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Le Crif : Francis Szpiner, vous êtes avocat des enfants de Sarah Halimi. Vous avez annoncé hier soir avoir porté plainte au nom de la famille Halimi devant une juridiction israélienne. Pouvez-vous nous expliquer l’intention derrière cette nouvelle plainte déposée devant une cour israélienne.
Francis Szpiner : La loi israélienne, comme la loi française, protège ses ressortissants !
Un français tué à l’étranger, par un étranger, peut saisir la justice française. Et bien la loi israélienne protège un juif tué à l’étranger. La Cour de Cassation a refusé de rendre justice à la famille de Sarah Halimi. Il est donc normal qu’elle continue son combat.
Le Crif : Pourquoi avoir fait cette démarche maintenant ? Avez-vous attendu que tous les recours soient terminés devant la justice française ? Votre décision de porter plainte en Israël est-il lié à l’arrêt de la Cour de Cassation déclarant l’assassin reconnu d’un crime antisémite juridiquement irresponsable ?
La logique, c’est de juger là où le crime a été commis. Mais quand la justice ferme le dossier d’une manière injuste, nous sommes contraints de saisir la justice israélienne. C’est bien sûr une réponse à la décision de la Cour de Cassation.
Le Crif : Que peut-on attendre maintenant comme suites judiciaires de l’assassinat de Sarah Halimi ? L’assassin est reconnu coupable et le motif antisémite est retenu, mais l’assassin pourrait être en liberté rapidement. Au-delà de l'action menée en Israël, existe-t-il d'autres recours en France ou en Europe ?
Certains envisagent un recours devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ce n’est pas mon choix. L’affaire est close en France. Le combat judiciaire commence en Israël.