A Paris, comme chaque année, cette commémoration a eu lieu square de la place des Martyrs juifs du Vélodrome d’Hiver.
Hamlaoui Mékachéra, ministre délégué aux anciens combattants, qui représentait le gouvernement a déclaré : « L’antisémitisme n’est pas qu’une menace, c’est une réalité » et il a insisté sur la nécessité de ne « jamais baisser la garde ».
Roger Cukierman, le président du CRIF, a souligné que « Les responsables de la Shoah, ne furent pas les seuls nazis. Les indifférents ont leur part de responsabilité ». Il a rendu hommage aux Justes, en posant la question : « Qu’est-ce qui les distinguait des indifférents ? Ni la condition sociale, ni l’éducation mais la conscience, mais l’humanité, mais le respect d’autrui ».
Evoquant le centenaire de la réhabilitation du capitaine Alfred Dreyfus, Roger Cukierman a ajouté : « Comment ne pas évoquer aussi la barbarie qui a conduit il y a quelques semaines dans le pays des Droits de l’Homme à une mort atroce, le jeune Ilan Halimi ? ». Le président du CRIF a plaidé pour une France « unie, généreuse, tolérante ».
Faisant référence à l’actualité immédiate, Roger Cukierman a dénoncé « Cette haine de l’autre qui sous des prétextes religieux ne rêve que de faire disparaître l’Etat d’Israël, 60 ans après la Shoah ».
Simone Veil a également pris la parole pour exprimer la nécessité « plus que jamais » de transmettre aux nouvelles générations ce que fut la Shoah.