Elle animait un blog en Syrie sous son vrai nom, au vu et au su du régime de Bachar al-Assad. Depuis le 4 décembre 2011, Razan Ghazzawi croupit en prison, "punie" pour son militantisme sans concession. "C'est une fille courageuse et très passionnée", affirme Abir, une militante libanaise des droits de l'homme et amie de Razan qui préfère utiliser un pseudonyme. Cette bloggeuse américano-syrienne de 31 ans est accusée d'avoir "affaibli le sentiment national", "créé une organisation qui vise à changer le statut social et économique de l'État" et "ravivé les dissensions confessionnelles", selon le Centre syrien pour l'information et la liberté d'expression.