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Publié le 2 Mai 2024

Le brief du Crif - « Terreur intellectuelle et menace pour la liberté académique » à Sciences Po

Alors que les locaux de Sciences Po Paris ont été pris d’assaut par des manifestants propalestiniens virulents et violents, le Président du Crif a réagi face à la « terreur intellectuelle » qu’ils veulent installer à Sciences Po et dans d’autres universités à travers la France.

Depuis plusieurs jours, Sciences Po Paris mais aussi d’autres universités sont occupées et bloquées par des manifestants propalestiniens violents, en écho aux actions violentes menées aux États-Unis, notamment à l’Université Columbia de New-York.

 

Le Président du Crif a rappelé lors d’interviews et sur X (ex-Twitter) que « la terreur intellectuelle que les manifestants propalestiniens virulents veulent installer à Sciences Po vise à intimider les étudiants juifs et tous ceux qui refusent le diktat de la radicalité.

Ces mobilisations violentes instrumentalisées par LFI menacent la liberté académique de tous : celle de pouvoir penser et étudier sereinement.

Sans évacuation rapide des manifestants par la force publique, l'effet de contagion nationale dans les universités françaises risque de devenir incontrôlable et de parasiter de manière délétère le débat politique jusqu'aux européennes ».

 

 

 

 

Lors d’une interview, Yonathan Arfi a également rappelé combien le climat qui était en train de s’installer sur les campus était un « climat de terreur intellectuelle, qui vient viser tout d’abord les étudiants juifs mais qui plus largement vise au fond l’ensemble des libertés académiques ». « Des sanctions displinaires doivent être prises contre les meneurs de ces opérations. »

 

Au sujet des slogans antisémites scandés autour de Sciences Po, le Président du Crif a rappelé que c’était un « climat d’intimidation » qui s’installe et qui vient discriminer les étudiants juifs. Les slogans de la mer au Jourdain qui viennent nier l’existence d’Israël traduisent une radicalité politique qui est assumée et qui est une stratégie choisie avec notamment des appels au soulèvement portés par Rima Hassan sur X (ex-Twitter). « La volonté est de jouer la politique du pire et du chaos en espérant capitaliser sur la violence pour LFI. Il faut un marqueur fort et c’est le rôle de l’État, par l’évacuation de la rue et de Sciences Po. »

 

 

 

 

D’autres campus universitaires ont été bloqués, comme à Rennes, Lyon, Grenoble, Dijon ou encore Strasbourg et Saint-Étienne. Face à l’ampleur que prennent ces blocus, la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a demandé ce jeudi aux Présidents d’universités de veiller au « maintien de l’ordre » public en utilisant « l’étendue la plus complète des pouvoirs » dont ils disposent. Elle a également rappelé que « les présidentes et les présidents sont responsables du maintien de l’ordre dans l’enceinte universitaire. Et la police ne peut y entrer que sur réquisition de l’autorité universitaire ».

Elle avait également indiqué mardi 30 avril devant l’Assemblée nationale qu’« en aucun cas, les procédures disciplinaires concernant l’antisémitisme ne seront abandonnées, ni à Sciences Po, ni ailleurs ».