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Publié le juin dans i24News
Cette étude a été menée par les chercheurs Gabriel Weimann, professeur de communication à l’Université de Haïfa, et Natalie Masri, assistante de recherche à l’Institut international du contre-terrorisme, en utilisant des outils d’analyse systématique de contenus.
Le décryptage des vidéos publiées sur le réseau social entre février et mai 2020, a permis de recenser 196 contenus en rapport avec des thèses d'extrême-droite. 43 d’entre elles comportaient des messages clairement antisémites ou révisionnistes.
Les chercheurs ont également trouvé 14 publications de discours d’Hitler, 11 comportant le salut nazi, 17 vidéos encourageant à la violence avec des symboles nazis, telle que la croix gammée, ainsi que 26 noms d’utilisateurs comportant le nombre 88 - le code numérique pour "Heil Hitler" utilisé par les suprémacistes blancs.
Fort de 1,5 milliard d'abonnés, le réseau social TikTok lancé par la société chinoise Byte Dance, est celui qui connaît la plus forte hausse d’utilisateurs.
Mais au-delà du côté bon enfant de la plateforme, qui propose de poster des vidéos de 60 secondes de play-back ou autre, l’étude pointe son côté sombre, et s’alarme de l’impact des contenus incriminés sur la jeune génération, particulièrement friande de TikTok.
"A la différence des autres médias sociaux, les utilisateurs de TikTok sont presque tous de jeunes enfants, beaucoup plus naïfs et crédules face aux contenus malveillants", souligne l’étude, publiée dans la revue Studies in Conflict & Terrorism.
"Etant en outre la plateforme sociale la plus récente sur le marché, TikTok accuse un retard significatif en matière de surveillance des contenus et de protection de ses utilisateurs", conclut le rapport.