Lu dans la presse
|
Publié le 1 Octobre 2021

France - Paris : un square en hommage à Samuel Paty sera inauguré le 16 octobre face à La Sorbonne

Le square fera face à la Sorbonne et sera inauguré un an après l’assassinat de l’enseignant. La famille de ce dernier sera présente.

Publié le 30 septembre dans Le Point

Le 16 octobre prochain, la France commémorera la mort de Samuel Paty, survenue il y a un an. C’est ce jour-là, un an pile après l’assassinat de l’enseignant, qu’un square à son nom sera inauguré face à la Sorbonne, à Paris. Cette inauguration sera « très simple, dans le recueillement », a fait savoir à l’Agence France-Presse l’adjointe PCF de la maire socialiste Anne Hidalgo en charge de la mémoire, Laurence Patrice. Y assisteront les parents et sœurs de l’enseignant décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

Selon l’élue communiste, l’inauguration viendra conclure la journée de commémoration de l’assassinat du professeur, dont la famille sera préalablement reçue par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et le président Emmanuel Macron. La mairie du 5e arrondissement a validé lundi à l’unanimité le projet « dans un lieu symbolique de la culture, de l’éducation et de la tolérance », a souligné la maire (DVD) Florence Berthout.

Un lieu « paisible » et « tout à fait adapté »

Laurence Patrice pense que la délibération « sera également votée à l’unanimité » lors du premier jour du prochain Conseil de Paris, mardi 12 octobre, juste à temps pour l’inauguration à la date anniversaire.

Situé devant l’hôtel de Cluny, qui abrite le musée national du Moyen Âge, et face à la plus ancienne et célèbre université de France, le square portait jusqu’ici le nom de Paul Painlevé, mathématicien et homme politique du début du XXe siècle. La place qui a donné son nom au square conservant sa dénomination Paul-Painlevé, ce dernier ne sera pas effacé de la mémoire, indique Laurence Patrice, pour qui l’endroit, « paisible », est « tout à fait adapté » en raison du lien « avec l’éducation, le savoir, les valeurs de notre République et de la laïcité ».

La décapitation de Samuel Paty, 47 ans, le 16 octobre 2020 près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, avait suscité une émotion considérable. Un mois plus tard, une polémique avait éclaté entre Anne Hidalgo et ses alliés écologistes, la maire PS jugeant « choquant » que quelques élus Verts n’aient pas voté pour qu’un lieu de la capitale porte le nom de l’enseignant assassiné.

Les Verts parisiens avaient en réalité voté cette délibération après avoir souligné que celle-ci ne respectait pas la pratique habituelle qui veut qu’un délai de cinq ans s’écoule entre le décès d’une personne et le fait qu’on attribue son nom à un lieu. Une école maternelle de la petite ville azuréenne de Cap-d’Ail a été rebaptisée en juillet du nom de Samuel Paty malgré l’opposition de parents d’élèves, qui craignaient que l’établissement ne devienne une cible.