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Le Crif et l’Institut Supérieur du Travail ont organisé un colloque sur "Le Fait religieux en entreprise" au Palais du Luxembourg, à Paris.
Ce colloque s’appuie notamment sur les résultats de ce sondage, commandé auprès d’Harris Interactive et publié dans Le Point.
En 2018, l’IST et le Crif s’étaient associés à Harris Interactive pour interroger les dirigeants d’entreprise et les représentants du personnel sur la façon dont ils percevaient les enjeux et la réalité de l’expression du fait religieux au travail. Cette année*, ils ont souhaité compléter et élargir ce point de vue au regard des salariés sur cette question, l’occasion de mesurer les points de convergence et de divergence entre ce regard et celui des dirigeants.
*Enquête réalisée par Harris Interactive, en ligne, du 27 septembre au 1er octobre 2021, auprès d’un échantillon de 1 107 salariés travaillant dans des entreprises privées de 100 salariés et plus ou dans le secteur public, issus d’un échantillon de 2 466 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans.
De manière générale, la majorité des salariés interrogés se montre peu à l’aise avec l’expression du fait religieux au travail : près des deux tiers d’entre eux (64%) estiment qu’il s’agit d’un problème important pour eux.
La plupart d’entre eux (70%) se déclarent opposés à différentes formes d’aménagement liés à la pratique religieuse sur le lieu de travail, qu’ils soient formels ou informels.
Toutes les pratiques ne sont pas rejetées, dès lors que la religion reste strictement cantonnée à l’espace privé. En revanche, les comportements impliquant les relations avec les autres, et plus particulièrement le refus d’entrer en contact, sont très largement rejetés par les salariés. Ainsi, 80% estiment non-acceptable qu’un prestataire de service refuse le contact avec certains clients selon le sexe ou la religion de ces derniers, et 75% estiment non-acceptable qu’une personne ne serre pas la main d’une personne de l’autre sexe.
Parmi les salariés interrogés, plus d’un tiers (35%) déclarent avoir déjà été confrontés à des faits religieux sur leur lieu de travail.
Trois types de faits religieux sont principalement relevés par les salariés : des signes religieux ostentatoires (32%), des demandes alimentaires en lien avec la pratique religieuse (29%) et des demandes de congés liés à une fête religieuse qui n’est pas un jour férié (27%).
On l’a vu, la majorité des salariés se disent gênés par l’irruption du religieux dans le monde de l’entreprise. Néanmoins, dans la plupart des cas, les salariés concernés estiment que la situation a été globalement bien gérée par leur entreprise / établissement (76%).
Ce colloque s’appuiera notamment sur les résultats de ce sondage, commandé auprès d’Harris Interactive et publié dans Le Point.
Intérressés ? Envoyez un mail à colloque@crif.org