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Publié le 2 juillet 2021 sur le site de BFMTV
Régulièrement pointé du doigt en raison de la multiplication des fausses informations et des contenus haineux, Facebook diversifie sa stratégie contre la radicalisation de certains utilisateurs. Au cours des derniers jours, des utilisateurs ont vu apparaître de nouvelles notifications de mise en garde contre l'extrémisme, relève le média américain CNN.
Comme le confirme Facebook, ces messages de prévention visent les utilisateurs ayant consulté des publications susceptibles de les radicaliser. Les conditions de généralisation de cet outil ne sont pas précisées.
Redirection vers des pages d'aide
"Des groupes violents tentent d'utiliser votre colère et votre déception. Vous pouvez prendre des mesures pour vous protéger et protéger les autres", explique l'un des messages que les utilisateurs peuvent voir apparaître, et qui les redirige vers des pages d'aide destinées à les décourager de poursuivre dans cette voie.
"Vous inquiétez-vous qu'une de vos connaissances se radicalise? Nous tenons à empêcher l'extrémisme sur Facebook. D'autres personnes dans votre situation ont bénéficié de soutien de manière confidentielle" explique un autre message, cette fois repéré par un utilisateur français.
L'entreprise ne précise toutefois pas le sort des publications extrémistes en elles-mêmes (en principe interdites par ses conditions d'utilisation et/ou par la loi), ni des comptes Facebook de leurs auteurs.
Facebook contre l'extrême-droite
"Cette expérimentation entre dans le cadre de nos travaux pour proposer des ressources et de l'aide aux utilisateurs de Facebook qui pourraient avoir été impliqués dans la diffusion de contenus extrémistes, exposés à ces derniers, ou qui pourraient connaître des personnes à risque" précise un porte-parole de Facebook à CNN.
Pour illustrer cette nouvelle fonction, Facebook évoque par ailleurs ses travaux avec l'association Life After Hate, qui lutte contre les mouvements violents d'extrême-droite.
Début janvier, le rôle de Facebook dans la propagation de fausses informations ayant mené à l'attaque du Capitole a régulièrement été pointé du doigt. Une responsabilité contestée par l'entreprise.
Début mars, une étude de l’université de New York évoquait une propagation bien plus massive des contenus d'extrême-droite sur Facebook, notamment lorsqu'il s'agit de fausses informations.