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Cet article avait été publié dans le newsletter du 19 mai 2019. Il est l'article de presse que vous avez le plus lu cette semaine.
Publié le 19 mai dans Europe 1
Le Conseil d’État a ordonné lundi au gouvernement de lever l’interdiction de rassemblement dans les lieux de culte d'ici huit jours. Une interdiction que la plus haute juridiction administrative française estime disproportionnée. Cela fait deux mois que messes et prières dans les églises, mosquées, et synagogues ne sont plus possibles à cause du coronavirus. La décision du Conseil d'État est un soulagement pour Haïm Korsia, grand rabbin de France. Mais toutes les précautions seront prises lors des célébrations, assure-t-il mardi sur Europe 1.
"Le monde est terrible : on a fait Pâques, Pessa'h chez soi et je comprends que tous les croyants ont cette même souffrance. Mais en même temps, il y a cet impératif de protection. On a arrêté complètement l'économie du pays pendant près de deux mois pour protéger la vie. Il n'est pas question de se précipiter pour ouvrir les choses sans prendre toutes les précautions possibles", souligne Haïm Korsia.
Parmi les mesures sanitaires envisagées : "une limitation du nombre de personnes par lieu", "le respect d'un siège sur trois", "la surveillance pour qu'il n'y ait pas d'attroupement à l'entrée ou à la sortie", ou encore "la mise en place d'un référent médical pour chaque synagogue".
"Evidemment, le port du masque, le fait d'amener son propre livre, ça impose une adaptation pour chaque lieu, il faut prendre le temps de faire", concède-t-il. "Il n'est pas question qu'il y ait des clusters dans les lieux de culte, en tout cas dans les synagogues", affirme le grand rabbin de France.