Actu - Retour sur la soirée d’Iftar cacher de l’ECUJE

Cela faisait deux ans, du fait de la pandémie, que l'ECUJE et l'Institut Elie Wiesel n'avaient pas organisé ce repas d’Iftar cacher à l’occasion du Ramadan et l'on peut affirmer qu'il s'est vraiment passé quelque chose ce mardi 12 avril 2022.

D'abord il y avait l'ambiance de retrouvailles des habitués et la découverte d'un moment particulier pour celles et ceux qui n'avaient encore jamais connu une telle rencontre. La grande diversité des convives, parmi lesquels Fahad Al-Ruwaily, Ambassadeur d'Arabie Saoudite en France, Ronit Ben Dor, Ministre plénipotentiaire près l'Ambassade d'Israël en France, Elise Fajgeles, Secrétaire générale de la DILCRAH, Laurence Patrice, Adjointe à la Maire de Paris, Elie Korchia, Président du Consistoire Central de France, Ghaleb Bencheikh, Président de la Fondation de l'Islam de France, les Rabbins Moshé Sebbag et Moché Lewin, représentant le Grand Rabbin de France, Pierre-François Veil, Ariel Wizman, Dan Franck, et bien d'autres encore, a conféré à un fort sentiment d'universalisme.

"Cette rencontre, comme le soulignait Gad Ibgui, directeur de l'ECUJE est encore plus nécessaire en ces temps de guerre, de tension et d'intolérance, en cette période si particulière de l’entre-deux tours où des discours mettent en cause [nos] pratiques religieuses et [notre] cohésion nationale. Ce soir, par le seul fait de ce moment convivial, nous montrerons à quel point nous avons la force d'abolir ces maux, de faire reculer ces menaces." a-t-il conclu.

Il y eut l'instant magique de l'adhan, l'appel à la prière précédant la rupture du jeûne, avant le dîner, moment de convivialité et de quelques très courtes prises de parole à l’invitation d'Yves Rouas, Président de l'ECUJE, tous pour souligner la nécessité de ces rapprochements qui s'inscrivent dans des temps longs.

La lecture par Carole Latifa Ameer du poème d'Attâr, le Cantique des oiseaux, accompagnée au qanoun par Nidhal Jaoua fut un instant de grâce et de sérénité.

Accueillis par la traditionnelle formule de "Ramadan Karim", les imams, dirigeants d'institutions, artistes, chefs d’entreprises, etc. de la communauté musulmane sont partis en souhaitant à leur tour "Pessah sameah” et "Joyeuses Pâques” à leurs homologues juifs et chrétiens.

Cet événement annuel met en exergue le principe de fraternité, constitutionnellement partie intégrante de la devise de notre pays et humainement, l’idéal commun partagé par tous les participants à cette rencontre.