Tribune

Le 16 juillet 1942, Anna Traube n'a que vingt ans quand elle est arrêtée à son domicile parisien, comme 13 000 autres Juifs. Conduite au Vélodrome d'Hiver, elle s'en échappe cinq jours plus tard. Aujourd’hui, depuis Nice où elle réside, cette rescapée se souvient.

L'ancienne ministre Simone Veil, membre de l'Académie française, est élevée à la dignité de Grand-Croix. Maurice-Ruben-Hayoun, professeur de philosophie des universités de Genève et de Strasbourg, ancien secrétaire rapporteur du consistoire israélite de Paris, a été élevé au grade de Commandeur. Léon Fellmann, ancien résistant, a été élevé au grade d'Officier, ainsi que Jean-François Guthmann, président de l'OSE. Eliane Klein, déléguée régionale du CRIF pour la région Centre, a été élevée au grade de Chevalier. Claude Hampel, président-délégué de la Commission du souvenir du CRIF, s'est vu remettre les insignes de Chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur, par Catherine Trautmann, ancienne ministre et députée européenne, le lundi 9 juillet, à la Mairie du 3^ème arrondissement de Paris.

Le CRIF leur adresse ses plus vives félicitations.

Le combat pour l’assistance aux victimes du nazisme a franchi une étape attendue depuis la chute du mur de Berlin. En effet, à la veille de la réunion annuelle de son conseil d’administration, qui s’est tenu les 11 et 12 juillet 2012 à Washington, la Claims Conference a signé avec le gouvernement allemand un accord pour l’indemnisation de 80 000 survivants résidant dans l’ancien bloc soviétique et, vivant pour la plupart dans des conditions de grande précarité. 

Les représentants des organisations membres de la CLAIMS (Conference on Jewish Claims against Germany) se sont réunis  à Washington, les 11 et 12 juillet 2012.

Chers amis,

Aujourd'hui, en ce 16 juillet, nous nous rappelons avec beaucoup d'émotion de ces jours dramatiques qu'a vécus la communauté juive lors de ce qu'on appelle " La rafle du Vel d'Hiv".

Par le Dr Bruno Halioua Secrétaire Général de l’AMIF (Association des Médecins Israélites de France)

Le Vel d'Hiv fut  pendant les quelques jours de juillet 1942 un lieu d'horreur où se propageaient des épidémies, où des femmes accouchaient, où des personnes devenaient folles, où la soif, la faim, le bruit, la promiscuité et l'angoisse avaient un caractère infernal.

Quelques médecins ont fait ce qu'ils ont pu, et au-delà. Le Dr Bruno Halioua leur rend hommage. Mais le responsable médical en chef, qui ne s'est jamais déplacé au Vel d'Hiv et qui a eu un comportement de mépris indigne, le Dr Jean Tisné, est mort tranquillement dans son lit, sans avoir jamais eu à répondre de ses coupables carences.

Richard Prasquier

Président du CRIF