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Il y a 28 ans, le 18 juillet 1994, à Buenos Aires, le centre juif AMIA (Association Mutuelle Israélite d'Argentine) était victime d’un attentat à la voiture piégée. Cette attaque avait provoqué la mort de 85 personnes et fait plus de 300 blessés.
Today is the 28th anniversary of the 1994 AMIA bombing in Buenos Aires. 85 people were killed and hundreds were injured in the attack on a Jewish community building.
And yet, till this day no one has been prosecuted for the heinous crime. We continue to demand justice.#AMIA28 pic.twitter.com/Ci2nMbfmHV
— World Jewish Congress (@WorldJewishCong) July 18, 2022
L’attentat de l’AMIA a été l’attaque la plus meurtrière contre la communauté juive d’Argentine, et justice n’a toujours pas été rendue.
En effet, l’enquête a subi de nombreux rebondissements. L’attentat n’a jamais été revendiqué mais plusieurs sources accusent l’Iran et l’opacité des enquêtes semblent révéler de funestes alliances entre certains membres des autorités argentines et l'Iran. Au cours de l’enquête, plusieurs policiers ont été accusés de dissimulation de preuves. Un ex-commissaire a été condamné à 5 ans de prisons pour avoir soi-disant égaré des cassettes contenant des écoutes téléphoniques précieuses. Puis en 2005, le juge fédéral Juan José Galeano, chargé de l'affaire, est démis de ses fonctions à la suite de « graves irrégularités ». En 2009, c’est au tour de l’ancien président argentin Carlos Menem d’être accusé d'avoir entravé l'enquête sur l'attentat. 26 ans plus tard, le mercredi 4 novembre 2020, le procès a débuté et les avocats des représentants de l'AMIA ont présenté leur plaidoyer. À ce jour, aucune condamnations.
Il y a également huit mandats d'arrêt contre les suspects, qui résistent à une enquête par les tribunaux argentins.
Par ailleurs, un des suspects iraniens de cet attaque, qui a tué 84 personnes, a assisté en janvier 2022 à l’investiture du président du Nicaragua, suscitant la colère de Buenos Aires.
Dès le lendemain de la cérémonie, le ministère argentin des Relations extérieures publiait un communiqué virulent pour «condamner la présence de Mohsen Rezaï» lors de la cérémonie. «L’Argentine [déplore] cet affront à la justice et aux victimes du brutal attentat terroriste contre l’Association mutuelle israélite argentine (Amia), commis le 18 juillet 1994.» Le texte conclut : «Le gouvernement argentin demande une fois de plus au gouvernement iranien sa coopération pleine et entière avec la justice argentine pour permettre que les personnes accusées de participation à l’attentat soient jugées par les tribunaux compétents.» (Source : Libération)
Il y a près de 3 ans, à l’occasion des 25 ans de l’attentat, les ambassades d’Argentine de 20 capitales ont commémoré le 25ème anniversaire de l'attentat terroriste de l'AMIA.
Ces commémorations sont une initiative conjointe du Congrès Juif Mondial (par l'intermédiaire de sa branche régionale en Amérique Latine « Latin American Jewish Congress ») et du Ministère des Affaires étrangères argentin. Les communautés juives locales ont été invitées à participer dans chaque ambassade. De nombreux événements ont eu lieu à Berlin, Paris, Londres, Madrid, Moscou, Genève, Tel Aviv, Canberra, Rome et d’autres jusqu'à aujourd’hui.
La 25e commémoration de l'attentat d'AMIA (Association Mutuelle Israélite d'Argentine), en France s'est déroulée à l’Ambassade d’Argentine de Paris le 11 juin 2019. Le président du Crif, Francis Kalifat, a assisté à cette cérémonie, ainsi que d'autres membres du Crif.
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