Actualités
|
Publié le 31 Mars 2017

#Crif - "Nous et les autres" des préjugés au racisme, une exposition du Musée de l'Homme

Marc Knobel, directeur des Etudes au Crif, a participé à l’inauguration au Musée de l’Homme de l’exposition "Nous et les autres, des préjugés au racisme"

L’exposition qui se tiendra jusqu’au 8 janvier 2018, ouvrait ses portes ce vendredi 30 mars 2017, à Paris. Marc Knobel qui est membre du Conseil scientifique de la Délégation interministérielle de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie (DILCRAH) est également membre du Conseil scientifique de l’exposition du Musée de l’Homme, en charge des textes : "Que dit la Loi?".

 

Qu'est-ce que le racisme ? Pourquoi se manifeste-t‘il? Tous les Hommes sont-ils racistes? Si les races n’existent pas, pourquoi les Hommes ont-ils des couleurs de peau différentes ? Le racisme est-il une opinion ou un délit ? Le racisme est-il seulement contre les Noirs et les Arabes ?... En s'intéressant aux préjugés, cette belle exposition du Musée de l'Homme adopte un angle d'analyse intéressant. Il faut en effet, entre autres, apprendre à saisir ses composantes psychologiques, pour mieux les déconstruire ​et en combattre toutes les conséquences, qu’elles soient individuelles et/ou collectives.

 

Cependant, un petit panneau intitulé "Vous avez dit antisémitisme?" prête à confusion. S'appuyant sur les seules constations de l’indice longitudinal de tolérance de la CNCDH (baromètre élaboré en 2008, à partir d’une batterie de soixante-neuf questions), dont l’objectif est de mesurer les évolutions de l’opinion publique à l’égard de la diversité, une phrase du texte affirme que « l’antisémitisme est en fort recul dans l’ensemble de la société. » Or, ce texte ne mentionne pas les actes et violences antisémites (1), ni les attentats dont les membres de la communauté juive ont été les victimes depuis l'année 2000 et le sentiment de peur et d'insécurité, dans cette communauté. On peut craindre que cet excès d’optimisme, légitimé par les analyses techniques sophistiquées de l’indice longitudinal de tolérance ne provoque une baisse de la nécessaire vigilance face à l’antisémitisme.  

1.335 actes antisémites en 2016.