croisés ont fait des prisonniers quand ils sont entrés à Jérusalem. Ils leur ont tranché la gorge jusqu’à ce que leurs propres mains soient fatiguées. C’est un prêtre historien nazaréen qui l’a écrit en 1865. Il a précisé que les croisés, les mains couvertes du sang des musulmans qu’ils avaient égorgés, sont allés prier dans l’église de la Résurrection en chantant des louanges à Dieu, pour le remercier. Ce même historien a décrit les chevaux des croisés, nageant dans le sang de leurs 70 000 victimes musulmanes. Lors de la bataille de Damiette, en Égypte, ils ont exterminé tous les habitants, hommes, femmes, enfants et vieillards (…). Richard Cœur de Lion, que l’Occident vénère et dont il a fait un héros comme Saladin, a égorgé, à Jaffa, 3000 prisonniers qu’il avait conviés chez lui pour leur promettre la sécurité. Napoléon Bonaparte, héros de la justice, de la liberté et de l’égalité, n’a guère fait mieux à Jaffa. Je vous dis donc, pour ce qui a trait aux minorités ou à l’entité maudite plantée au cœur de notre Oumma par la force et l’alliance tacite ou ouverte des minorités qui vivent chez nous, il faut les combattre toutes, par tous les moyens. Il faut utiliser nos médias pour les démolir, car ce sont nos ennemis éternels. Il faut que tous les sujets historiques parlant de la véritable histoire de l’islam, et non de l’histoire déformée par les juifs et les mécréants, soient utilisés pour faire des films, des pièces, etc. Il faut qu’il n’y ait sur toutes nos chaînes que des films puisant leurs sujets dans l’histoire de l’islam, faits par des musulmans guidés par des oulémas et des historiens musulmans pour alimenter nos chaînes en programmes dignes de notre islam et vaincre nos ennemis infâmes. »

Cheikh Abdallah ben Soleiman el-Manbah, membre de la Ligue des ulémas d’Arabie Saoudite, prend à son tour la parole :

« Les musulmans doivent cesser de faire l’autruche alors que le mal est au milieu d’eux. Il faut nommer nos ennemis. Ceux-là mêmes qui parlent de nous et déforment notre religion. Nous, musulmans, connaissons notre histoire, dont nous sommes fiers. Quant à l’Occident, malgré le degré de décadence, de corruption et de vice qu’il a atteint, il ose lever le drapeau des droits de l’homme, de la femme et autres ! Il nous critique parce que nous voulons que nos femmes entrent vierges au lit de leur époux alors que chez eux, les filles sont toutes des prostituées, au vu et au su de leurs parents, qui en sont fiers. Les Occidentaux ont atteint un tel degré d’impudence qu’ils osent, à travers leurs médias, critiquer l’islam. Ils traitent de terroristes les Palestiniens qui défendent leurs droits avec des pierres, alors qu’eux-mêmes, descendants des singes et des porcs, prétendent défendre leurs droits. »

Suite de la conférence sur le rôle des médias et de l’art dans la société musulmane, pour combattre les ennemis de l’islam selon la jurisprudence islamique. L’un des participants est le directeur de la chaîne Iqra, qui produit et présente le programme hebdomadaire phare « Awlawiyate » (Priorités). Extraits :

Cheikh Saleh Kamel : « Nous parlons maintenant de l’addiction au vice répandu dans notre société à cause des programmes de télévision. C’est pour cela que la chaîne Iqra est née. Nous avions 6000 heures de programmes en réserve, que nous instillions petit à petit entre les programmes dépravés des chaînes satellitaires arabes. Ensuite, nous avons augmenté la dose pour que les téléspectateurs s’y habituent. Puis, la chaîne Iqra a été lancée, avec des programmes sains. Nous n’avons pas voulu, au début, interdire la musique. Mais au regard des vidéoclips actuels, décadents et même obscènes, nous avons été obligés de l’interdire totalement. La question est de savoir s’il faut interdire totalement les films arabes décadents et la musique décadente ou procéder doucement, comme avec les toxicomanes. Je vous rappelle qu’il y a plus de 200 chaînes arabes, émettant de pays musulmans, qui répandent le vice et la décadence. »

Jassem el-Metaweh, directeur de la chaîne Iqra, intervient à son tour : « Personnellement, j’estime qu’il faut procéder par étapes, progressivement, jusqu’à l’éradication totale des programmes dépravés de nos chaînes, exactement comme on traite un toxicomane. J’ai appris, par mon travail, qu’Allah nous a créés avec certaines cellules en sommeil dans notre cerveau. À la première prise de drogue, ces cellules se réveillent, et tant qu’elles sont en éveil, elles réclament davantage. Mais il faut beaucoup de temps pour les tuer et les faire revenir à l’état où Allah les a créées. À mon avis, cela est vrai pour les ‘’intoxiqués’’ de films et de programmes décadents et obscènes. Ces programmes sont plus mortels que la drogue car ils éveillent les cellules du vice qui ne cessent d’en réclamer. »

Le présentateur, Issa el-Tayeb, traite aujourd’hui des « médias arabes et musulmans en Occident et comment ils sont combattus, eux en particulier et l’islam en général ».

Le présentateur : « Quelle est la nature de la presse américaine après les évènements du 11 septembre et l’invasion américaine de l’Irak ? N’y a-t-il pas une campagne orchestrée pour combattre les musulmans et cacher la vérité sur l’islam ? »

Mohamed Minchawi, rédacteur en chef de la revue arabophone « Le rapport de Washington », répond par téléphone : « Les événements du 11 septembre ont bouleversé la société américaine et la presse fait partie de cette société. Depuis le 11 septembre, il y a eu des articles très violents contre l’islam et les musulmans, et ils sont entrés maintenant dans les programmes universitaires. La presse américaine obéit aux ordres de l’Administration américaine et du lobby juif. D’ailleurs, le sens du nationalisme américain a changé, et cette nouvelle conception du patriotisme et du nationalisme est prioritaire dans la façon de rapporter l’information. » Plus loin, en réponse à une question sur les prisons secrètes américaines, l’invité ajoute : « Il y a une complicité européenne flagrante qui a été niée parce que ces pays ne veulent pas qu’on dise qu’ils ont participé à des tortures. Il y a la Pologne, la Roumanie, et même la France, l’Angleterre et l’Espagne. Comme résultat, il y a eu les attentats de Londres et de Madrid, et la France vit dans la peur (…). Les musulmans vivent dans la peur et l’islam est carrément occulté. »