Editoriaux du président

Editorial du président
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Publié le 24 Mai 2013

Avant les élections: le dernier éditorial

 

J’étais hier avec mon épouse, égoïstement, mais pour la première fois de l’année, à un concert de musique baroque. C’était dans un château de la région parisienne, aussi loin que possible de la communauté juive. Au diner qui a suivi, j’ai eu la surprise de recevoir des compliments sur la Newsletter du CRIF. 

 

C’est pourquoi, en écrivant ce dernier éditorial, je voudrais remercier ceux qui y ont contribué ; Sandrine Bendavid, qui l’organise et en est la responsable technique, Émilie Slama qui la remplace si besoin, en surcroît de ses activités de secrétariat, Marc Knobel , Stéphanie Dassa, Karine Breslaw, Ève Gani et Jessica Chetboun, qui à tour de rôle et en équipe en font quotidiennement ce qu’elle est devenue, une publication de référence, connue et respectée. J’y adjoindrai Karine Akoka au secrétariat, et vous aurez l’ensemble du staff du CRIF, cette organisation que d’aucuns dérivent comme une pieuvre aux tentacules innombrables dominant en arrière-plan la politique de notre pays. C’est à cette équipe de travail, à laquelle j’ajoute Raphaël Haddad qui a piloté la refonte de la Newsletter, que je voudrais adresser mes remerciements pour son travail exceptionnel et Claudine Sitruk, la plus ancienne de nos bénévoles. Je regretterai plus que tout cette ambiance quotidienne chaleureuse, presque familiale, mais très professionnelle à laquelle participe aussi mon cousin, Ran Gazit, dont l’aide et la compagnie me furent sans prix au cours de ces dernières années. En parlant de cette équipe, je veux dire à Haim Musicant que nous espérons tous le voir vite surmonter les très pénibles problèmes de santé qui l’ont éloigné depuis plus d’un an du CRIF dont il était le directeur général depuis 1995.

Editorial du président
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Publié le 13 Mai 2013

Antisémitisme en Hongrie

 

La récente réunion du Congrès Juif Mondial à Budapest a été l’objet d’une importante médiatisation  et d’une protection policière sans précédent, la question de l’antisémitisme en Hongrie étant dans l’esprit de tous les participants. Le président (réélu) du Congrès Juif Mondial, Ronald Lauder, avait émis dans un journal allemand des paroles très critiques vis-à-vis du Premier Ministre hongrois, Viktor Orban ; il a récidivé à la suite du discours du Premier Ministre devant les délégués, pour atténuer ces critiques en fin de congrès. Pourquoi ce malaise ?

Editorial du président
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Publié le 6 Mai 2013

Lycée français de Jérusalem

 

J’ai à plusieurs reprises au cours de mes années à la Présidence du CRIF exprimé mes désaccords et parfois mes colères vis-à-vis d’un Consulat général de Jérusalem dont je considère, pour m’exprimer diplomatiquement, qu’il a plusieurs fois dépassé les limites de l’objectivité qu’on pouvait espérer dans son appréciation de la situation locale.

Editorial du président
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Publié le 3 Mai 2013

Voyage à Washington

 

Au cours d’un voyage de 48 heures à Washington, j’ai participé à la commémoration du 20e anniversaire du Musée de l’Holocauste et au centième anniversaire de l’ADL (Anti Defamation League) où je suis intervenu avec le Président sortant de la Daia (Délégation des Associations juives argentines) et la Directrice générale du Conseil des Juifs d’Afrique du Sud au sujet de l’évolution du judaïsme dans le monde.

Editorial du président
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Publié le 25 Avril 2013

Agression d’un Rabbin à Paris

 

Avec René Taieb, qui le connaît bien,  nous avons hier rendu visite à l’hôpital au Rabbin agressé le 23 avril tôt le matin devant la synagogue Beth El, rue Saulnier, dans le 9e ardt de Paris. Il a subi une intervention chirurgicale et son état physique n’inspire plus aucune inquiétude. Il a eu beaucoup de chance, car la description de son agression est impressionnante : venant de derrière lui, quelqu’un lui ferme brusquement les yeux pendant qu’un instrument coupant tranche sa gorge, « comme au cours d’une shehita » (abattage rituel). Il s’échappe vers la synagogue pendant que son fils, qui sera légèrement blessé, affronte l’agresseur qui sera ultérieurement immobilisé par des témoins. Il n’a entendu aucun cri, aucune injure, aucune revendication.

Editorial du président
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Publié le 17 Avril 2013

Retour a Varsovie

 

Ce matin je suis à Varsovie où une délégation du CRIF va participer à la commémoration du 70e anniversaire de la révolte du ghetto, ainsi qu'à l'inauguration du Musée des Juifs de Pologne. Hier j’étais à Jérusalem où les participants à la Marche des Vivants de retour de Pologne fêtaient Yom Haatzmaout devant le Mur du Temple. Ces jeunes, venus d’Israël et de la Diaspora, je les avais déjà accompagnés la semaine dernière lors de l’hommage à Ben Gourion à Płońsk.

Editorial du président
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Publié le 12 Avril 2013

Quelques remarques après le retrait du Grand Rabbin de France

 

Je me suis déjà exprimé sur les événements récents de l'"affaire" Bernheim, qui  nous bouleverse à de nombreux titres, et je ne vais pas y revenir dans le détail. On trouvera dans ce journal  le communiqué que le CRIF a fait paraître, ainsi que plusieurs articles sur ce sujet. Nous pensons que la solution qui résulte de la réunion avec le Conseil extraordinaire du Consistoire Central est la plus sage possible.

Editorial du président
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Publié le 11 Avril 2013

Connaissez-vous Plonsk?

 

Płońsk, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Varsovie, à ne pas confondre avec son historique voisine Plock, ancienne capitale des ducs de Mazovie, est jumelée à Sde Boker dans le Néguev. Et pour cause. C’est dans un panorama grandiose, totalement différent de la plaine polonaise de son enfance, qu’est mort à 87 ans le plus célèbre citoyen de Płońsk, David Gryn, dit Ben Gourion, qui y est né en 1886.

Editorial du président
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Publié le 9 Avril 2013

Le Grand Rabbin de France

 

Je suis bouleversé, et nous sommes nombreux à l'être, par les développements publics et les révélations successives qui mettent en cause l'image de notre Grand Rabbin de France.

Editorial du président
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Publié le 5 Avril 2013

Relations entre Juifs et Musulmans : des raisons d’espérer

La visite de cinq imams israéliens en France, que le CRIF a reçus au cours d’une rencontre passionnante à laquelle a participé une délégation d’imams français dirigée par Hassen Chalgoumi, est un événement exceptionnel.

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Fil d’actualité

Martine Ouaknine, Présidente du CRIF Nice - Côte d’Azur : « Notre culture ne nous incite ni à la violence ni au rejet des autres. »

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20 Septembre 2004
Question : Vous venez d'être réélue à la présidence du CRIF Nice Côte d’Azur. Rassurée et satisfaite ?

Roger Cukierman/Fouad Alaoui

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09 Septembre 2004
Transcription in extenso de l’émission de Jean-Pierre Elkabbach (Europe1, dimanche 13 juin, 18h10)

Eliane Klein, déléguée du CRIF Ouest centre : « Malheureusement, il me semble qu’une certaine logique règne dans des milieux enseignants imprégnés par une culture « tiers-mondiste », marquée par la culpabilisation de l’occident par rapport à la colonisati

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13 Juillet 2004
Question : Vous êtes la déléguée du CRIF Ouest Centre. Comme dans la ville de Tours, la communauté juive d’Orléans est numériquement réduite. S’agit-il d’une communauté qui ne cesse de décroître ?

Clément Yana, ancien président du CRIF Marseille Provence : « Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs, donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument. »

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06 Juillet 2004
Question : Clément Yana votre mandat en tant que Président du CRIF Marseille Provence vient d’arriver à son terme le dimanche 4 juillet 2004. Comment qualifieriez-vous votre mandat et que gardez-vous du travail qui a été le vôtre ?
Réponse :
L’histoire de la création du CRIF, dans la tourmente nazie, nous oblige lorsque nous devons parler d’une responsabilité en son sein, de faire preuve de beaucoup de modestie. J’ai eu une immense fierté et un grand honneur à « animer » le CRIF Marseille Provence. La région qui fait partie de ma délégation est une grande région très complexe, elle nous fait intervenir à plusieurs nivaux. Il faut relayer les orientations nationales en prenant en compte le particularisme local. Il convient de représenter une institution considérée comme essentielle auprès de la classe politique, les médias, les acteurs économiques, sociaux et culturels. Enfin, il faut animer une vie communautaire riche, diverse et plurielle.

J’ai essayé pendant ces six ans, de concilier tout cela, en faisant preuve de sang-froid, de clarté et d’efficacité. Tout n’a pas été parfait, mais le niveau d’écoute du CRIF Marseille Provence est tel aujourd’hui, que nous pouvons nous réjouir du travail, qui a été un grand travail d’équipe.


Question : Votre mandat a été marqué par la permanence du dialogue avec les musulmans. Pourriez-vous nous expliquer qu’elles furent vos motivations et comment vous estimer ce dialogue ?
Réponse :
Mon mandat a été ponctué par la situation israélo-palestinienne et par l’émergence en France d’une violence antisémite. Dès le début en fait, j’ai été confronté à l’incendie d’une école juive dans un quartier populaire de Marseille. Je n’ai pas cessé d ‘affirmer que tout acte de violence contre une personne ou un bâtiment, devait être considéré comme un acte d’antisémite à partir du moment où cet acte touche un juif parce-qu’il était juif. Ceci étant, je me suis gardé de globaliser, il faut faire attention aux mots employés. J’ai notamment condamné la terminologie qui avait été utilisée par certains qui ont qualifié ces actes en comparant ces actes avec la « nuit de cristal », sous le nazisme.

Il fallait également créer les conditions de dialogue avec tous ceux qui, quelles que soient leurs opinions (en particulier vis-à-vis du conflit israélo-arabe) affirmaient publiquement leur rejet de la violence, tout en étant intransigeant sur la sécurité que doit assurer l’Institution Républicaine (Police, Magistrature !). Ces conditions m’ont permis de dialoguer avec toute la Classe Politique (j’ai refusé tout contact avec l’extrême droite) et d’avoir accès aux médias, (j’ai réussi par exemple, à faire revenir sur ses positions, le Journal Communiste « La Marseillaise », au moment du boycott des produits israéliens, qui a fait paraître une pleine page d’excuses), et de côtoyer toutes les confessions.


Question : Quels sont vos interlocuteurs privilégiés chez les musulmans et qu’avez-vous apprécié chez eux ?
Réponse :
Les musulmans de notre Région, même les plus extrêmes m’ont reçu et accepté mes positions. Je le répète, le préalable, était qu’ils affirment haut et fort, leur refus de la violence. « Les musulmans » de Marseille sont en fait une nébuleuse associative avec quelques hauts dignitaires, mais surtout énormément de travailleurs sociaux qui sont en prise directe avec un terrain social souvent défavorisé. Les rencontres ont été nombreuses et à chaque fois, nous sommes arrivés à avoir leur présence à nos côtés, notamment lors du Dîner du CRIF). Et nous avons réussi à leur faire prendre des positions politiques contre l’antisémitisme.


Question : Certains pensent qu’il ne sert à rien de dialoguer avec les musulmans. Quel est votre point de vue ?
Réponse :
Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est faire preuve d’irréalisme et d’inefficacité. Les musulmans à Marseille représentent 250.000 individus sur une population de 900.000 de personnes. Il est hors de question de se couper de cette frange de population, qui est par ailleurs de nationalité française. En outre, ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument.


Question : Votre région est continuellement confrontée à la menace frontiste. Comment expliquez-vous que le FN assoit son audience dans la région ? Que faut-il selon vous faire pour le combattre ?
Réponse :
Les scores du FN m’inquiètent d’autant plus que les résultats obtenus par le FN semblent être un paradoxe dans une ville qui veut cultiver la coexistence et une certaine façon de vivre. Les scores réalisés par le FN peuvent s’expliquer de différentes manières. Il est probable que l’origine de certains habitants de Marseille (pour beaucoup, pieds noirs) puisse jouer, tout comme la forte présence d’une population d’origine maghrébine que semble craindre les électeurs du FN. Enfin, il faut noter que la situation sociale et économique est très difficile. Cela peut donc favoriser le FN. Et nous devons être inflexible et devons combattre l’extrême droite.

Ceci étant, les dernières élections régionales ont montré un léger tassement de ce vote qui est pour beaucoup protestataire.


Question : Une question plus générale si vous le voulez bien. Comment estimez-vous la situation politique en Israël ?
Réponse :
Israël et les Israéliens vivent une tragédie, qui n’est pas récente, mais qui en ces temps, atteint un paroxysme. Les véritables amis d’Israël, sont ceux qui apportent leur soutien à toutes les tentatives de ramener le calme dans cette région. Notre solidarité doit être concrète : il faut à notre niveau, expliquer la politique israélienne, rappeler les contextes historiques et renforcer nos structures d’aide et de soutien (nous avons pu faire participer une collectivité locale à un grand projet de l’Appel Unifié).

A côté du drame israélien, il y a le drame de la misère et du désespoir palestinien. Je suis favorable à la création d’un Etat Palestinien qui mettrait les Palestiniens devant leurs responsabilités, internes, internationales et qui permettrait peut-être un jour, à l’établissement de relations de coexistence entre les deux peuples.

Je ne voudrais pas terminer sans remercier tous ceux qui m’ont apporté leur soutien durant tout mon mandat, mon Comité Directeur, les Présidents d’Association, et vous ne m’en voudrez pas d’associer l’équipe du CRIF à Paris autour de Haïm Musicant, associer Henri Hajdenberg qui m’avait déjà fait confiance lors de la création de la Radio Juive de Marseille, et Roger Cukierman à qui je souhaite un deuxième mandat plus calme mais tout aussi fort que celui que j’ai vécu. Enfin, c’est dans la continuité du travail accomplis que Monsieur Alain Aragones s’est installé ce dimanche 4 juillet comme Président du CRIF Marseille Provence, après une assemblée générale de très haute qualité et je lui souhaite tous mes vœux de réussite dans cette nouvelle mission.

Propos recueillis par Marc Knobel

François Guguenheim, délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre : « Il faut faire en sorte que nos particularismes soient acceptés, que nos opinions soient écoutées, et que la tolérance s’installe dans les cœurs de chacun. »

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23 Juin 2004
Question : François Guguenheim, vous êtes le délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre. La communauté juive de Tours est une petite communauté. Est-il difficile de vivre dans une ville de province alors que l’on constitue la minorité des minorités ?

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