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Il y a 49 ans, la quatrième guerre israélo-arabe débutait sur deux fronts : le canal de Suez et le plateau du Golan, alors sous domination israélienne. La coalition arabe espérait reconquérir les territoires perdus lors de la guerre des Six Jours de 1967.
Cette guerre fut un véritable traumatisme pour Israël. Un nombre considérable de soldats israéliens y ont perdu la vie, plus de 2 500.
Après de nombreuses pertes humaines et matérielles, Israël mène une contre-attaque décisive et parvient à faire basculer la situation à son avantage.
Ainsi, la guerre de Kippour, s’acheva le 25 octobre 1973 par une victoire israélienne. Une victoire qui laisse un goût amère aux Israéliens, insuffisamment préparés et attaqués par surprise.
“Les leçons de cette guerre sont ancrées en nous et nous sommes en alerte en permanence face aux dangers qui nous menacent”, a déclaré l’année dernière le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou lors d’une cérémonie commémorative de l'an dernier.
Il a fallu attendre le 26 mars 1979 pour qu'Israël et l’Egypte signent enfin la paix, suite aux accords de Camp David.
Article paru dans Le Figaro du 8 octobre 1973 "La «guerre du Kippour»"
La quatrième guerre d'Israël a commencé à 13h40, hier 6 octobre, six ans quatre mois et un jour après la guerre de 1967. On l'appelle déjà ici la guerre du Kippour, Kippour étant le nom hébreu du jour du Grand Pardon, le plus important de la religion juive, jour où, selon la foi mosaïque, le sort de chaque nation est fixé: la paix ou la destruction. Plus de vingt-quatre heures après le début des combats, on est convaincu en Israël qu'aussi bien la nation juive que la nation arabe jouent leur avenir.
C'est une drôle de guerre, ici. Rien de la tension, de l'attente, de l'élan héroïque de la guerre des Six Jours. La mobilisation n'est pas encore générale, même si les unités continuent à être appelées par radio. La raison est double: les Arabes n'ont pas donné, cette fois, aux Israéliens la possibilité de se préparer et le gouvernement ne veut pas disloquer la production du pays comme ce fut le cas en 1967, car on doit mener une guerre défensive qui peut durer plus que prévu. Il y a de la circulation dans les rues d'où, toutefois, les jeunes ont disparu.
Le gouvernement a tenu, hier soir, une deuxième réunion extraordinaire et il se réunit aujourd'hui encore. Les ministres ont reçu tous les pouvoirs de l'état d'urgence. La campagne électorale a été arrêtée. M. Dayan, dans une interview télévisée et dans une conférence de presse hier soir, s'est dit confiant en la victoire, mais -et ceci est un point capital- il n'a pas fait de prévision sur la possible durée de la crise. Car c'est du temps, plus que des années, que dépend ce qui pourrait être une tragédie historique pour l'une ou l'autre partie du Moyen-Orient.