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Le 12 novembre 2024, dans la très belle salle du Munsterhoff à Strasbourg, plus de 200 personnes s’étaient inscrites pour écouter Mohamed Sifaoui présenter ses derniers travaux d’analyse sur le groupe terroriste du Hamas.
Cette conférence était organisée par le Crif Alsace, l’association « Pour une communauté plurielle », le FSJU et le B'nai B'rith de Strasbourg.
Le conférencier a présenté rapidement l’historique de l’organisation terroriste passée d’une petite milice armée à un groupe paramilitaire après son putsch à Gaza. Il a rappelé les objectifs de sa charte, finalement jamais remise en cause, de destruction de l’État juif et de combat contre l’Occident. Il a également exposé brillamment le narratif fallacieux victimaire de l’organisation et son allégeance spirituelle à la doctrine des Frères musulmans.
Il est évidement revenu sur le 7 Octobre et a rappelé le choc qui en a découlé bouleversant deux mythes importants pour Israël :
Sur le premier point, la destruction du commandement du Hamas et du Hezbollah laminé par l’opération « beeper » a redoré le blason des renseignements israéliens. La montée de l’antisémitisme en Occident a, d’un autre côté, repositionner la nécessité du second point.
Pour lui, la libération de la parole antisémite est la conséquence de la libération de la parole raciste et notamment celle d'Éric Zemmour. Il rappelle le danger de l’extrême-droite toujours réel.
La défaite du Hezbollah démontre que quand Israël estime la menace, il se donne les moyens de la contrer. D’ailleurs les incursions au sud Liban ont montré que le Hezbollah envisageait une attaque similaire à celle du 7 Octobre à grande échelle sur le nord d’Israël. Ce pourquoi Israël a évacué la population. Cette menace n’avait pas été appréciée en ce qui concerne le Hamas et la douzaine d’organisations terroristes (Djihad Islamique, FPLP…) qu’il coordonne à Gaza.
Pour lui qui a dédié sa vie à l’étude de l’islamisme, il ne considère pas que l’islamisme est fort en ce moment mais bien que l’Occident est faible dans sa réponse car, comme Israël avec le Hamas, il sous-estime le danger de l’islamisme.
Il a conclu sur une note d’espoir en considérant que toute organisation terroriste porte en elle les ferments de son autodestruction à terme.
Un dîner avec les organisateurs a conclu la soirée, en présence de Rebecca Breitmann, conseillère municipale et euro-métropolitaine de Strasbourg qui nous a fait l’honneur de sa présence.
Pierre Haas, Président du Crif Alsace