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Publié le 7 octobre 2018 sur le site de RFI
Après plusieurs semaines de débats entre modérés et ultraconservateurs, le Parlement iranien a finalement adopté ce 7 octobre la dernière des quatre lois sur la lutte contre le financement du terrorisme.
Pour les partisans du gouvernement du président modéré Hassan Rohani, l'adoption de cette loi permet d'obtenir le soutien des pays européens pour contrer les sanctions et les pressions américaines après le retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire.
Cette loi répond aux demandes du Groupe d'action financière (Gafi), un organisme intergouvernemental fondé en 1989 par le G7, visant à développer et promouvoir la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
En juin dernier, le Gafi avait donné trois mois à l'Iran pour adopter plusieurs lois nécessaires à son retrait de la liste noire de cet organisme. L'Iran et la Corée du Nord sont les deux seuls pays à en faire partie.
Pour une partie des conservateurs, cette loi donne encore plus d'instruments aux Etats-Unis pour faire pression contre l'Iran.
Mais pour les partisans du gouvernement, l'adoption des lois sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme permet d'avoir le soutien des pays européens à un moment crucial alors que Téhéran doit faire face aux pressions et sanctions américaines.
Cette loi doit encore être approuvée par le Conseil des gardiens de la Constitution, contrôlé par les conservateurs.