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Publié le 30 Décembre 2019

Antisémitisme - Haïm Korsia : "Il faut que collectivement la société se ressaisisse"

Le Grand rabbin de France Haïm Korsia était l'invité du Grand Entretien de France Inter par Hélène Roussel et Alexandra Bensaid.

Emission diffusée le 30 décembre 2019 sur le site de France Inter sous le titre Haïm Korsia : “Ni contre l’islam, ni contre nous ce racisme n’est acceptable

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À la veille des voeux d'Emmanuel Macron aux Français, le Grand rabbin de France Haïm Korsia est formel : "Toute parole présidentielle est une parole d’apaisement".

Dans l'émission de ce lundi matin, Haïm Korsia est aussi revenu sur la polémique des mamans voilées qui accompagnent les sorties scolaires : "Quand il y a une surexposition évidemment que cela crée un bruit de fond qui empêche de parler d’autre chose (...) Sans la présence de ces mamans, il n’y a pas de sortie scolaire, on va pas les embêter (...) On ne peut pas empêcher quelqu'un de vivre quand il veut aider".

Sur les profanations de tombes en Alsace : "J’aurais pris les coupables, des jeunes , je leur aurais fait prendre du mortier, réparer les tombes". Mais les Alsaciens, des voisins, se sont dressés pour dire 'on va garder nos cimetières', sans être juifs."

Sur l’affaire Sarah Halimi et la non-responsabilité pénale du suspect, Haïm Korsia, après avoir écrit une tribune sur cette affaire, doit voir la ministre de la justice cette semaine : "Il faut oser dire que des gens peuvent faire des choses inacceptables pour la société."

"À un moment il faut une sanction, en notre nom à tous [...] Il y a besoin de ce procès civil, dans le cadre républicain d’un procès, d’un débat ouvert [...] Ce jugement n’est pas rendu au nom du peuple français".
 
"L’antisémitisme est tellement toujours présent qu’il n’est pas compréhensible, et donc on est dans le déni, on en arrive inconsciemment à la nier [...] À un moment il faut de la fermeté, des peines de réparations, que la société n’accepte pas ça, les magistrats doivent prendre leur part dans cette fermeté".
 
"Nous sommes profondément Français [...] Si nous ne pouvions vivre notre judaïsme alors la République ne serait pas ce qu’elle est [...] Chaque fois que le judaïsme a été en péril, c’est que la société était au bord du gouffre."

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