Par Pierre-Henri Nili
En 2002, quand paraissait l’ouvrage collectif Les Territoires perdus de la République (éditions Mille et une nuits/Fayard), coordonné par Emmanuel Brenner, Mohamed Merad avait treize ans. La bien-pensance accueillit ce livre au mieux par un silence de réprobation, au pire par de religieuses condamnations. Les MM. Homais de la sociologie firent la leçon aux contributeurs de l’ouvrage, tous professeurs du secondaire, qui n’eurent plus dès lors qu’à rentrer dans le rang.