Actualités des Régions - Le dîner du Crif à Strasbourg

Près de 200 personnes ont répondu présentes au dîner du Crif Alsace, qui a dû refuser du monde, faute de place. 

Tous les élus qui comptent en Alsace avaient tenu à se joindre à ce moment d’échange républicain entre la communauté juive, ses institutions, et les autorités publiques

D’autant que le Crif Alsace avait souhaité, face à la banalisation des discours de haine, inviter les représentants des principales religions ainsi que les structures associatives du dialogue interreligieux pour mettre en exergue la concorde qui prévaut sur cette terre au statut concordataire.

En introduction du dîner, un hommage a été rendu à Pierre Lévy, ancien délégué du Crif Est qui nous a quitté brutalement l’an dernier.

Francis Kalifat, à la suite du dîner du Crif national, a rappelé, dans un contexte d’augmentation en France des actes et propos antisémites, sa stratégie de lutte contre ce fléau articulée autour de la sécurité, de la justice, de l’éducation. et de la régulation d’Internet. Tout en se félicitant des récentes avancées positives des pouvoirs publics, il a regretté le déni de justice qui est fait à la mémoire de Sarah Halimi dont l’assassin ne sera jamais jugé pour cause d’irresponsabilité pénale, en dépit de ses convictions clairement antisémites.

Pour sa part, Pierre Haas, déléguer régional du Crif en Alsace, a illustré combien l’antisémitisme en particulier dans notre région, ne reculait pas, bien au contraire, à l’aune notamment d’une crise sanitaire qui a recyclé pour certains les vieux clichés du juif bouc émissaire facile. C’est d’ailleurs ce qu’étaient venus expliquer lors de deux conférences, ce même jour, en prélude du dîner du Crif Alsace, l’historien Georges Bensoussan et le politologue Joël Kotek.

L’accent avait été mis sur le principal vecteur d’antisémitisme qu’est devenu l’antisionisme contemporain : « après le peuple de trop, c’est l’Etat de trop ». Ces éléments ont été repris à l’attention des participants au dîner pour les sensibiliser à ces formes camouflées d’antisémitisme.

Enfin, après les salutations chaleureuses de Delphine Gamburg, de l'ambassade d'Israël en France, Jeanine Elkouby, présidente de l’association d’amitié judéo-chrétienne de Strasbourg,  a souligné le travail exemplaire de convergence entre ces deux religions. C’est un exemple qu’il faut développer avec d’autres religions et d’autres formes de pensées non religieuses mais républicaines. La ministre Brigitte Klinkert a conclu cette grande soirée en affirmant la volonté du gouvernement à lutter contre la nature spécifique de l’antisémitisme, dans le cadre des lois de la République.

Ainsi, malgré des temps inquiétants pour la sécurité et la paix de l’Europe, le dîner du Crif Alsace aura permis que soit renouvelé l’expression de l’attachement des citoyens juifs à la République et à la laïcité qui garantit la liberté de conscience et l’égalité de tous.

Le succès de cette belle soirée tient à l’implication bénévole de ses organisateurs, en particulier, les membres du bureau du Crif Alsace, du SPCJ, ainsi qu’à tous les fidèles amis qui ont apporté leur contribution et donné de leur temps.

Pierre Haas et Christophe Nagyos
Crif en Alsace

Mme la Ministre Brigitte KLINKERT et le Président du Crif Francis KALIFAT

Le président KALIFAT, Mme la Préfète Josiane CHEVALIER, le délégué du CRIF Pierre HAAS et le Président de la Région Grand Est Jean ROTTNER