Souhaitant « parler avec son cœur », le premier ministre israélien a rendu hommage aux juifs de France qui sont tant investis dans leurs relations avec Israël.
Revenant sur la détresse qui les a touchés ces dernières années du fait de la recrudescence des actes antisémites, particulièrement l’assassinat d’Ilan Halimi, il a fait part de sa profonde empathie devant « ce qui touche le nerf le plus sensible de la mémoire collective juive ». Dans le même temps, il a loué l’action du Président Jacques Chirac qui a su mettre en œuvre une politique à la hauteur de cette situation. Lui et son Premier Ministre, Dominique de Villepin, « sont des partenaires extraordinaires dans la lutte contre toute expression d’agression contre les Juifs, ce qui est vrai aussi d’autres figures politiques françaises, unies sur cette question » a t-il ajouté.
Sur la situation en Israël et Proche-Orient, le Premier Ministre a rappelé qu’il n’y a pas un jour depuis la maladie d’Ariel Sharon où il ne prie pas pour son réveil, ne serait-ce qu’un instant, pour qu’il puisse voir l’évolution du processus qu’il a initié.
L’ancien Premier Ministre israélien avait compris que le temps était venu pour Israël de prendre son destin en main et de cesser de tergiverser sur les dispositions de la partie palestinienne quand au processus de paix. « Israël n’a jamais appartenu à un autre peuple que le peuple juif » a ajouté Olmert mais « force est de constater que vivent sur cette terre des gens qui ne veulent pas vivre avec nous et avec lesquels nous ne voulons pas vivre. Bien que chaque pouce de cette terre soit sacrée, mieux vaut renoncer à l’avoir entière et assurer l’avenir d’un Etat juif démocratique. »
Fort de l’héritage politique d’Ariel Sharon, Olmert s’est dit prêt à faire tout son possible pour recourir à la négociation mais il reconnaît aussi qu’en cas d’échec, il n’y a pas d’autre issue que de décider unilatéralement des choses. Or comment négocier avec le Hamas ? Les trois conditions à une reconnaissance de ce mouvement terroriste, posées notamment par le Président Chirac, ne sont pas à ce stade satisfaites. Israël n’est prêt à aucune concession par rapport au Hamas, ni aucun mouvement terroriste « Israël ne cessera jamais le combat contre le terrorisme et il ne s’en excusera jamais ». Il est du devoir d’un Etat de défendre ses citoyens, Israël le fait et continuera à la faire, il ne s’agit aucunement de viser les civils palestiniens même si parfois, ce sont eux qui font malheureusement les frais de cette lutte sans merci.
Rappelant la permanence de Jérusalem, capitale une et indivisible d’Israël et du peuple juif, Olmert a insisté sur ce lien extraordinaire qui unit les Juifs de France et Israël. Avec une pointe de malice, le Premier Ministre a dit à l’assistance qu’elle vivait dans un pays formidable et qu’il en était heureux, mais qu’il serait plus heureux encore de les revoir en Israël.