- English
- Français
Il y a quelques jours, l'image d'un bébé, Karim, un nourrisson de seulement 40 jours a fait le tour du monde. Karim a perdu un œil le 29 octobre dernier, lors d'un raid de l'armée syrienne.
Amer Almohibany, un photographe free lance et collaborateur de l'agence française AFP, a posté l'image sur les réseaux sociaux à la mi-décembre, et s'est pris lui-même en photo, la main cachant un œil. Son exemple a été suivi par des photographes syriens de la Ghouta orientale, dernier fief rebelle près de Damas.
Depuis, le hashtag #SolidarityWithKarim se répand sur Twitter et Facebook. Et même les personnalités publiques et politiques ont participé à la campagne.
When we sit around the #UNSC & warn that inaction will mean more people are going to die. More schools bombed. More children scarred. This is what we mean.
We must see an end to the bombardment & siege of #EasternGhouta.#SolidarityWithKarim pic.twitter.com/8Io85VlDdF
— Matthew Rycroft (@MatthewRycroft1) 19 décembre 2017
Le monde ne doit pas accepter le bombardement et le siège de la #Ghouta orientale. Il faut rendre possible l’évacuation immédiate des personnes qui ont besoin de soins d’urgence dont des dizaines d’enfants #SolidarityWithKarim pic.twitter.com/VF0L3A8HEF
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 20 décembre 2017
I'm in solidarity with karim a syrian child two-month-old, lost his eye and broke the skull of his head and lost his mother when they came under artillery bombardment of the Assad regime on the #EasternGhouta
He lives alone without a mother.#SolidarityWithKarim
Join our campaign pic.twitter.com/13xS97N7Kx— Amer almohibany (@amer_almohibany) 17 décembre 2017
Les Syriens n'en sont pas à leur première campagne sur les réseaux sociaux. Depuis le début du conflit, les civils, souvent piégés dans les villes occupées par les rebelles syriens et l'armée de Bachar al-Assad, se sont plusieurs fois armés de leurs ordinateurs et claviers pour diffuser leurs messages et leurs appels à l'aide à travers le monde.
En juillet 2016, alors que la folie du jeu Pokemon Go s'est emparée d'une bonne partie de l'Occident, une agence de presse syrienne proche des rebelles anti-Assas avait détourné le jeu pour rappeler que des petits Pokémons de la vie réelle auraient bien besoin d'être repérés pour être sauvés : les enfants Syriens. Le mot clé #PokemonInSyria avait été utilisé par des milliers d'internautes pour dénoncer la grave crise humainitaire.
Un an plus tôt, en septembre 2015, c'est la photo du petit Aylan Kurdi, mort sur la plage de Bodrum en Turquie, qui s'était propagée sur les réseaux sociaux. La photo était devenue virale, accompagnée des mots clés #AylanKurdi, #KıyıyaVuranİnsanlık ("l'humanité qui se noie"), et plus tard #RefugeesWelcome. La photo avait d'abord été énormément partagée en Turquie, après avoir été postée par les internautes sur Twitter. En Europe, la campagne sur les réseaux sociaux avait commencé après la méditisation de la photo dans la presse nationale. En moins de 24h, 250 000 tweets avaient été postés à ce sujet.
Le Crif vous propose :
Sources : Le Figaro, le Nouvel Obs, i24news