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Publié le 24 Novembre 2021

Actu - Prix Ilan Halimi : Lancement de la 4ème édition

Madame Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, vient de lancer la 4ème édition du Prix Ilan Halimi. Le Prix Ilan Halimi récompense l’engagement des jeunes pour la fraternité et contre les préjugés racistes et antisémites.

Prix Ilan Halimi - Candidature ouverte jusqu'au 24 décembre

Pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme qui nourrissent le repli sur soi, la haine de l’autre et la barbarie, Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances lance la quatrième édition du Prix Ilan Halimi.

Ce prix met à l’honneur l’engagement de la jeunesse contre l’ignorance et les stéréotypes. C’est par l’éducation et la culture que nous luttons pour favoriser l’ouverture à l’autre et la solidarité.

Le Prix Ilan Halimi récompense un travail collectif mobilisant au moins cinq jeunes de moins de 25 ans qui ont mené une action visant à lutter contre les préjugés et les stéréotypes racistes et antisémites en 2020 ou 2021. 

Les candidatures sont à déposer avant le 24 décembre et les finalistes seront conviés à Paris en février 2022 pour une présentation orale de leur action devant les jury et les autres candidats.

Le Prix Ilan Halimi sera remis par le Premier Ministre en février 2022.

Ensemble faisons reculer la haine et l’intolérance !

Modalités de candidature

 

La création d’un prix Ilan Halimi est une des mesures du Plan National de lutte contre le racisme et l’antisémitisme 2018-2020. Il porte le nom d’Ilan Halimi, jeune français enlevé, séquestré et torturé, mort de la haine antisémite. Il avait 23 ans, il est celui qui pourrait être notre frère, notre cousin, notre ami.

 

Édito de Emilie Frèche, Présidente du Jury

Il pensait que les juifs dominaient le monde. Il pensait que les juifs volaient l’argent de l’Etat, qu’ils étaient tous riches, et que s’ils ne l’étaient pas, leur communauté, solidaire, paierait la rançon. Après avoir identifié des commerces juifs, boulevard Voltaire à Paris, il a donc envoyé un appât pour récolter des numéros de téléphone. Ilan Halimi a donné le sien. La fille l’a rappelé deux jours plus tard pour lui proposer de boire un verre. Des types lui ont alors sauté dessus; ils l’ont enlevé, séquestré, torturé pendant 24 jours, puis finalement laissé pour mort le long d’une voie de chemine de fer.

“Les juifs sont riches” est un préjugé vieux comme le monde. Et un préjugé qui tue. Né de l’antijudaïsme religieux qui les obligeait à exercer des métiers liés à l’argent puisque la terre leur était refusée, il justifiera les pogroms dès le Moyen-âge, puis s’adaptera à l’ère du capitalisme en accusant cette communauté de tenir les rênes de la finance Internationale, et six millions d’entre eux finiront dans les chambres à gaz – du préjugé au complot, il n’y a qu’un pas.

On espérait que le génocide des juifs aurait débarrassé le monde de l’antisémitisme, fondé en partie sur ce cliché ancestral. C’était une erreur d’appréciation, et la mort d’Ilan Halimi, en France en 2006, nous l’a tragiquement prouvé. Soutenir aujourd’hui un prix national qui porte son nom, c’est prendre la mesure de cette méprise. C’est comprendre que ce préjugé est tenace et qu’à chaque génération, il faut lutter contre. Alors luttons contre.