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Publié le 6 Juillet 2017

#Crif #Sarah Halimi - Questions à Maître David-Olivier KAMINSKI, Avocat

Le Crif ne se tait pas pour Sarah Halimi. Par l’intermédiaire de son avocat, il suit ce dossier au jour le jour.

Où en sommes nous dans l’avancement du dossier ?

Je suis cette affaire et ses évolutions de manière quotidienne.

A ce stade, nous sommes dans l’attente de pouvoir passer une première étape procédurale consistant en l’expertise psychiatrique de l’assassin.

Une fois que cette expertise psychiatrique sera adressée au Juge d’instruction, celle-ci sera immédiatement notifiée aux parties civiles.

Deux possibilités sont alors ouvertes : soit l’expert estime que le discernement de Traoré KOBILI n’a pas été aboli lors de la commission du crime odieux qu’il a fait subir à Sarah HALIMI et celui-ci sera donc en mesure de pouvoir être entendu et placé en garde à vue par les fonctionnaires de police, puis d’être mis en examen par le juge d’instruction.

Soit celui-ci est déclaré irresponsable pénalement, et il nous appartiendra à ce moment là de solliciter une contre expertise en ce sens.

Pour ma part, il m’apparaît indéniablement à la lecture de plusieurs éléments précis et concordants que l’abolition de son discernement me semble difficilement envisageable.

Toutefois, il appartient comme c’est le cas dans toute procédure judiciaire à l’expert de se prononcer et de rendre son rapport.

 

Qu’en est-il de la circonstance aggravante d’antisémitisme, la justice a-t-elle  décidé de la retenir ?

J’ai eu un entretien avec la vice procureur Madame DUWEZ,  chef de la section P20 du Parquet de Paris en charge de ce dossier, qui attend en premier lieu d’avoir la possibilité de faire recueillir les déclarations de Monsieur Traoré KOBILI.

De mon point de vue, ce crime revêt tout à la fois tant les signes de l’antisémitisme que du terrorisme.

Qui oserait dire aujourd’hui que le terrorisme islamique n’est pas aussi de l’antisémitisme ?

D’ailleurs, cela est clairement apparu lors du procès de la cellule Cannes-Torcy et de l’attentat manqué de l’épicerie cachère de Sarcelles.

Il m’apparaît donc incompréhensible que la justice n’ait pas encore pris ses responsabilités en retenant ces circonstances dans le cadre d’ouverture d’instruction dans ce dossier.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire et je fais confiance à l’institution judiciaire pour se ressaisir et inclure dans le débat toutes les composantes légales er factuelles de ce crime odieux que sont à tout le moins l’antisémitisme et le terrorisme.