Sophie Taïeb

Bloggueuse et rédactrice

Les chroniques culinaires - Dis-moi ce que tu bois, je te dirai d’où tu viens

29 Janvier 2021 | 133 vue(s)
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Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

 

Au moment de l’apéritif, il n’est pas rare que l’on sorte une bouteille d’alcool fort, à déguster glacé (dans ce cas la bouteille est conservée au réfrigérateur), coupé à l’eau, tempéré, ou sur un lit de glaçons. Chaque communauté a son alcool, apprenez à mieux les connaître !

Afrique du Nord : les liqueurs de fruit et l’anis.

Trois alcools se retrouvent sur les tables des familles d’origine Nord-Africaine. La boukha pour les tunisiens, la mahia pour les marocains, et l’anisette pour les algériens. Évidemment, l’apéro n’étant pas une science exacte, vous pourrez retrouver chacune de ces bouteilles sur l’ensemble des communautés.

La boukha tout d’abord : cet alcool à base de figues se sert dans des petits verres, bien glacée. Elle ne se conserve pas au frigo, mais bien au congélateur, où elle ne se solidifie pas. La boukha (comme tous les alcools cités dans cet article) est utilisée pour à peu près tout soigner (en alternance avec l’eau de fleur d’oranger). Elle se marie parfaitement avec la boutargue évoquée dans une chronique précédente http://www.crif.org/fr/node/82237. Devenue récemment plus branchouille, il n’est pas rare de la retrouver dans des cocktails à la carte des bars les plus tendances.

Source : https://twitter.com/CoolZionist/status/1348669279479222274

La mahia nous vient d’Essaouira ou de Meknes. Elle est à bas de figues et d’anis, combinant ainsi les deux saveurs de l’apéritif maghrébin. Parfois faite maison, elle se retrouve aussi dans les épiceries cachères. Cet alcool se boit plutôt à température tempérée. Il se conserve dans le placard, dans un endroit sec et sombre.

L’anisette : le phénix de l’apéritif. Vous avez sûrement déjà vu cette bouteille verte : l’anisette est l’un des alcools phares des moments conviviaux. Ne vous avisez pas de le comparer au pastis ! Certes les deux sont à base d’anis mais comparer le phoenix au pastis en disant que les deux sont des alcools à base d’anis, c’est comme affirmer qu’après tout l’OM et le PSG sont deux équipes de football et c’est donc la même chose !

Si l’on se déplace un peu sur la carte et que l’on se rend au Moyen-Orient, alors c’est l’arak qui vous sera servi !

L’arak : la boisson du Moyen-Orient. L’arak est un alcool blanc qui se boit pur ou sur un lit de glaçon. C’est l’un des alcools le plus répandu en Israël, où il se boit à l’apéritif ou en shot. Il est aussi utilisé pour masser le ventre en cas de douleurs, en bain de bouche en cas de rage de dents, et en inhalation en cas de nez bouché. 

Europe du nord et de l’est : vodka et schnaps

Le schnaps : Le schnaps est un alcool typique des pays de culture germanique, à base de fruits comme la prune, la mirabelle, l’abricot ou les cerises, mais dont le résultat final, après le processus de distillation, propose un alcool d'aspect transparent. Traditionnellement, le taux est compris entre 45 et 50 % pour les fruits à pépins et entre 50 et 55 % pour les fruits à noyau. En France, il est limité à environ 40%, réglementation oblige. Le schnaps ressemble légèrement à la vodka, mais a en plus ce goût de fruit qui le rend plus doux.

La vodka : issue de céréales et/ou de pommes de terre. Elle est l’alcool national de nombreux pays dont la Russie, la Finlande, la Pologne ou encore l’Ukraine. Elle se retrouve donc en toute logique sur la plupart des tables ashkénazes. Il existe de nombreuses variantes à la vodka : certains aiment y faire macérer des fruits (prunes, cerises etc…) pour lui donner un goût différent.

 

Bien évidemment, ces alcools sont à consommer avec nos deux grandes amies prudence et modération… Leh’aim !